La mesure est tombée. Le gouvernement ne peut plus supporter la subvention des hydrocarbures. Il a donc annoncé la hausse des prix des carburants. Pour le gasoil et l’essence, il faudra, désormais, payer 100 FCFA de plus, le litre. Selon la note du ministère du pétrole et des énergies, pour l’électricité, il faut noter qu’il y’a des clients domestiques et professionnels. C’est pourquoi il est nécessaire de distinguer les segments concernés par cette hausse moyenne de 16.72% appliquée de manière générale.
Les factures sont faites en fonction de trois tensions. Il s’agit de la Basse, de la Moyenne et de la Haute Tension. En effet, sur la basse tension, au-delà de 150 KWh, il sera procédé à une hausse moyenne de 18,97 FCFA/KWh ; soit 16.62%, sur la moyenne, il est attendu une hausse moyenne de 22,79 FCFA/KWh soit 19,45%, sur la Haute Tension, ce sera une hausse moyenne de 14,31 FCFA/KWh, soit 16,91%.
La même note d’information fait distinguer plusieurs types de carburants qui sont concernés par cette hausse des prix. Il s’agit notamment du le gasoil, du diesel Oil, du supercarburant, de l’essence pirogue, etc. De tous ces produits, seuls le supercarburant et le gasoil des véhicules sont concernés par la hausse.
Pour ce qui concerne les carburants automobiles, le litre de gasoil aurait dû couter 1019 FCFA en moyenne en 2022 et le litre du supercarburant 1063 FCFA en moyenne en 2022.
Or l’Etat avait maintenu le prix du gasoil à 655 FCFA toute l’année et le prix du supercarburant a été maintenu à 755 FCFA jusqu’au mois de juin, puis 890 FCFA de juin à décembre 2022. La subvention sur les produits pétroliers a donc couté à l’Etat 583,5 milliards de francs CFA en 2022.
C’est pourquoi l’Etat a décidé de faire un ajustement de 100 FCFA sur le gasoil et le supercarburant, ce qui équivaut à ramener le prix du gasoil à 755 FCFA et celui du supercarburant à 990 FCFA. Des mesures d’accompagnement seront prises pour subventionner directement les transporteurs, afin que ce réajustement n’ait pas d’impact sur le coût du transport.
Le prix de l’essence pirogue (subventionnée à hauteur de 34%) et du gaz butane (subventionné à hauteur de 55%) ne sont pas concernés. En effet, l’essence est un produit très utilisé dans le secteur de la pêche, vital pour l’économie sénégalaise et principale source de revenus d’une large frange de la population. Quant au gaz butane, une hausse de son prix risquerait de pousser de nombreux ménages, notamment en milieu rural, à le délaisser pour se tourner vers le charbon de bois, avec des conséquences très négatives en termes de développement durable.
Cette augmentation généralisée des prix de l’électricité et du carburant s’explique selon le gouvernement par une obligation de réduire les subventions de ces secteurs face à la persistance de la crise internationale qui renchérit de plus en plus les cours des matières premières et affecte l’économie mondiale.
Yanda Sow