dimanche, mai 25, 2025
Accueil Blog Page 26

Sénégal-SIEPA 2023 : la tribune des énergies

La 20ème édition du Salon International de l’Energie et du Pétrole en Afrique (SIEPA) sera « a tribune pour présenter les projets pétroliers et le sommet de l’énergie en Afrique ». Le SIEPA est organisé par l’ASDEA (Association Sénégalaise pour le Développement de l’Energie en Afrique) et ses partenaires, dont l’ADEA.

« L’association regroupant des ingénieurs, des économistes, des gestionnaires, des entreprises opérant dans le secteur de l’énergie entre autres, se veut un creuset de réflexion et d’analyses critiques et de propositions de solution aux questions de développement de l’énergie », a dit Mohamed Abdallahi Seck, Président de l’ASDEA.

A l’en croire, l’objectif de ces 2 associations c’est d’apporter la contribution des acteurs de l’écosystème énergétique sous forme de recommandations aux gouvernements afin que les défis de l’accès universel à l’énergie soient relevés partout en Afrique.

A l’aube du démarrage de la phase de production d’hydrocarbures au Sénégal, le SIEPA tient sa conférence annuelle sur les énergies. Durant ces 2 jours, 7 et 8 mars 2023, on procédera à l’inauguration des espaces d’exposition et au démarrage du sommet de l’énergie en Afrique.

Il va permettre aux acteurs et décideurs de traiter de tous les aspects liés au secteur des énergies et de renforcer les synergies. Ces discussions apporteront de mettre à jour les perspectives énergétiques en Afrique et dans la sous-région.

Ndèye Mour Sembène

Sénégal-Orpaillage : Un jeune meurt électrocuté à Wakilaré

L’orpaillage traditionnel a fait une nouvelle victime dans la région minière de Kédougou, au Sud-est du Sénégal. Ousmane Aïdara a perdu la vie. Il a été électrocuté dans l’après-midi du jeudi 2 mars 2023.

Le drame est survenu à Wakilaré, un village situé dans la commune de Bandafassi, département de Kédougou.

 La victime, plus connue sous le nom de Kawou Aidara, habite la ville de Kédougou. C’est son marteau piqueur qui lui a ôté la vie.

Ces machines sont utilisées dans les sites d’orpaillage pour faciliter le travail dans puits d’or. Les éléments de la brigade de gendarmerie de Kédougou se sont rendus sur les lieux, pour procéder au constat d’usage.

Déjà, le 19 janvier dernier, 3 femmes avaient péri dans un éboulement à Saïensoutou. Le lendemain, un jeune homme de 25 ans, El Hadji Danfakha, a également été tué dans les mêmes circonstances.

Fili Cissokho (Correspondant à Kédougou)

Déchets plastiques : Traduire une problématique en opportunités d’affaires

Valoriser les déchets plastiques et réduire la consommation au Sénégal, c’est le point d’accord entre la fondation Endeavour Mining et Plastic Odyssey.  L’objectif est de protéger l’environnement en traduisant cette problématique en opportunités d’affaires.

Le navire Odyssey Plastic est au Sénégal dans le cadre de sa tournée mondiale. Le but c’est de réduire la consommation, sensibiliser et valoriser et sensibiliser sur le zéro déchet plastique. La fondation Endeavour Mining accompagne cette escale au Sénégal dans son programme environnemental pour mieux faire face aux dégâts du plastique surtout en mer.

Selon Simon Bernard, Président Co-fondateur de Odyssey Plastic, cette expédition ambitionne de trouver des solutions à la pollution plastique dans l’océan. Les déchets déversés en mer sont recyclés pour en faire des produits utiles notamment des tuiles, des tubes, du carburant et tant d’autres.

En plus du recyclage, une sensibilisation est faite sur la réduction du plastique pour mieux protéger l’océan de cette pollution. L’escale à Dakar est justifiée par sa ressource humaine qualifiée sur le recyclage malgré sa forte consommation en plastique.

Plusieurs entrepreneurs seront rencontrés pour échanger sur des idées de recyclage pendant un mois et demi et mettre en place des projets durables avec les potentiels partenaires.

