La Société « Les Ciments du Sahel » va doubler sa production de ciment, passant de 3 millions de tonnes en 2022, à 6 millions de tonnes en 2023. Un investissement de 200 milliards était nécessaire à ce projet d’extension qui a duré 2 ans.
En plus de sa nouvelle carrière de 236 ha, à Bandia, « Les Ciments du Sahel » a sorti les grosses pioches pour accroître ses capacités de production. « 200 milliards de FCFA ont été investis pour l’extension de la cimenterie », a fait savoir Cheikh Badiane Sakho, le Directeur de gestion du patrimoine minier du Groupe Layousse.
Des techniciens en activté
Pour lui, du matériel de dernière génération a été installé. « Nous avons des concasseurs de 1600 tonnes/h et 1000 tonnes/h, 2 nouveaux broyeurs, un broyeur charbon. En somme, c’est une cimenterie complète ultra moderne », a dit Cheikh Badiane Sakho. Deux nouveaux broyeurs ont commencé à tourner. Le four a été mis en route le samedi 14 janvier 2023.
L’ingénieur géologue de conception reconnaît, toutefois, qu’il y a eu des difficultés depuis l’élaboration de leur plan d’extension. « On avait lancé le projet durant la pandémie de Covid-19. On faisait nos réunions en ligne. Après ce point, il y a aussi qu’on a déplacé une montagne pour y implanter l’usine », précise le Directeur des Carrière du Groupe Layousse, propriétaire de « Les Ciments du Sahel.
Cheikh Badiane Sakho, ingénieur géologue de conception, Directeur de gestion du patrimoine minier
Un travail ardu qui a nécessité beaucoup d’énergie. M. Sakho explique : « on avait plus de 2 millions de m3 de matériaux qu’il fallait déplacer. Au plan social, près de 1000 emplois ont été créés, toutes spécialités confondues ».
Apres deux années de travaux, « Les Ciments du Sahel » a donc augmenté sa capacité de production. Un objectif que son président Latfallah Layousse s’était fixé. « C’est devenu une réalité, nous passons de 3 millions de tonnes en 2022 à 6 millions de tonnes par an, en 2023 », se réjouit Cheikh Badiane Sakho, le Directeur de gestion du patrimoine minier du groupe Layousse.
L’absence d’un syndicat pour les gens de mer et les travailleurs de l’offshore pétrolier et gazier était une contrainte majeure pour les acteurs. Ils ont décidé de s’unir pour défendre leurs intérêts, à travers le SNGMS.
Le Syndicat National des Gens de Mer et de l’offshore pétrole et gaz du Sénégal (SNGMS) a vu le jour. Des associations et groupes de travail, ont décidé d’unir leurs forces pour mieux défendre leurs intérêts. « Après plusieurs mois de discussions, nous avons mis en place le SNGMS. Nous savons tous que le Sénégal entre dans l’ère du pétrole et du gaz. Et que le secteur est en partie occupé par les gens de mer », a souligné d’emblée Cheikh Tidiane Ndiaye, son Secrétaire Général.
« Nous avons constaté qu’il n’ya pas de syndicat qui milite pour sa promotion. On s’est dit pourquoi ne pas le créer. 8 organisations professionnel du secteur maritime ont adhéré au projet », a ajouté Cheikh Tidiane Ndiaye.
Le SNGMS est composé de l’Association des Marins Ressortissants de l’ENFM (AMAR-ENFM), du Collectif des Ouvriers Sénégalais dans les Mines et les Industries (COSMI), de l’Association Sénégalaise des Officiers de la Marine Marchande (ASOMAR), de l’Association des Professionnels de la Pêche Industrielle (APPI), du Mouvement des Marins du Sénégal (MMS), du Consortium Sénégalais d’Activités Maritimes (COSAMA), de l’Institut Supérieur d’Etudes Maritimes, de l’Association des Femmes Marins du Sénégal (AFEMAS), de l’Amicale des Marins Hôteliers du Sénégal (AMHS) et de l’Association des marins officiers sortis de l’Institut du Maroc.
