dimanche, mai 25, 2025
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Sénégal- Mines : Les drones incontournables dans l’industrie extractive

La technologie des drones appliquée aux géosciences, mines, géologie, terre, environnement, est devenue un outil incontournable dans les activités du secteur extractif au Sénégal.

Le Ministère des Mines et de la Géologie du Sénégal est dans une phase de modernisation de ses activités notamment celles liées au contrôle. L’utilisation des technologies nouvelles permet d’avoir un meilleur aperçu sur le terrain.

 Depuis toujours, le contrôle des opérations minières était effectué par des pointeurs, avec des erreurs d’appréciation entre ce qui est déclaré par les exploitants miniers et ce qui est constaté par ces pointeurs entrainant un déphasage.

C’est pourquoi les acteurs ont trouvé opportune l’utilisation de ces technologies artificielles comme les drones pour une meilleure appréciation des activités minières notamment les volumes qui sont extraits des carrières.

« Donc depuis 3 ans, la Direction du Contrôle des Opérations Minières utilise ces technologies modernes qui nous ont valu beaucoup de satisfaction. Ce qui a permis de noter depuis l’utilisation de cette technologie une augmentation substantielle des redevances minières et qui va permettre à l’Etat d’engranger beaucoup de retombées économiques » a déclaré M Lamine Diouf, Directeur des opérations minières.

L’implication des sociétés et des universités participe à la démarche adoptée pour améliorer le dispositif avec la possibilité de faire appel à elle dans le cas d’une contre-expertise. 

En effet poursuit M Diouf, « il serait intéressant que les sociétés puissent comprendre les méthodologies utilisées pour raffermir les relations et que cette collaboration soit bénéfique à l’Etat du Sénégal ».

Le Directeur de l’IST estime que cette innovation que constitue l’utilisation des drones apporte de la valeur ajoutée aussi bien dans les activités minières que dans l’offre de formation proposée par l’IST.

« En tant qu’école de formation, nous avons déjà commencé ce processus et d’ailleurs l’atelier que nous avons organisé aujourd’hui constitue un premier résultat de cette volonté d’intégrer la technologie drone dans nos cursus de formations », a déclaré M Abdoul Aziz Ndiaye.

Sénégal FlyingLabs, avec ses experts, se positionne comme un accompagnateur, pour des conseils et des stratégies qui pourraient découler de cet atelier.

 « Dans ce projet il s’agit de divulguer les informations que nous avons pour qu’ensemble nous puissions élaborer des projets, réfléchir sur des axes qui pourraient intéresser toutes les parties prenantes dans le secteur minier », a dit Adja Aminata Mbengue Coordonnatrice de projet à Sénégal FlyingLabs.

L’objectif de cet atelier c’est de permettre à l’Etat, à travers le Ministère des Mines et de la Géologie, d’identifier les besoins concrets en matière de solutions innovantes et de partager les possibilités d’application des drones à tous les besoins d’inventaire géologiques, de cartographie en générale, de monitoring environnemental, d’estimation de volumes, avec les acteurs notamment les exploitants ou ceux qui sont en phase de prospection ou d’exploitation.

Yanda Sow

Mauritanie-Hydrocarbures : La CNH lance un appel d’offres international pour l’attribution de trois licences d’avitaillement des navires et installations offshore 

La Commission Nationale des Hydrocarbures de la Mauritanie a lancé un appel d’offres international ouvert pour l’attribution de trois licences. Celles-ci concernent l’exercice de l’activité d’avitaillement des navires et installations offshore en produits pétroliers dans les eaux maritimes sous juridiction de la Mauritanie, y compris les ports nationaux pour une période d’une année.

La Commission invite ainsi les soumissionnaires admis à concourir à présenter leurs offres sous pli fermé pour ce marché. Ces derniers doivent cependant remplir plusieurs critères pour qu’ils soient qualifiés.

Parmi lesquels, avoir une expérience avérée de 3 ans au moins dans l’activité d’avitaillement de navires en produits pétroliers ; avoir un chiffre d’affaires moyen sur les trois derniers exercices supérieur ou égal à trois cents millions de dollars US par an, entre autres !

Par ailleurs, la CNH indique que les soumissionnaires intéressés à concourir peuvent obtenir des informations supplémentaires ou examiner le Dossier d’Appel d’Offres dans ses bureaux.

