Transition énergétique : Le vent ne tourne pas en faveur des femmes africaines

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Les organisations féminines africaines, actives dans la gouvernance des ressources naturelles, ne semblent pas convaincues de l’impact positif de la transition énergétique sur leurs camarades. Plusieurs manquements susceptibles de constituer des entraves à l’épanouissement des femmes ont été relevés durant la deuxième journée de la conférence Afrique de Publiez Ce Que Vous Payer (PCQVP).

Du Sénégal au Mozambique, en passant par la Guinée ou encore le Burkina, les prémices d’un échec d’une transition juste ont été partagés. Les différentes délégations d’organisations féminines du secteur extractif ont fait état de manquements qui pourraient plomber le combat pour un accès équitable aux ressources en énergie, en faveur des femmes. De façon générale, Women In Mining (WIM) Sénégal considère que les femmes employées dans les industries extractives, subissent des traitements qui ne favorisent pas leur épanouissement.

Aida Diop Ndiaye, la Présidente de WIM Sénégal parle de licenciements abusifs et de difficultés d’insertion liées à leur condition féminine. Pour elle, les femmes entrepreneures n’ont pas accès aux financements, aux informations sur les marchés, etc.  Celles vivant dans les zones d’exploitation sont également lésées. Ces dernières perdent, non seulement leurs moyens de subsistance, mais ne profitent pas, non plus, des indemnisations et compensations. Le prétexte, selon elle, c’est  que l’accès à la terre est réservé aux hommes.

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Toutes ces difficultés sont notées dans les autres pays africains. Les panélistes l’ont prouvé avec des exemples, même si les conséquences diffèrent d’un pays à l’autre. Pour madame Lucie Kabré, Présidente de l’Association des Femmes du Secteur Minier au Burkina (AFEMIB), la problématique du renforcement des capacités est à prendre en compte pour leur autonomisation. D’ailleurs, AFEMIB a formé 500 femmes dans 5 communes impactées au Burkina.

En Guinée, la problématique de l’accès aux fonds a été soulignée. Fatima Mimbire, Présidente de PCQVP Mozambique et du Comité de pilotage pour l’Afrique de PCQVP, estime qu’il est important de combattre les violations des droits des femmes dans le secteur extractif. Pour elle et ses camarades qui ont pris la parole lors de cette session réservée à la « gouvernance féministes des ressources naturelles pour une transition juste », développer et renforcer le leadership des femmes est crucial pour garantir une transition « réellement juste ».

Abdou Diouf Junior  

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