Cheikh Tidiane Ndiaye SG du SNGMS
Le syndicat espère être à la hauteur des attentes dans un contexte de développement des activités maritimes, notamment dans l’offshore pétrolier et gazier. « Ce syndicat ne fera pas que dans la dénonciation des écarts et des abus à l’encontre de ses membres. Nous voulons prouver à tous qu’il est possible de faire du syndicalisme de développement.
Le SNGMS ambitionne de devenir employeur en disposant de bateaux témoins qui appartiendront aux travailleurs. « Nous souhaitons également changer l’environnement du port de Dakar. Il faut le moderniser, créer un resto-école, fournir des marins comme le font les philippins et mettre la main sur l’offshore et y trouver notre compte », conclue Cheikh Tidiane Ndiaye.
Le Syndicat National des Gens de Mer et de l’offshore pétrole et gaz du Sénégal (SNGMS) est affilié à la CNTS de Mody Guiro. Son congrès est prévu le dimanche 22 janvier à la mairie de Dakar.
Jusqu’en 1980, l’existence de tourbe était complètement ignorée au Sénégal, et c’est seulement au début de l’année 1981 qu’on a commencé à parler du gisement de tourbe de la zone des Niayes en tant que matière première énergétique.
C’est par un pur hasard que la tourbe des Niayes a pu être découverte. En Août 1979, des émanations de gaz naturel et des phénomènes de feu continu étaient signalés par la population de la localité de Déni Birame Ndao.
En effet, tous les bas-fonds des Niayes où a été identifiée la tourbe étaient inondés jusqu’à une période relativement récente (ce qui explique que la tourbe n’a jamais, jusqu’à présent, figuré sur les cartes). A la suite de la sécheresse sévissant en zone sahélienne (notamment la sécheresse des années 70) on observe depuis plusieurs années une baisse progressive du niveau général de la nappe superficielle.
Cette baisse généralisée du niveau de la nappe phréatique assèche successivement toutes les tourbières des Niayes et entraine la combustion des dépôts de tourbes.
Dépêchés sur les lieux, les ingénieurs géologues de la Direction des Mines et de la Géologie (DMG) pouvaient constater, sur une superficie de plus de 5 hectares, des dégagements abondants de fumés provenant de la combustion superficielle de dépôts de tourbes en cours d’assèchement.
L’intérêt de définir et de structurer un projet spécifique de recherche de tourbes au Sénégal s’est ensuite rapidement confirmé au début de l’année 1980, avec la campagne de recherche d’argiles de briqueterie dans la région de Rao (cf. rapport DMG, g. Pezeril et Q. Inglebert, décembre 1979) au cours de laquelle de nombreux indices de tourbes étaient identifiés.
Peu de temps après, une seconde mission de la DMG, dans la partie centrale du gisement des Niayes, permettait de mettre en évidence les indices de Mboro et de Fass boye, où de fortes acidités (Ph 3 à 4) de la nappe phréatique avaient été enregistrées par les hydrogéologues de l’ORSTOM (J.Y. GAC, 1980).
Ainsi est né le projet tourbes avec la présentation, le 22 mai 1980, par la DMG, d’un programme de recherche de tourbe portant sur l’ensemble du territoire.
La Géologie des tourbes
Les tourbières de la région des Niayes diffèrent à bien des égards des gisements de tourbes dans l’hémisphère Nord mais elles remplissent principalement les critères les plus importants des tourbières géologiques. La végétation des Niayes du Sénégal se rapporte au type guinéen, particulièrement luxuriante, et comprend notamment des palmeraies et eloeisguineensis.
Cette végétation, et les sols hydromorphes riches en humus qui l’accompagnent, sont en étroite relation avec les eaux de la nappe superficielle. L’existence d’une nappe d’eau douce stagnante dans les bas-fonds des dépressions des Niayes est un contexte favorable au dépôt et à l’accumulation de débris organiques qui vont subir une décomposition lente en milieu acide et réducteur dans l’eau ou le sol humide.
La tourbe des Niayes est en moyenne bien humifiée mais contient beaucoup de sable. Cette humification serait liée autant au caractère ligneux du végétal d’origine qu’au degré d’évolutionbiochimique très avancé. La tourbe des Niayes se rapproche ainsi plus d’un lignite.