Elle informe enfin que les plis techniques seront ouverts en présence des représentants des Soumissionnaires qui le souhaitent, le 13 mars 2023 à 10 heures TU, dans la salle de réunion de la Commission Nationale de Hydrocarbures.

Abdoulaye Diop (Correspondant en Mauritanie)

 Sénégal-Offshore : L’intégration des gens de mer face aux exigences du secteur

Le coordonnateur national du comité de suivi du contenu local (CNSCL) Gora Lo invite les acteurs à se former davantage pour être plus compétitifs dans le développement de l’offshore pétrole et gaz du Sénégal.

La participation des gens de mer, aux activités pétrolières et gazières, nécessite le renforcement de leurs capacités techniques. Gora Lô, Coordonnateur du Comité National de Suivi du Contenu Local estime qu’il faut mettre à niveau leurs compétences pour leur permettre de respecter les normes standards de l’industrie.

Il s’agit de standards assez élevés dont on a besoin sur toute la chaine de valeurs. « A travers cet objectif visé du contenu local à l’horizon 2030, il est impératif d’accompagner les gens de mer en assurant leur capacitation et leur mise à niveau », a dit Gora Lô.

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« La loi est très claire sur la question : 51% des personnes qui doivent intervenir dans l’offshore doivent être des sénégalais », a dit le Coordonnateur du CNSCL. Donc, ajoute-t-il, « les gens de mer ont leur partition à jouer ».

Pour lui, « il suffit alors de s’organiser, de se mettre à niveau pour permettre aux gens de mer de pouvoir participer effectivement à l’activité pétrolière et gazière, tout en respectant les normes et le défis de ce secteur ».

Gora Lô estime que le Sénégal est sur la bonne voie. Il fondé son optimisme sur les décisions qui ont été prises pour rendre effective la vision que notre pays a du contenu local mis en place en 2021.

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« L’ANAM, en collaboration avec le comité national de suivi du contenu local doivent travailler en toute intelligence, pour accompagner les entreprises à mettre en place une convention collective adéquate et des mécanismes adaptés pouvant permettre aux marins de profiter de bons salaires à l’instar de tous les autres qui interviennent dans l’offshore sénégalais », a ajouté Gora Lô. 

Il ajoute : « on a mis en place une plateforme d’intermédiation qui regroupe l’ensemble des entreprises qui veulent travailler dans l’offshore sénégalais et qui ont l’obligation de s’inscrire dans cette plateforme ».

Une journée réservée au contenu local à déjà été organisée. Les acteurs qui interviennent dans le secteur on pu échanger. Gora Lô annonce que « des marchés sont en train de passer dans cette plateforme. C’est une obligation pour toutes les entreprises et tous les donneurs d’ordre qui interviennent dans le secteur ».

Des marins sénégalais à bord d’un navire avec le Chef cuisinier Cheikh T Ndiaye SG du SNGMS

Il y’a les activités qui relèvent du régime exclusif et qui sont uniquement réservées aux entreprises locales et aux sénégalais. « Quand on dit entreprises locales ce n’est pas juste une entreprise de droit sénégalais mais d’entreprises détenues par des sénégalais à hauteur de 51% et dont le top management est aussi à 80% constitué de sénégalais », précise M. Lô.

 Chaque année, les opérateurs pétroliers et gaziers sont tenus de fournir un plan de contenu local qui va permettre à notre pays de mesurer l’indicateur du contenu local et de savoir à quel pourcentage on se situe.

L’Etat a mis en place un fonds de développent du contenu local qui appuie les entreprises locales mais aussi les personnes physiques sénégalaises qui travaillent dans le domaine de l’industrie pétrolière et gazière.

« Donc c’est un long processus. Il faut alors accompagner les sénégalais, les entreprises locales qui travaillent dans l’offshore afin qu’ils puissent respecter les exigences techniques et réglementaires », préconise-t-il.

Yanda Sow

RDC-mines : Des conflits liés au non respect des droits des communautés

En République Démocratique du Congo, comme un peu partout en Afrique, les zones minières sont connues pour leur pauvreté et la précarité des communautés. Ce paradoxe de l’abondance est la source de la plupart des conflits notés dans certaines provinces de la RDC. Le code minier de 2018 a apporté des éléments rassurants, mais l’application effective reste un défi majeur. Entretien avec Jeff Mwenyemali, activiste, Chercheur en Droit Public Interne.