Le co-fondateur de Plastic Odyssey préconise l’engagement de tout un chacun pour mettre fin à la pollution plastique en réduisant sa consommation et en le recyclant. Une quinzaine d’entrepreneurs seront formés pour faire le suivi des bonnes pratiques et des micro-usines seront installées pour assurer le travail à long terme.

A lire aussi sur le même sujet : Plastic Odyssey à Dakar : Cap « vert » zéro déchet plastique en mer

La fondation Endeavour Mining soutient l’esprit de Plastic  Odyssey dans le cadre de sa stratégie de développement durable lancée en 2021. Sur son programme environnemental, elle décide de s’attaquer à la pollution des déchets plastiques dans les régions où elle opère et sur les sites miniers selon la Vice -présidente de ladite fondation, Mme Gwennael Guillen.

« Cette année, la fondation s’engage à réduire 50% de son utilisation des bouteilles plastiques dans ses sites d’opération avec comme objectif de l’éliminer totalement d’ici 2025. La sensibilisation se fera aussi sur la réduction de la consommation du plastique », a-t-elle dit.

La fondation appuie la valorisation des déchets plastiques à travers un tri qui sera envoyé dans les centres destinés. Elle déroule son plan avec des partenaires du secteur, un secteur qui peut devenir une source de revenu. 

Le Ministère des Mines et de la Géologie (MMG) a participé à cette journée. Il magnifie cette idée novatrice du navire Plastic Odyssey mais aussi l’accompagnement de la fondation Endeavour Mining.

« Le Sénégal est honoré de partager de telles pratiques et expériences », se félicite Ibrahima Guèye Secrétaire Général du MMG. « C’est une problématique qui est transformée en une opportunité d’affaires soutient-il, mais aussi une activité qui va générer plus d’emplois, plus d’économie et mettre fin  à la pollution avec tous ses dégâts environnementaux ».

 Pour lui, il ya une urgence vitale que les acteurs trouvent des solutions qui permettront d’aller vers un développement durable et de faire de ces contraintes des atouts au profit des populations.

Dans le cadre de la réglementation, depuis 1972, le Sénégal à toujours eu des lois pour lutter contre la pollution plastique. Depuis 2020, avec l’accompagnement de plusieurs articles, le cadre juridique à considérablement évolué, mais la situation est restée la même.

Ndèye Mbocé Sy

Afrique-FRADD-9 : Accélérer la reprise inclusive et verte

La 9ème session du Forum régional africain sur le développement durable (FRADD-9) décline ses objectifs : « accélérer la reprise inclusive et verte après de multiples crises et la mise en œuvre intégrée et intégrale de l’Agenda 2030 pour le développement durable et de l’Agenda 2063 ».

Les avancées notées dans la mise en œuvre des cinq objectifs de développement durable sélectionnés, tels que les objectifs 6 (eau potable et assainissement) ; 7 (énergie abordable et propre) ; 9 (industrie, innovation et infrastructure) ; 11 (villes et communautés durables) ; et 17 (partenariats pour les objectifs) et les objectifs correspondants de l’Agenda 2063, sont revisités et approfondis au cours des échanges.

Après de multiples crises, le Forum devient une plateforme intergouvernementale qui participe à la mise en œuvre du Programme 2030 pour le développement durable et de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine.

Il est également un moment de partage d’expériences, de bonnes pratiques et de leçons apprises dans les deux agendas. Un consensus des participants accompagnera les options et actions politiques, à adopter sous la forme de messages clés et d’une déclaration, pour conduire des actions vers cette reprise accélérée, inclusive et verte.

Les messages clés et la déclaration serviront également de contribution africaine collective au forum politique de haut niveau sur le développement durable, qui se tiendra à New York du 10 au 20 juillet 2023 et au Sommet sur les objectifs de développement durable lors de la semaine de haut niveau des chefs d’États et de gouvernements en septembre 2023.

Le Forum régional réunit des ministres, des décideurs et des experts de haut niveau, issus de gouvernements et d’organisations intergouvernementales, du secteur privé, des organisations de la société civile et d’autres grands groupes, ainsi que des partenaires internationaux au développement.

