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Sénégal-Formation : L’ENSMG face aux nouveaux enjeux des géosciences

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Mahamadane Diène, Directeur de l'Ecole Nationale Supérieure des Mines et de la Géologie (ENSGM)

Après 40 années d’existence, l’Institut des Sciences de la Terre (IST) s’est mue en école. Une nouvelle équipe a été installée le 7 août 2023, à la tête de ce qu’il convient d’appeler, désormais, Ecole Nationale Supérieure des Mines et de la Géologie (ENSMG). Dans cet entretien, Mahamadane Diène, le Directeur, revient sur les enjeux de cette mutation, les objectifs et les défis auxquels il va devoir faire face, avec sa nouvelle équipe.

Vous êtes le nouveau directeur de L’ENSMG ex IST. Quels sont vos principaux objectifs dans le court terme ?

L’IST est un institut avec rang de faculté qui appartient à l’Université Cheikh Anta Diop. Depuis sa création en 1980, il a formé plus 400 ingénieurs cadre. Aujourd’hui, nous sommes dans un contexte très particulier avec la confirmation de la vocation minière et pétrolière de notre pays, le développement du domaine de la géotechnique. La formation de nouveaux ingénieurs qualifiés, occupe désormais une place importante dans les orientations stratégiques de développement.

Face à cette situation, les autorités ont jugé nécessaire de restructurer et de transformer l’Institut des Sciences de la Terre en Ecole Supérieure des Mines et de la Géologie. Nous sommes dans une phase de transition. Ce passage nous oblige à avoir des objectifs très précis. D’abord, la mis en place de nouveaux programmes qui seront associés à de nouvelles structurations de l’école.

Il est prévu la construction de nouveaux bâtiments pouvant répondre aux missions assignées et le renforcement du budget de l’école. Nous sommes aussi entrain de voir d’autres sources pour son renforcement. Nous voulons Faire de cette école un label durable et attractif, une école de référence reconnue sur le plan national et international en matière de formation géologique, pétrolière, géotechnique, d’innovation et de recherche, de développement durable, par la qualité des services offerts.

Pour réussir cela, le projet doit tourner autour de 4 points : former des hommes et de femmes hautement qualifiés, fournir des services dans le domaine de la formation et de la recherche en matière de géologie, contribuer à la diversité de l’offre de formation et enfin promouvoir l’insertion des diplômés.

Quels sont les vrais défis auxquels cette école doit faire face ?

Nous allons d’emblée procéder à une analyse des forces, des faiblesses, des opportunités et des menaces de l’école. Le constat est que pour atteindre ces objectifs, il faut que le projet tourne autour de 3 axes à savoir la gouvernance, les enseignements mais aussi la promotion et les partenariats. Pour le premier axe, nous nous fixons comme objectif de renforcer le leadership et la communication interne, d’améliorer le processus et les procédures de gestion, en intégrant les Technologies de l’Information et de la Communication, de renforcer le niveau quantitatif et qualitatif de l’encadrement par la formation continue et enfin, d’améliorer le cadre de vie.

Pour le deuxième axe, nous allons renforcer la qualité des enseignements par la mis en place d’une cellule interne de management qualité et les autres organes d’appui et de conseil, une approche innovante en matière d’ouverture et de dénomination de nouvelles filières attractives et rentables dans le cadre des partenariats. Enfin, pour les axes qui suivent, nous chercherons à disposer d’une accréditation ANAQ, à booster le partenariat international avec les entreprises, les universités et d’autres acteurs, à améliorer les infrastructures, les équipements et aussi les supports de communication.

Le mode de gouvernance et le programme de l’ex IST vont donc changer. Ou alors, vous allez juste les améliorer ?

Le mode de gouvernance va changer. Avec l’ancien directeur, on faisait des assemblées de l’institut. Mais avec cette transformation, on aura un conseil d’administration, la direction et la création de départements. Sur le plan pédagogique, de nouveaux programmes sont en train d’être établis et seront disponibles au mois d’octobre avec les cours préparatoires.

Ces programmes visent à renforcer ceux qui étaient là. Nous avons de nouveaux défis par rapport à la géologie, avec la découverte du pétrole. Donc les programmes seront renforcés et vont en même temps répondre aux attentes liées à ces nouveaux enjeux. Tout est fin prêt. Et vous allez voir un autre visage de cette école. Il y aura aussi l’accès à l’information pour tous.

Le déménagement à Diamniadio est-il toujours d’actualité ?

Malheureusement, non. Vous savez, l’IST appartient à l’université Cheikh Anta Diop et on y restera. D’ailleurs, le Recteur est sur le point de nous octroyer de nouveaux bâtiments administratifs. Donc nous allons rester au sein de l’UCAD. 

Recueillis par Ndèye Mour Sembène

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