Abdou Diouf Junior : Jeff, vous êtes acteur de la société civile, engagé dans la gouvernance des industries extractives en République Démocratique du Congo, dans la province du Sud Kivu. Vous êtes également activiste en faveur des droits des communautés. Le cadre juridique congolais permet-il une meilleure prise en compte des aspirations des communautés impactées par les opérations minières ?

Jeff Mwenyemali : En effet, depuis 2018, le code minier congolais a été rédigé et les objectifs majeurs de la révision de ce code minier étaient pour que l’exploitation des minerais soit favorable ou contribue, au moins, au développement des communautés locales affectées par l’exploitation minière.

Les législateurs congolais ont constaté que les communautés touchées par cette exploitation sont toujours dans une situation défavorable car la où on fait l’extraction des minerais on y constate toujours des problèmes, une pauvreté notoire, une d’électricité, etc. C’est une situation qu’on constate dans les différents pays africains.

Vue aérienne de la mine de Kibali (RDC)

La pauvreté dans ces zones riches en ressources naturelles. Quelle solution à ce paradoxe de l’abondance ?

Les législateurs congolais ont introduit quelques innovations pour que les communautés locales affectées par l’exploitation minière puissent, au moins, en bénéficier.

Quelles innovations majeures, allant dans le sens de résoudre ces problèmes, peut-on constater dans le code minier congolais  de 2018 ?

Parmi les innovations du code minier de 2018, il y a l’obligation sociétale des l’entreprises vis-à-vis de la communauté locale. L’entreprise doit respecter le cahier de charges soumis par les communautés locales, sur les questions prioritaires.

Les communautés hôtes vont au moins énumérer leurs attentes, avant que l’entreprise qui est déjà titulaire d’un droit minier ou d’une autorisation d’exploitation d’une carrière permanente, ne commence ses activités.

Dans la forme, peut-être, mais est-ce que dans le fond les communautés bénéficient de cette attention de la part des entreprises ?

En effet, les communautés locales, regroupées dans des comités, vont soumettre à l’entreprise des charges comme la construction des écoles, d’un centre médical, etc. Il y’a une participation effective des communautés dans la gouvernance et les activités minières.

Parmi les innovations il y’a également la question de la redevance minière qui est soulevée. L’article 242 du code minier répare les entités qui doivent au moins percevoir la redevance minière et l’argent de cette redevance doit contribuer aux questions du développement de l’entité.

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Cette redevance minière, à combien est-elle estimée et comment la répartition est faite ?

Chez nous en RDC, la redevance minière est repartie comme suit : 50% au pouvoir central, 25% à la province, 15% à l’entité territoriale décentralisée et les 10% aux générations futures.

Donc les innovations du code minier congolais sont bien établies. Au moins, ici, les cadres favorisent les communautés locales. Mais aussi il y’a le règlement minier et les différents textes juridiques pris en compte par les autorités compétentes.

Jeff Mwenyemali, activiste congolais (RDC)

Vous le savez, de bons codes, de bonnes décisions, il y en a un peu partout à travers le continent. Le souci majeur se situe dans l’application. Qu’en est-il en RDC ?

Oui en effet. Il y a les décrets portant fonctionnement du fonds minier pour les générations futures et les édictes que les provinces peuvent prendre pour protéger les communautés locales affectées par les activités minières.

Il y a également la dotation minimale de 3% du chiffre d’affaires qui illustre que l’entreprise doit participer au financement des projets communautaires dans l’entité. Ce sont les innovations que le code minier congolais de 2018 à apporter sur la question liée à la prise en charge des communautés.

Oui mais pour l’application… ?

C’est la question fondamentale. Comment peut-on aider les communautés affectées par les activités minières à bénéficier de ces décisions ? Déjà, nous avons des comités locaux de développement.

Ces derniers constituent le relai entre le pouvoir public, l’entreprise et les communautés. Ils sont là pour prendre en compte les besoins des populations (le respect des cahiers de charge, la construction des écoles, le suivi du PME, de la redevance minière, etc) et les soumettre auprès de l’entreprise.