Il se tient à Niamey, au Niger depuis le 28 février. Il prend fin ce jeudi 2 mars 2023. Il est coorganisé par la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et le gouvernement du Niger, avec les participations de la Commission de l’Union Africaine, de la Banque Africaine de Développement et d’autres entités du système des Nations Unies.

Mbocé Sy

Sénégal-Energies Renouvelables : Vers une inter-coalition pour plus d’efficacité dans les actions

Les organisations panafricaines de la société civile pour les énergies renouvelables, réfléchissent ensemble, sur une meilleure coordination des différentes initiatives en Afrique, pour plus d’efficacité dans l’action et la mise en œuvre des projets.

Un forum est organisé à Dakar pour renforcer le réseautage entre les organisations de la société civile sur les questions d’énergies renouvelables et des changements climatiques.

Le Projet « Coopération des organisations panafricaines de la société civile pour 100% d’énergies renouvelables en Afrique COOP-ARE » prône la mise en place d’une inter-coalition entre les différents acteurs.

Selon Mamadou Barry, Directeur exécutif de Action Solidaire International (ASI), chargé du pilotage et de la mise en œuvre du projet au Sénégal, il faut impérativement une meilleure coordination des Initiatives dans le secteur des énergies renouvelables en Afrique.

« C’est un projet qui vise à renforcer les efforts dans le domaine des énergies renouvelables. C’est pourquoi c’est 100% énergies renouvelables mais il est porté par les organisations de la société civile », a déclaré Mamadou Barry.   

Dans chaque pays où le projet est mis en œuvre, une coalition est créée que ce soit au Bénin, au Mali, au Niger, au Burkina Faso ou au Sénégal. C’est pourquoi poursuit-il  « C’est ici qu’on va mettre en place l’inter-coalition qui va regrouper 4 à 5 coalitions qui vont se retrouver au Sénégal. Ainsi un plan d’action sera élaboré et toutes les organisations de la société civile qui interviennent dans le domaine des énergies renouvelables, vont s’y retrouver et ce sera une opportunité de porter le plaidoyer mais aussi de continuer la sensibilisation ».

Pour la coordonnatrice du projet Coopération des Organisations panafricaines pour 100% d’énergies renouvelables (COOPER) de l’ONG CESAO AI du Burkina Faso, Safiatou Nana, ce forum constitue une excellente opportunité pour les acteurs afin d’identifier les défis à relever ensemble.

« Ce forum permet à tous les acteurs de discuter des défis qu’il y’a dans le secteur des énergies renouvelables au plan national et aussi sous-régional. Cela nous permet en tant que sociétés civiles, de voir comment coordonner nos actions pour une meilleure promotion des énergies renouvelables au profit des communautés », a déclaré Mme Safiatou Nana.

Il y’a beaucoup d’initiatives prises par des organisations de la société civile en faveur du développement des énergies renouvelables. Mais elles manquent d’efficacité. « Nous allons ensemble créer cette synergie d’action avec les différents acteurs afin de mettre en place un réseau solide dans la sous-région pour véritablement impacter les politiques à l’échelle national et sous régional », a ajouté Mme Safiatou Nana.

Ce projet cherche à promouvoir les énergies renouvelables partout en Afrique et sa mise en œuvre est en cours dans seulement 5 pays, notamment le Sénégal, le Mali, le Benin, le Niger et le Burkina Faso.

Yanda Sow

Sénégal : Des travailleurs du secteur des hydrocarbures quittent la CNTS/FC

Le Collectif des Pétroliers et gaziers du Sénégal quitte le Syndicat National des Travailleurs du Pétrole et du Gaz du Sénégal (SNTPGS) et la Confédération Nationale des Travailleurs du Sénégal/Force du Changement, dirigé par son secrétaire général Cheikh Diop. Il fustige « une violation des textes qui régissent le syndicat et décide de créer un nouveau syndicat regroupant tous les acteurs du secteur.