Les Niayes forment un réseau très dense qui semble avoir une origine mixte : dépressions interdunaires et ancien réseau hydrographique. Les conditions de gisement des tourbières des Niayes dépendent donc à la fois de la forme de la dépression et du réseau hydrographique qui a pu remanier ou éroder une partie des sédiments.
Les dépôts tourbeux des dépressions inter-dunaires
La puissance de la tourbe varie de 1 à 10m selon une configuration en chenal fréquente Orientés suivant la direction des dunes Ogoliennes (NE-SW), les dépôts occupant les dépressions interdunaires correspondent à des émergences de la nappe phréatique dans les inter-dunes les plus profondes, compte-tenu des conditions paléogéographiques et climatiques régionales ayant entrainé une accumulation importante de débris végétaux en milieu lacustre, chaque dépression inter-dunaire est, à priori, une tourbière. Au centre de ces dépressions affleure la tourbe qu’entourent des sables gris humifères. Les tourbières des dépressions inter-dunaires présentant toujours le même schéma d’organisation : au centre, dépourvu de végétaux, la tourbe affleure. Les bordures sont constituées de sables gris humifères couverts d’une végétation luxuriante.
Les dépôts tourbeux des anciens réseaux hydrographiques
Ils correspondent aux grandes Niayes de la région centrale et méridionale qui recoupent perpendiculairement l’orientation des dunes rouges Ogoliennes. Les tourbes se localisent ici, soit dans la partie amont, soit dans les méandres ou dans les petits diverticules qui bordent le chenal alluvial de la Niaye principale.
Un bon exemple nous est fourni par la Niaye de Mboro. C’est une grande dépression allongée NW-SE, recoupant perpendiculairement les alignements de dunes rouges. Les anciens méandres sont bien visibles sur photos aériennes et plusieurs boucles se succèdent.
La partie avale a été élargie par la transgression nouackchotienne et remplie par du sable gris blanc. La partie amont s’est colmatée par des apports de ruissellement. La Niaye de Mboro a été isolée de l’océan au cours des deux derniers millénaires par l’avancée des dunes littorales. Dans le tracé de cet ancien chenal, on trouve du sable humifère ou du sable argileux plus ou moins tourbeux.
Des sondages mécaniques réalisés à cet endroit révèlent en profondeur de la tourbe sableuse remaniée. On peut donc considérer ces paléo-vallées comme étant le lieu de précipitation de dépôts de tourbes. Elles auraient été remises en eau par des précipitations relativement bien établit au cours de la phase humide de l’Holocène ancien.
Dans un deuxième temps, que l’on peut attribuer à la période sèche précédent le nouakchotien, une érosion fluviatile comportant de très fortes crues a remanié et érodé en partie cette matière organique en épargnant les dépôts de tourbes protégés dans les diverticules situés de part et d’autre du chenal alluvial.
Au nouakchotien, en outre, les anciens réseaux hydrographiques ont pu être envahis dans leur partie avale, par la remontée de la mer, tandis que les tourbes d’eau douce pouvaient toujours continuer à s’accumuler en amont et dans les dépressions bordant le chenal.
Néanmoins, à cause des conditions climatiques particulières de la zone (influence des alizés, humidité de l’air, brumes, stabilité des températures, à l’abri de l’effet de l’harmattan) et de la proximité, à faible profondeur, d’une nappe douce, on retrouve toujours dans les Niayes des éléments reliques, vestiges d’une végétation de type guinéen, qu’on ne retrouve normalement pas à ces latitudes. Les palmiers à huiles qui bordent les dépressions en sont l’exemple le plus visible.
Les travailleurs de la Société des Mines de la vallée (SOMIVA), dans la région de Matam (Nord), sont très en colère. Ils manifestent contre le « non respect des accords » qui portent sur 18 points. Ils portent des brassards rouges ce lundi 16 et mardi 17 janvier.
Les autorités de la Société des Mines de la Vallée, SOMIVA ont été accueilli ce lundi par des brassards rouges. Le travail se poursuit dans cette société qui extrait des phosphates aux alentours de Ndendory et Amadi Ounaré. Cependant les travailleurs expriment leur colère contre la direction de la mine.