La participation de la communauté avec les innovations du code est effective chez nous mais il faut noter que certaines entreprises ne respectent pas les communautés dans leurs cahiers de charges et cela crée des problèmes.

Comment les contraindre à respecter les cahiers de charges ?

Les législateurs congolais ont mis en place un mécanisme. Si l’entreprise ne respecte pas le code, on lui retire le titre minier pour qu’elle ne puisse pas poursuivre ses activités. Les conflits potentiels existent partout si l’entreprise ne fait pas participer les communautés locales.

Déjà, il y a une source de conflit dans la province du Haut Uele (Nord-Est de la RDC) entre Kibali GoldMines SA et les communautés. Toujours dans ma province, il y a les sociétés chinoises qui exploitent les minerais sans respecter les droits des communautés locales, ni la législation en vigueur.

Elles détruisent les champs des citoyens. Cela a créé un conflit entre les communautés et les entreprises chinoises. Elles ont délogé les communautés de là où elles vivaient et déroulaient leurs travaux champêtres.

Interrogé par Abdou Diouf Junior

Projet GTA : 50 jeunes Sénégalais et Mauritaniens formés en Ecosse

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Ils sont une cinquantaine de jeunes recrutés au Sénégal et en Mauritanie, puis envoyés en Ecosse pour une formation de 2 ans, dans des universités partenaires les plus pointues dans leurs secteurs respectifs. 

Bitrish Petroleum (BP) considère que le contenu local dépend de l’expertise des hommes et des femmes de ses pays d’accueil. Pour Massaer Cissé, ce n’est pas un simple slogan. Le Directeur de Bp Sénégal estime que c’est l’une des raisons qui ont poussé la multinationale britannique à faire focus sur la formation des jeunes.
« C’est pourquoi Bp a jugé important de former ces jeunes qui sont, rappelons-le, des employés de Bp dès le premier jour de leurs recrutements, effectués entièrement dans des écoles sénégalaises dont l’IST, l’INPG, l’EPT de Thiès entre autres écoles », a déclaré M Massaer Cissé, Directeur Pays. 
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Il précise que Bp a pris l’engagement de donner du contenu à la politique de contenu local. « Ces jeunes font partie de nos équipes et en tant qu’ingénieurs, ils ne sont pas simplement des personnes qu’on emploie. Ils sont ce qu’on appelle des « offices leaders » qui jouent un rôles clés dans la maintenance et la production de nos projets ».

Ces jeunes vont repartir aux 4 coins du monde pour un stage pratique de 6 mois en Azerbaïdjan, en Indonésie, à Oman, dans les caraïbes, suivant leurs spécialités pour parfaire leurs connaissances. Ce sont ces mêmes jeunes qui vont revenir au Sénégal et en Mauritanie pour le démarrage de GTA.

Construction du terminal Hub

Pour le hub ou terminal hub qui est le centre névralgique de ce projet, les caissons ont été en totalité fabriqué au Sénégal avec une grande majorité de main d’œuvre sénégalaise et l’expertise sénégalaise.

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« Cette partie du projet est incontestablement celle pour laquelle on est les plus fier parce que ce n’est pas ce qui a été prévu au départ. Il y’avait d’autres options pour la réalisation de ces caissons ailleurs et avant de les envoyer sur site », a dit Massaer Cissé.

Il ajoute : « finalement, avec nos partenaires, Kosmos, Petrosen et nos sous-traitants aussi, nous avons pu réaliser ce travail avec l’appui de Eiffage marine au Sénégal. Chacun de ces caissons pèsent 16 000 tonnes avec une option d’à peu près 30m », a déclaré Massaer.

C’est un travail titanesque qui a été réalisé au Sénégal avec de la main d’œuvre locale, de l’expertise locale. Depuis la conception de ces digues en mer, jusqu’à l’installation du hub, plus de 100 sociétés locales ont participé activement à cette œuvre dans toute la chaine de valeur.

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« Bp pousse toutes les sociétés qui interviennent sur notre chaine de valeur à suivre l’exemple. Il n’y a que de cette façon qu’on pourra pérenniser ce secteur au Sénégal et profiter de son impact économique », selon Massaer Cissé.