Le Collectif des Pétroliers et Gaziers du Sénégal (CPGS), mis en place à la suite de son départ de la CNTS/FC, dénonce avec la dernière énergie, « le manque de démocratie et le non-respect des textes régissant le fonctionnement du syndicat National des Travailleurs du Pétrole et du Gaz du Sénégal (SNTPGS) ». C’est ce qu’a fait savoir El Hadji Magatte Diop, délégué du personnel à la SAR et Coordonnateur du Collectif des Pétroliers et Gaziers du Sénégal (CPGS), à l’occasion du point de presse.

« On a assisté à une violation sans précédent des textes et règlements qui ont toujours régi le fonctionnement démocratique du Syndicat National des Travailleurs du Pétrole et du Gaz du Sénégal (SNTPGS). En effet, c’est sur la base d’un simulacre de congrès qui n’a respecté aucune procédure normative, que M Sara Konaré est porté à la tête du SNTPGS. Ce qui constitue une forfaiture que nous ne pouvons pas accepter ».

Or, ajoute M El Hadji Magatte Diop, « Sara Konaré ne peut plus être le SG du syndicat parce qu’il est parti à la retraite et par conséquent n’est plus actif, encore moins un délégué ». Il estime que, sur ce plan, les textes sont très clairs et ne prévoient en aucune manière ce cas de figure.

« C’est une violation flagrante des textes et une forfaiture » que El Hadji Magatte Diop et se collègues ne sont pas prêts à laisser passer. C’est ainsi qu’ils ont pris cette résolution de mettre en place le Collectif des Pétroliers et Gaziers du Sénégal pour défendre les intérêts des travailleurs du secteur.

« Suite à ce congrès qui ne repose sur aucune base légale, nous avons pris l’engagement, après de larges concertations, de créer ce collectif qui se veut une instance de représentation, d’expression et de prise en compte des préoccupations des travailleurs, pour la défense de leurs intérêts matériels et moraux et entend très prochainement se transformer en syndicat légalement constitué, pour une meilleure réussite des missions qui lui seront assignées », déclare El Hadji Magatte Diop.

Pour Mouhamadane Ndiaye, délégué à la SAR, personne n’est plus apte à défendre les intérêts des travailleurs qui sont en activité qu’eux-mêmes. « Quand on parle de syndicat dans le secteur, il s’agit avant tout de syndicat capable de prendre en charge les préoccupations des travailleurs qui sont en activité, parce que ce sont eux qui vont les interpeller sur tel ou tel autre aspect, pour de meilleures conditions de travail », a-t-il ajouté.

Yanda Sow

Sénégal-Mauritanie-GTA2 : Ce que cache le choix d’une GBS

5

Qu’est-ce qui se cache derrière le choix d’une Gravity Base Struture (GBS) ? Bp et ses partenaires ont annoncé l’évaluation de cette option pour la phase 2 de l’expansion du projet gazier GTA (GTA2). Derrière ce choix, se cachent, à la fois, des enjeux financiers et des soucis de sécurité.

Gravity Base Struture (GBS) est une structure ou plateforme fixe. Elle peut être en béton ou en acier. Cette structure est dite gravitaire, puisqu’elle compte sur son poids pour se fixer sur le fond marin.

Elle présente des avantages non négligeables. Elle coûte moins chère qu’un FLNG. La GBS réduit, donc, de façon considérable, les coûts supplémentaires que l’opérateur aurait pu gérer avec ses partenaires, pour fabriquer et installer des caissons de plus, en guise de brise-lames, afin de protéger les méthaniers qui devraient venir charger le produit sur site.

En plus, si les partenaires de la joint venture décident, ultérieurement, de produire plus de 2,5 millions à 3 millions de tonnes, ils peuvent faire une extension directement sur la plateforme pour augmenter ses capacités, ce qui, techniquement, est moins évident avec les autres structures.

Cette structure gravitaire fixe donne également, à BP, la possibilité de procéder en même temps, à la liquéfaction et au stockage. En d’autres termes, on met les installations de liquéfaction sur la plateforme et dans la cavité on procède au stockage. Ces avantages, possibilité de liquéfaction et de stockage, constituent donc un coup de génie qu’il faut reconnaître aux techniciens des différents partenaires. Ils ont misé sur la modularité et la flexibilité.