Ils manifestent leur courroux suite au « dilatoire de l’administration qui peine à satisfaire les 18 points du protocole d’accord qui lie les deux parties. Le collectif des travailleurs exige de la direction de la SOMIVA 18 l’acquisition du 13e mois, l’augmentation des salaires, le reclassement des travailleurs en cas de mutation à un poste supérieur.
Pour les protestataires, les primes de scolarité, de salissures, de panier et de fin d’année sur les objectifs de production atteints, ne sont pas respectées par l’employeur. Ils réclament également une étude des postes de travail reclassement, des équipements de protection individuelle (EPI) pour tous et fustigent l’inégalité des salaires « dayshift » et « nightshift ».
Des travailleurs de la SOMIVA protestent avec des brassards rouges
La formation des personnels fait partie des points de revendication de ces travailleurs de la SOMIVA. Ils veulent également qu’on leur affecte « un DRH disponible et compétent ». La mise à disposition d’une ambulance médicalisée, l’établissement des bulletins de salaires en temps opportun, l’attestation de qualification après formation, l’équité sur les transports internes et externes, sont aussi exigés.
Le personnel de la société veut la mise en place d’une caisse de solidarité, une dotation de repas en qualité et en quantité, le paiement des salaires avant le 5 du mois, une gestion équitable des magasiniers et la disponibilité de l’informer sur les retenues IPM au préalable.
Ces travailleurs, dans les mines de Matam, disent « attendre avec fermeté la réaction de la direction et comptent appuyer sur l’accélérateur si cette dernière continue de faire la sourde oreille ».
Le port de brassards rouges démarré ce lundi, se poursuit mardi mais les activités ne s’arrêtent pas.
Les travaux de développement du projet gazier Grande Tortue Ahmeyim (GTA) sont à un niveau d’exécution très avancé. C’est ce qu’a fait savoir Massaer Cissé, Directeur pays (Sénégal) de British Petroleum (Bp) prenant part à une rencontre à Dakar.
Aux larges de la Mauritanie et du Sénégal, BP et ses partenaires de la Joint venture, Kosmos Energy et Petrosen, sont à pied d’œuvre pour livrer le premier m3 de gaz à date échue, c’est-à-dire en 2023. Constitué principalement de 4 sites de cas pratique en mer, ce projet par sa nature binationale se trouve de part et d’autre de la frontière sénégalo-mauritanienne.
« On est à un taux de plus de 85% d’exécution des travaux et on a fait de très gros progrès dans ce projet », a déclaré M Massaer Cissé Directeur pays de Bp.
Le champ gazier est situé à 120km de Saint-Louis, à la frontière maritime avec la Mauritanie. La production devrait démarrer durant le troisième trimestre de 2023. Avec une profondeur de 2800m, le gaz est tiré après avoir foré 2km en plus des 2800 forés, ce qui fait une profondeur totale de 4700m.
Une fois le gaz tiré du champ, il est acheminé vers le deuxième actif appelé FPSO (Floating Production Storage and Offloading) ou Unité Flottante de Production, de Stockage et de Détachement. C’est le centre ou le gaz est nettoyé et transformé en gaz naturel qui est la spécification du client final.
« Ce bateau est présentement en train d’être finalisé en chine en phase de testing et de conditionning et il sera dans nos eaux d’ici la fin du premier trimestre 2023. Une fois que ce bateau arrive on va démarrer nos travaux de condionning », assure M Cissé.
Une fois que ce gaz est tiré du champ gazier et traité par le FPSO, il est acheminé sur le site numéro 3 qu’on appelle le hub qui est le centre névralgique de ce projet. « On parle de gaz. On le tire, on le nettoie, mais il est toujours à l’état naturel qu’il faut liquéfier », explique Massaer Cissé.
En effet le gaz poursuit son processus. Il est refroidi à une température très basse pour devenir liquide pour être acheminé vers le client final. Situé à 10km des cotes sénégalo-mauritaniennes, le FLN est très en avance sur les travaux pour le développement de GTA. « Là également les travaux sont à un niveau de réalisation très important, notamment avec la construction du FLNG qui est l’usine qui va faire ce travail de liquéfaction du gaz », fait constater Massaer Cissé.
Le FNLG est en pleine construction à Singapour et devrait arriver dans la même période que le FPSO dans eaux territoriales », a ajouté Cissé.