C’est un secteur ou le capital humain représente la part la plus importante des ressources utilisées. Le développement du contenu local avec les partenaires représente une bonne partie des efforts de Bp pour pouvoir pérenniser ce secteur au Sénégal, si l’on en croit son Directeur.

« Pour le Sénégal, c’est avec l’INPG et le Comité National de Suivi du Contenu Local (CNSCL), dans le cadre de notre projet, sous la direction du Ministère du Pétrole et des Energies », conclue Massaer Cissé. BP dit miser sur la formation pour mieux profiter du contenu local.

Yanda Sow

Sénégal-GTA : Le FPSO fait cap sur les côtes sénégalo-mauritaniennes

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Annoncé sur le site de production du projet gazier GTA dans le deuxième trimestre de 2023, le FPSO a levé les amarres en direction des côtes sénégalo-mauritaniennes depuis vendredi 20 janvier 2023.

Le FPSO a pris la mer le 20 janvier 2023 depuis Qidong, en Chine, après avoir réussi une série de tests en mer suite à sa construction au cours des trois dernières années et demie. Il va à présent parcourir 12 000 miles nautiques via Singapour jusqu’à sa destination finale, à environ 40 km au large de la frontière maritime des pays voisins selon un communiqué de Bp parvenu à la rédaction d’Africa Pétromine.

Le FPSO est un élément clé du vaste projet de développement intégré GTA qui comprend également le développement sous-marin de champs de gaz et des installations flottantes de GNL (FLNG) à proximité du littoral. La première phase du projet devrait produire environ 2,3 millions de tonnes de GNL par an et ses ressources estimées seront suffisantes pour soutenir la production pendant plus de 20 ans.

Selon Rahman Rahmanov, vice-président des projets de bp pour la Mauritanie et le Sénégal, cet événement marque un tournant très  importants de ce projet GTA « Nous développons l’un des projets gaziers le plus singulier et le plus innovant au monde et le FPSO en est l’un des composants les plus importants.

Le déploiement réussi du FPSO de la phase 1 de GTA témoigne de l’excellent partenariat avec nos contractants Cosco Shipping et Technip Energies. En travaillant main dans la main comme une seule et même équipe, nous avons pu créer une culture de résilience tout en nous focalisant sur une prestation en toute sécurité. Nous nous sommes focalisés sans relâche sur la sécurité, la qualité et la prestation. »

Il constitue le centre névralgique de GTA ou le gaz nature sera traité l – en éliminant le condensat, l’eau et d’autres impuretés – avant de l’acheminer à travers un gazoduc vers les installations FLNG du projet, situées à 10 km des côtes. Doté de huit modules de traitement et de production, le FPSO traitera environ 500 millions de pieds cubes standard de gaz par jour.

Ainsi, une grande partie du gaz sera liquéfiée par les installations FLNG, ce qui permettra de l’exporter vers les marchés internationaux, tandis qu’une partie servira à satisfaire à la demande croissante des deux pays hôtes. Le condensat sera périodiquement transféré du FPSO vers des navires citernes pour son exportation vers le marché.

Pour sa part, le vice-président exécutif de la production et des opérations de bp  Gordon Birrell, ,estime  « Qu’Il s’agit d’une étape fantastique pour cet important projet, qui est un excellent exemple de la stratégie de bp en matière d’hydrocarbures résilients. L’équipe a réalisé ce travail dans un environnement difficile, notamment durant le COVID, en gardant toujours la sécurité des opérations au cœur de ses activités. Avec le soutien permanent de nos partenaires, la Société Mauritanienne des Hydrocarbures en Mauritanie, Petrosen au Sénégal et Kosmos Energy, Confidentiel notre engagement à soutenir les deux pays dans le développement durable de leurs ressources de classe mondiale reste entier ».

Yanda Sow

Cameroun : le ministre des mines Gabriel Dodo Ndoke est décédé

Le ministre camerounais des mines, de l’industrie et du développement technologique, Gabriel Dodo Ndoke est décédé ce samedi 21 janvier 2023, à l’Hôtial de la Caisse de Yaoundé, à l’âge de 52 ans. Un décès survenu suite à un malaise.

Le Président Paul Biya perd un élément important de son gouvernement. On parle d’un haut commis de l’Etat, ancien inspecteur des impôts, un corps qu’il a intégré en juillet 2002. Gabriel Dodo Ndoke est diplômé de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM) de Yaoundé.