Les installations de GTA

GBS, au-delà de l’aspect financier, les enjeux sécuritaires

Le choix des types de plateformes n’est pas simplement un enjeu financier. Dans biens des cas, les techniciens étudient plusieurs scénarios en rapport avec l’environnement. De ce fait, les ingénieurs en construction dans l’offshore, cherchent à dompter les obstacles multiples, inhérents aux conditions météorologiques et en toutes saisons, à l’espace physique, à la profondeur des eaux, à la distance du site (s’il est éloigné des côtes ou pas), entre autres considérations.

Chacun de ces potentiels obstacles est minutieusement pris en charge. Dans le cas de GTA, il était clair, dès le début, que la zone subit, par moments, des marrées hautes avec des vagues pouvant atteindre 2 mètres de haut, d’où le choix de construire des brise-lames en amont pour protéger la plateforme, le FPSO et les méthaniers.

La plateforme gravitaire apparaît donc, comme l’une des meilleures solutions, en ce qu’elle assure, elle-même sa propre sécurité au regard de son encrage au fond marin.

Bp et ses partenaires PETROSEN (Société des Pétroles du Sénégal), SMH (Société Mauritanienne des Hydrocarbures) et Kosmos Energy ont sorti un communiqué, lundi 27 février 2023, pour annoncer « l’évaluation d’une plateforme gravitaire (GBS – Gravity Base Structure) comme base pour la phase 2 du projet d’expansion de Grand Tortue Ahmeyim (GTA2) ».  

Abdou Diouf Junior

Sénégal : Les « Mines Vertes » ou l’autre façon de se faire de l’or

0

Avec « Les Mines Vertes », on ne perd rien. Elles protègent l’environnement, procurent de l’emploi à des centaines de jeunes, contribuent à l’autosuffisance alimentaire, et bien plus encore. Pour les jeunes bénéficiaires de cette initiative, la ruée vers l’or s’est transformée en une course pour l’auto emploi. Grâce à ce centre d’incubation, de formation professionnelle et d’apprentissage aux métiers verts, mis en place par Ibrahima Sorry Diallo, Directeur exécutif de l’ONG La Lumière, la perception de la mine a changé.

Les « Mines Vertes » est un concept qui va changer la vie de plusieurs jeunes dans le Sénégal oriental et au Fouladou. La démarche consiste à cibler des jeunes issus de familles défavorisées. C’est pour lutter, à la fois, contre la pauvreté, l’insécurité alimentaire et les migrations  irrégulières.

Ce projet de « Mines Vertes” est en gestation  à Tambacounda. « A la première année, plus de 200 jeunes venus de plusieurs régions du pays ont adhéré au projet, avec comme objectif final d’en faire de grands entrepreneurs et d’améliorer leurs conditions de vie », explique Ibrahima Sorry Diallo.

L’école-entreprise a vu le  jour le 10 décembre 2019. Plusieurs bourses ont été offertes à des groupements d’éleveurs, à des migrants de retour, au syndicat d’initiative et de tourisme, à l’union des conducteurs de moto Jakarta, à des handicapés, entre autres.

Selon le promoteur, « ces bourses d’études accordées à ces jeunes des 18 communes de Kédougou, des 46 Communes de Tambacounda et des 40 communes de Kolda, sont un moyen de dissuasion afin de les garder sur leur terroir, de promouvoir l’auto emploi après la phase d’acquisition de connaissances solides et d’augmenter le pouvoir d’achat des populations surtout en milieu rural ».

La formation est gratuite mais elle exige un contrat moral avec les jeunes et les maires des communes concernées pour qu’ils aient des délibérations. « A la fin de la formation l’élève sort avec un business plan car étant déjà préparé à l’insertion. Il devient automatiquement membre de la coopération des mines vertes. Il a le devoir de nourrir sa population avec ses produits, de fournir aux industries locales et peut-être même d’investir le marché national et africain », ajoute le Directeur Exécutif de l’ONG La Lumière.