Pour le hub, ou terminal hub qui est le centre névralgique de ce projet, les caissons ont été en totalité fabriqué ici au Sénégal avec une grande majorité de main d’œuvre sénégalaise et d’expertise sénégalaise.
« Chacun de ces caissons pèse 16 000 tonnes avec une option d’à peu près 30m. C’est un travail titanesque qui a été réalisé au Sénégal avec de la main d’œuvre locale, avec de l’expertise locale et qui répond au contenu local », s’est félicité Massaer Cissé.
Le Directeur général de la société nationale de l’électricité (Senelec), annonce que la tranche sociale qui représentent 1 159 146 clients, soit (61%) de la clientèle domestique) n’est pas concernés par la hausse. La subvention de l’Etat continue à être effective et pour toutes les tranches de consommateurs.
En 2022, l’Etat du Sénégal a versé 267 milliards de FCFA pour soutenir les clients de Senelec, permettant à la société de retrouver le coût réel de services qui est de 144,9 FCFA/KWh. Pape Mademba Bitèye estime que le consommateur ne payait que 101,06 FCFA et l’Etat supportait 43,93 FCFA pour permettre à la Senelec de retrouver son revenu déterminé par le régulateur.
Cependant M Bitèye a relevé que la subvention était uniforme, « plus on consommait, plus on en bénéficiait. Ainsi, le client de la tranche sociale payait 15 000 FCFA pour la facture mensuelle et l’Etat subventionnait pour 4260 FCFA. Pour le gros consommateur, dont la facture mensuelle est de 600 000 FCFA, l’Etat lui octroyait une subvention de 172 200 FCFA, soit 40 fois plus que celle reçue par le client de la tranche sociale ».
Pour lui, cette nouvelle grille tarifaire de l’électricité, imposait l’option de rééquilibrage, pour assurer l’quitté. « Parce qu’en réalité, cette situation ne bénéficiait pas réellement les tranches sociales visées. En effet Plus le client consomme, moins il bénéficie de la subvention », a déclaré M Bitèye non sans préciser que la tranche sociale qui représente 1 159 146 clients, (soit 61% de la clientèle domestique), et dont la consommation ne dépasse pas 150 Kwh par mois pour une facture mensuelle inférieur ou égal à 15 000 FCFA n’est pas concerné par cette nouvelle mesure.
Par conséquent, « ces clients n’auront pas de hausse en 2023 parce que la subvention est restée la même. Ils ne sont donc pas concernés par le réajustement tarifaires », a assuré Mademba Bitèye.
Cette hausse comprend les couches sociales dont les 475 250 clients dont la consommation est comprise entre 150 et 250 KWh (18,97 FCFA par KWh) ; les 262 177 clients, dont la consommation moyenne est comprise entre 250 700 KWh (22,79 FCFA par KWh) et les 7 556 clients, dont la consommation moyenne est supérieure ou égale à 1000 KWh (14,31 FCFA par KWh).
Pour le Directeur de la Senelec, la subvention de l’Etat continue à être effective et pour toutes les tranches de consommateurs de la Senelec. Pour rappel, cette mesure est déjà entrée en vigueur.
Le Sénégal a l’intention de réduire ses centrales de production d’électricité à base de sources fossiles. Il est prévu leur remplacement progressif par des centrales à gaz et d’énergies renouvelables.
Il est décidé, de manière claire et précise, que la Senelec n’installera plus jamais de centrales sur la base d’énergies fossiles. « Toutes les nouvelles centrales qui seront développées, seront des centrales à gaz et des centrales à base d’énergies renouvelable, » a déclaré Aziz FALL, conseiller particulier du Directeur Général de la Senelec, dépositaire de la politique de l’Etat en matière d’énergie.
Pour preuve, le plan stratégique qui constitue le document de référence sur lequel la Société Nationale d’Electricité travaille actuellement et pour les 5 années à venir, est articulé autour de cette nouvelle orientation prise. « Cela veut dire concrètement que la Senelec, de manière graduelle, va s’affranchir de sa dépendance des centrales à base d’énergies fossiles et de manière très claire et très explicite qu’on veut faire de la Senelec en 2025, une entreprise innovante et très performante orientée vers les énergies plus propres », ajoute Aziz FALL.