Il avait décroché, en 1997, une Licence en droit privé francophone, puis une Maîtrise en droit privé général en 2000, à l’Université de Yaoundé II. Le défunt ministre des mines a été élève conseiller principal de jeunesse et d’animation à l’Institut national de la jeunesse et des sports de Yao entre 1998 et 2000.

Sénégal : Un 4<sup>ème</sup> décès dans un éboulement à Saraya en 24 h

Après son cursus universitaire à Yaoundé, il effectue des études à l’Université de Douala. Il obtient, respectivement, en 2007, un Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées (DESS) en administration fiscale, puis en 2010, un Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA) en droit des affaires.

Le défunt ministre des mines est né le 13 novembre 1971 à Mokolo dans la commune de Mbang, dans le département de Kadey, région de l’Est du Cameroun. Décédé ce samedi matin à l’âge de 52 ans, Gabriel Dodo Ndoke, marié, laisse derrière lui sept orphelins.

Abdou Diouf Junior

Sénégal : Un 4ème décès dans un éboulement à Saraya en 24 h

Le département de Saraya n’a pas fini de pleurer les trois dames décédées dans un éboulement il y a seulement 24 heures et voilà que El Hadji Danfakha perd la vie dans les mêmes circonstances.

Le drame s’est produit à Sanséla, un village situé dans la commune de Bembou, arrondissement éponyme. Cet accident qui implique encore une fois, les damans (littéralement, puits d’or en malinké) plonge le département de Saraya dans l’émoi.  

Sénégal : 3 femmes meurent dans un éboulement à Saensoutou

Le jeunehomme de 25 ans a été tué dans l’ensevelissement aux aux environs de 15 heures. El Hadj Danfakha qui est mort sur le coup avait déjà fixé la date de son mariage. Dans son village natal, Diakha Madina, proches et amis sont sous le choc.

Le corps sans vie a été remis aux parents de la victime. Les éléments de la brigade de gendarmerie de Saraya vont s’y rendre pour les besoins de l’enquête. Sa fiancée est inconsolable. El Hadji Danfakha va être inhumé dans son village à Diakha Madina ce vendredi dans la soirée.

Jeudi 19 janvier 2023, 24 heures au plus tôt, 3 dames ont perdu la vie dans un éboulement à Saensoutou. Le drame de ce vendredi vient allonger la liste des victimes d’éboulement dans le département de Saraya.

Fili Cissokho (Correspondant à Kédougou)

Sénégal : 3 femmes meurent dans un éboulement à Saensoutou

Saensoutou, dans la commune de Missirah, frappé de plein fouet par un drame. 3 dames ont péri dans un éboulement dans l’après-midi du jeudi 19 janvier 2023.

Cet accident de trop vient s’ajouter à la liste des mauvaises notes de l’orpaillage traditionnel qui fait vivre, pourtant, plusieurs centaines de familles dans le département de Saraya, région de Kédougou (Sud-est du pays).

Sénégal-orpaillage : La pauvreté des couloirs indispose les acteurs

En effet c’est dans l’un des sites d’orpaillage de la localité appelé Niankhambana que l’éboulement s’est produit. Les victimes sont 4 femmes. Les trois, Lémane cissokho, Fatou cissokho et Dalla diallo sont mortes sur le coup. Les deux dernières étaient mariées.

L’autre s’en est sortie avec les deux jambes fracturées. Elle a été acheminée au district sanitaire de saraya.

Toutes ces dames sont du village de Wortokhaty.

Elles descendent dans les anciens trous des orpailleurs pour se procurer du sable.

Les éléments du poste de gendarmerie de saiensoutou étaient sur le lieu de l’accident pour le constat d’usage et une éventuelle enquête.

Fili Cissokho (Correspondant à Kédougou)

Sénégal-débat sur l’utilisation du gaz : « la propreté d’une énergie est relative », Dr Ousmane Cissé

Il est prévu, au Sénégal, la transformation du gaz en électricité. Le projet « Gas To Power », est l’un des espoirs du gouvernement de résorber le gap qui existe en termes d’accès à l’électricité. Mais si le pouvoir se targue de tenir un bon joker, doublement bénéfique, des experts relativisent quant à la « propreté » du gaz.