Présentement on y trouve 4 filières dont l’agriculture, l’horticulture, la pisciculture et la transformation des produits agricoles en plus du volet entreprenariat. Ibraima Sorry Diallo explique qu’après la formation, des diplômes d’État sont délivrés par le ministère de la formation professionnelle mais aussi un certificat d’entreprenariat agricole du Centre Ouest Africain de Formation aux Métiers Verts. 

La formation peut se poursuivre par un emploi à la « Mine Verte » de Botou (un champ école) ou des stages au sein de l’entreprise. Ils font une formation duale avec 20% de théorie et 80% de pratique.

« Présentement, ils sont à la 3ème année avec deux cohortes de 120 élèves chacune. L’une est à Kolda l’autre à Tambacounda. Une bonne formation et l’octroi des terres à ces jeunes peuvent avoir un impact positif sur leur développement et améliorer leurs conditions de vie », soutient M. Diallo.

« Les Mines Vertes »  est une vision juste et novatrice. Elle peut devenir une arme redoutable pour vaincre le chômage, la faim et la pauvreté aussi bien en milieu urbain et que dans le monde rural.

En raison de sa pertinence, le centre d’incubation, de formation professionnelle et d’apprentissage aux métiers verts reçoit très souvent des visites d’autorités comme celle de l’UNICEF venue s’enquérir des avancées du projet «entrepreneurs à 20 ans » porté par le centre de formation « Les Mines Vertes ».

« Cette visite guidée permettra de voir comment orienter les accompagnements envers ces jeunes entrepreneurs. Grâce à eux ces jeunes sont capables de faire face aux défis de l’entrepreneuriat et de l’autonomisation », assure l’initiateur de l’entreprise sociale et solidaire.

La demande est toujours élevée, d’où il est nécessaire de collaborer avec des centres comme le 3FPT, qui œuvre également dans  la formation des jeunes. Tout cela fait de « Les Mines Vertes » un modèle à reproduire à travers le pays selon les témoignages de visiteurs, convaincus de son impact sur les jeunes.

Cette initiative est le fruit de 20 années d’expérience dans le domaine du développement communautaire. Ibrahima Sorry Diallo  a passé 16 ans à faire du plaidoyer sur les industries extractives au Sénégal et dans le monde.

« Dans notre pays on sait que les mines classiques ne sont pas profitables aux populations et cela malgré l’adhésion du Sénégal à l’ITIE (avec son rang de 1er en Afrique et de 4e au monde), la révision du code minier et les autres lois qui ont suivi dont celle relative au contenu local. C’est pourquoi une telle initiative, noble à sa source, est mise en place au Centre Ouest Africain de Formation aux Métiers Verts ».

Pour l’initiateur de l’entreprise sociale et solidaire, « à l’image des mines classiques (or, fer, marbre, zircon,…) les « Mines Vertes » peuvent être développées partout, permettre une production et une industrialisation de qualité ».

Ndèye Mbocé Sy

Mauritanie : le géant pétrolier Shell renforce sa présence

0

Le Ministre du Pétrole, des Mines et de l’Energie Mr. Abdessalam Ould Mohamed SALEH a signé Mardi 21 février 2023, à Nouakchott, un Contrat d’Exploration – Production (CEP), portant sur le bloc C2 situé dans l’offshore, avec la société pétrolière Shell Exploration and Production Mauritania (Shell) représentée par Mr. William Langin, Premier Vice-Président chargé de l’Exploration en zone Ouest et eaux profondes.

Au terme de ce contrat, la société Shell s’engage à mener des études sismiques et opérations d’exploration durant la phase I et des opérations de production durant la phase III en cas de confirmation des résultats. 

La Mauritanie détiendra 25% du contrat. 

La société Shell détient déjà un contrat d’exploration – production sur le bloc C10 sur lequel elle a conduit des études sismiques de 6205 Mm2 D3 ayant conduit à la mise en évidence des prospects qui peuvent s’étaler sur la zone des deux blocs adjacents C2 et C10 et prévoit de mener des forages d’exploration avant la fin de l’année 2023.