En effet le Sénégal a commencé un processus de conversion de ses centrales qui étaient basées sur le fuel notamment dans le cadre du MCA. Cette conversion a commencé avec la centrale de Bel Air, de celle de C6. Il y’a un certain nombre de centrales d’envergures et la plus grande jamais mis en branle dans le cadre des parcs de production qui est la centrale du cap de biches qui a une capacité de 300mw et c’est une centrale à gaz.
Selon le Conseiller particulier du DG de la Senelec, l’objectif de cette transition ce n’est pas seulement de se conformer à une exigence au niveau internationale, mais aussi de prendre une décision salutaire pour résoudre les problèmes relatifs à l’accès universel à l’électricité pour les populations à l’horizon 2025.
« Pour y arriver il faut envisager immédiatement des solutions diverses et ne pas se baser uniquement sur les énergies fossiles encore moins sur les énergies renouvelables mais plutôt de faire un mixe énergétique », a ajouté Awiwi Fall.
A l’en croire, cela va permettre d’être en adéquation avec la tendance internationale. C’est également l’occasion de prendre en charge les exigences environnementales et climatiques tout en dotant les populations d’une électricité accessible et à moindre coût.
Le conseiller technique du Directeur général de l’Agence National des Energies Renouvelables (ANER) prône la diversification des sources d’énergie pour assurer une bonne transition énergétique.
Malgré l’exploitation prochaine du pétrole et du gaz, le gouvernement sénégalais réitère son engagement à poursuivre le développement des énergies renouvelables. Les autorités considèrent ces sources d’énergie comme une solution dans la dynamique de transition énergétique.
« Ce processus d’améliorer la sécurité énergétique a été enclenché avec la loi 98. Ce qui faisait référence à toutes les ressources énergétiques exploitables au Sénégal », a tenu à rappeler, d’emblée, Kader Diop, conseiller technique du Directeur de l’Agence Nationale des Energies Renouvelables (ANER).
Pour lui, le solaire reste l’une des solutions les plus accessibles au Sénégal, avec la possibilité de produire pour l’autoconsommation ou pour la production à grande échelle, à injecter dans le réseau.
« Le Sénégal s’était déjà engagé dans cette dynamique de transition avec les accords de Paris, d’où l’importance de toutes ces mesures pour participer à la politique de réduction d’émission des gaz à effet de serre », a ajouté Kader Diop.
Les exploitations pétrolières et gazières dans les meilleurs schémas pour la plupart du temps, abritent également des plateformes offshores d’éolien qui permettent de produire et d’injecter dans le réseau. Cette stratégie permet de diversifier les sources d’énergie et de limiter les émissions de gaz à effet de serre.
Diversifier les sources pour multiplier les opportunités
Il existe plusieurs sources d’énergies. La plupart sont déjà en cours d’exploitation au Sénégal. Kader Diop préconise la prise en compte et le développement de ces énergies pour mieux réussir la transition.
« Quand on parle d’énergies renouvelables, on a tendance à se limiter au solaire, à l’éolienne, etc, mais il y’a d’autres sources qui sont déjà exploitées au Sénégal comme l’hydroélectricité. Il faut aller vers la marrée motrice, mais aussi vers l’hydrogène bleu ou bien d’hydrogène vert ».
Pour lui, l’hydrogène, particulièrement, va permettra, dans un schéma de développement encore beaucoup plus propre, de doper davantage la production d’énergies renouvelables basées sur le solaire et l’éolien. Il estime que la production d’hydrogène vert passe nécessairement par ses sources d’énergies renouvelables.
Au Sénégal, l’Agence Nationale des Energies Renouvelables (ANER) s’occupe de l’exécution de la politique de l’Etat en matière d’énergies renouvelables, dans tous les secteurs d’activité.
A quelques mois du début de l’exploitation du pétrole et du gaz, les acteurs de la société civile, l’Etat et les compagnies, se sont retrouvés à la table ronde pour réfléchir ensemble sur la meilleure formule à adopter, pour une transition énergétique réussie.