Il est vrai que, comparé aux pétroles, le gaz est moins polluant. C’est ce que le Dr Ousmane Cissé tente d’expliquer en ces termes : « le gaz est propre pour sa faible émission de gaz à effet de serre (CO2) et pour sa faible production de déchets ». Sauf que, selon l’Ingénieur Géologue, spécialiste en droit minier, il faut « relativiser la propreté du gaz ».

Il fonde son raisonnement sur la logique qui voudrait que le nucléaire soit plus propre en ce qu’il n’émet pas de gaz à effet de serre. Pour lui,  « pour ces mêmes critères, le nucléaire devient l’énergie la plus propre, car elle émet quasiment pas de gaz à effet de serre ou de polluants atmosphériques ». Cependant, pour l’expert, « il ne faut pas négliger la présence de déchets radioactifs et le risque d’accidents nucléaires ». 

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Le député, Mohamed Ayib Daffé pense que le concept « énergie propre » a plutôt une signification politique et communicationnelle.  « En effet, le gaz naturel est une énergie minière, extraite du sous sol, au même titre que le charbon minéral et le pétrole », a dit l’expert environnementaliste et Président de Commission des Délégations, à l’Assemblée Nationale du Sénégal. Il soutient que le gaz est considéré moins polluant, mais il ne s’agit pas d’une « énergie propre » comme veulent le faire croire certains.

Opinions sur l’usage des énergies fossiles

« Sur la base du principe des responsabilités communes mais différenciées, en matière de réchauffement climatique, l’Afrique subsaharienne, faible émettrice de gaz à effet de serre,  doit prôner une transition énergétique juste et pouvoir exploiter ses ressources fossiles et renouvelables, pour éradiquer la pauvreté énergétique et assurer son développement », a ajouté Mohamed Ayib Daffé.

Pourtant, le député, juriste environnementaliste, reconnaît que l’enjeu environnemental et social ne doit pas être négligé. Pour lui, le risque, c’est de vivre des  situations de désastre écologique et d’instabilité, comme ce qui se passe dans le delta du Niger.

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Le Dr Ousmane Cissé, Ingénieur géologue et Directeur Général de SOMISEN partage cet avis. Il fait remarquer qu’en 2020, près de la moitié des habitants du continent africain, soit 600 millions de personnes, n’avaient pas accès à l’électricité. Il est donc favorable à l’exploitation des ressources fossiles pour faciliter l’accès à l’énergie qui est un levier important pour le développement de nos pays.

Dr Cissé rappelle cette déclaration de Lassina Zerbo, ancien Premier ministre du Burkina Faso : « une politique africaine doit être élaborée afin d’assurer l’harmonisation de programmes nationaux permettant de déployer ces technologies et, en même temps, d’adopter  des mesures renforçant l’efficacité énergétique », avait dit le Président de la Commission de l’énergie atomique du Rwanda et du comité d’orientation du Réseau francophone international en conseil scientifique, à Jeune Afrique.

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La responsabilité des compagnies

La nécessité d’exploiter les énergies fossiles en Afrique, ne doit pas être une entrave à la dynamique de transition énergétique enclenchée au niveau mondial. Même si les acteurs sont favorables à l’usage de ces énergies pour rattraper le retard en termes d’accès à l’électricité, ils semblent intransigeants sur la question.

« L’Afrique ne doit pas négliger les  éventuelles menaces environnementales de l’exploitation des énergies fossiles. Il faut une politique environnementale rigoureuse parce que la plupart des compagnies qui exploitent ces ressources ne sont pas africaines et elles respectent ces mesures environnementales, à la lettre en Europe, aux USA et au Moyen Orient », a lancé Abdoulaye Baldé, titulaire d’un master en génie pétrolier.

Il pense que l’Afrique doit aller dans le sens de l’exploitation de ses importantes réserves de gaz naturel. Cela permettrait une production d’électricité à base d’un combustible moins polluant.

Toutefois, Fousseyni Traoré s’est posé une question qui interpelle. Le Consultant Sénior ESG se demande si, « avec le « retard énergétique » de l’Afrique, il est une priorité de se focaliser sur cette considération environnementale qui a tendance à « discréditer » les fossiles ».

Abdou Diouf Junior