Dans son allocution, Mr Abdessalam Ould Mohamed Saleh, Ministre du Pétrole, des Mines et de l’Energie a précisé que « l’élargissement de l’activité de la société Shell dans l’offshore du bassin côtier mauritanien entre dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie de promotion du secteur pétrolier mauritanien ».

A lire aussi : Mauritanie-Hydrocarbures : La CNH lance un appel d’offres international pour l’attribution de trois licences d’avitaillement des navires et installations offshore 

A la même occasion, Mr. William Langin, Premier Vice-Président de Shell a confirmé que « Shell se réjouis du partenariat avec la Mauritanie à travers les contrats de partage et de production. Et nous oeuvrons ensemble pour continuer notre coopération pour un avenir fructuex ».

La présence, en Mauritanie, de Shell, bp, TotalEnergies, Kosmos Energy et Capricorn confirme l’attractivité du pays et l’importance de ses capacités à accueillir des grands investissements étrangers.

Abdoulaye Diop (Correspondant en Mauritanie)

Plastic Odyssey à Dakar : Cap « vert » zéro déchet plastique en mer

20 tonnes se retrouvent dans l’océan chaque minute selon des experts marins. Le bateau Plastic Odyssey à Dakar du 15 février au 15 mars 2023 avec le soutien de la Fondation Endeavour Mining. Équipé de petits moteurs peu polluants, il fait le tour du monde pendant 3 ans pour  transformer des déchets plastiques.

Le Plastic Odyssey à Dakar du 15 février au 15 mars 2023. Le Sénégal bénéficiera d’une expérimentation zéro déchet avec des échanges d’alternatives à l’utilisation du plastique. La sensibilisation sur les déchets plastiques sera aussi au menu.

Ainsi, du 20 au 24 février « Onboard laboratory » sera dédié à une dizaine d’entrepreneurs du recyclage, à bord du navire.  Une exposition dénommée « Les Malles aux Trésors » sera ouverte au public le 2 mars 2023 à 9h00 à l’hôtel Radisson Blue de Dakar, à la salle Mermoz, montrant les solutions pour remplacer le plastique.

Cette opportunité d’affaires sera suivie d’une « Exploration school », une tournée de sensibilisation dans les écoles. Les actions de Plastic Odyssey sont soutenues par le groupe Endeavour Mining qui est un partenaire clé dans ce projet de réduction et de valorisation des déchets plastiques.

Dans un communiqué, la compagnie explique que l’idée est de renforcer les capacités dans le secteur de la valorisation des déchets plastiques au Sénégal mais aussi d’améliorer la protection des océans contre ces déchets plastiques.

Le groupe Endeavour Mining, dans sa nouvelle stratégie Environnementale, Sociale, Gouvernance, a retenu l’axe « vers le ZERO déchet plastique » pour le volet environnemental. Le document explique que la multinationale souhaite développer des projets de réduction et de valorisation des déchets plastiques dans les pays abritant ses sites miniers en Afrique de l’Ouest.

Plastic Odyssey et son “green sea tour”

30 escales sont programmées. Les 30 pays les plus pollueurs ont été choisis et le constat est que, gérer 1 déchet sur 2 de ces pays réduit 42% de la pollution à l’échelle mondiale.

Simon Bernard  affirme que  « 90% de la pollution de l’océan provient d’une trentaine de pays qui n’ont pas les moyens, qui n’ont pas d’infrastructures en tout cas de gestion des déchets », ce qui justifie la circulation de ce navire.

A chaque escale 30 entrepreneurs seront formés à des techniques de recyclage low-tech sur des machines « open source ». Des déchets inutiles seront recyclés à des objets de valeur notamment des palettes en plastique, des tuiles, des tubes d’assainissement, etc.

Ces 300 entrepreneurs du recyclage seront capables de mettre en place des micro-usines, des micro-centres de valorisation des déchets, pour traiter ces derniers délaissés et perdus qui finissent en mer. L’objectif c’est d’aller développer un réseau mondial d’initiative locale de recyclage.

Ndèye Mbocé Sy