La consommation d’énergie fait partie intégrante du processus de croissance de toute économie, qu’il s’agisse d’un pays industrialisé ou d’un pays en voie de développement. C’est pourquoi Cheikh Omar Sy, Président de l’Observatoire de Suivi des Indicateurs de Développement Economique en Afrique (OSIDEA), considère que le secteur de l’énergie est devenu un soutien majeur au développement de l’économie, à la réduction des inégalités sociales et territoriales.
« Pour un domaine aussi stratégique, le Sénégal doit s’entourer de toutes les garanties possibles pour disposer d’une politique énergétique porteuse de changement », a dit Cheikh Omar Sy. Pour lui, la transition énergétique répond à un certain nombre de mesures, d’obligations, mais aussi de stratégies et de rôles diversifiés qu’il convient de discuter en amont ou de peaufiner avec la participation de tous.
Le Ministre du Pétrole et des Energies, Aïssatou Sophie Gladima s’est félicitée de l’initiative. Elle estime que « de telles initiative, sous l’autel de la société civile, participent à la promotion du dialogue et des réflexions productives, en vue d’améliorer le contenu des politiques de gestion des ressources pétro-gazières, favorables à un développement socio-économique endogène, mais également à la compétitivité de nos entreprises locales ».
Selon la ministre, il est important de rappeler que la politique sur la transition énergétique a très tôt été une option pour le Gouvernement du Sénégal. Près de 30% de la production de l’électricité proviennent des énergies renouvelables (solaire, éolien et hydroélectricité). « C’est pour renforcer notre mix énergétique afin de respecter nos engagements internationaux pour la lutte contre les changements climatiques », a déclaré Mme la ministre.
La volonté de l’Etat, à travers la stratégie « Gas To Power », c’est d’utiliser une partie de la production du pétrole pour les besoins locaux. « Cela va créer les conditions d’une autonomie souveraine dans le secteur de l’énergie, surtout pour la production d’engrais et d’autres produits industriels issus du pétrole », a dit Mme Gladima.
A l’en croire, « l’option de l’exploitation de ces ressources minérales, en les combinant avec une transition vers les énergies renouvelables, permettra d’avoir notre souveraineté énergétique. C’est l’un des piliers de notre sécurité alimentaire », a précisé la ministre du Pétrole et des Energies.
La 4e édition de la table ronde sur la gouvernance des ressources minérales s‘est tenue ce lundi 10 janvier 2023 à Dakar. Le thème retenu cette année est : « Quelle stratégie pour construire les passerelles de la transition énergétique autour de l’exploitation du pétrole et du gaz au Sénégal ».
La zone minière de Misky et ses environs fait l’objet d’un conflit entre L’Etat, les autorités traditionnelles locales et les orpailleurs, organisés en comité d’autodéfense. Les affrontements pourraient se poursuivre.
L’État tchadien cherche à réguler l’orpaillage dans la zone de Misky. Les autorités de N’Djamena veulent délivrer des permis d’exploitation à des entreprises minières (nationales et internationales). Mais pour les orpailleurs, les règles proposées ne sont pas à leur avantage.
Ils estiment, d’ailleurs, que ces règles visent à exproprier les autochtones au profit de l’exploitation industrielle par des entreprises. Les autorités traditionnelles locales, quant à elles, exigent que leurs droits de riverains soient mieux explicités, notamment concernant la gestion de la part qui devrait leur revenir dans l’exploitation de ces ressources minières.
Depuis 4 jours maintenant, le comité d’autodéfense et l’Armée tchadienne se regardent en chiens de faïence. Des informations émanant du comité local d’autodéfense, font état d’affrontements dans cette zone
Des acteurs contactés par Africa Petromine au Tchad, précisent que cette situation n’est pas nouvelle. « En 2018, le comité d’autodéfense et l’Armée s’étaient affrontés pendant plus d’un mois avant qu’une trêve ne soit signée ».
Une vidéo publiée samedi dans des groupes WhatsApp des populations locales au front, montrent un détachement de l’armée dans une cuvette, alors que les combattants locaux restent perchés au sommet des montagnes, dans des positions favorables.
« En raison du relief montagneux, les affrontements ne peuvent que s’étaler sur la durée. Difficile de débusquer les belligérants qui ne manquent pas d’abris dans cette zone », renchérit la source.