Des sources font état d’un désaccord entre le Sénégal et la Mauritanie. Elles parlent « d’une détérioration des relations entre les deux pays et d’une séries d’incertitudes d’ordre sécuritaire technique et commercial ».
BP serait pris, selon des sources proches du projet gazier GTA, au milieu d’une situation « qui ne favorise pas une prise de risques supplémentaires dans le cadre de la poursuite de ses opérations, notamment le financement de la phase 2 ».
Parmi les problèmes auxquels est confrontée la phase deux du projet, selon les mêmes sources, il y a l’implantation sur la terre ferme, d’infrastructures. Le Sénégal, particulièrement, ferait face à un réel problème de contrôle aux frontières ajoutent-elles. « Cela rendrait le projet extrêmement vulnérable aux militants islamistes du Mali voisin », révèle ces informations émanant de personalités très au fait du projet GTA.
Des sources https://www.upstreamonline.com/exclusive/challenged-bp-s-lng-project-offshore-west-africa-hits-the-buffers/2-1-1398967 estiment qu’il a été suggéré que BP ne prenne de décision finale d’investissement qu’après la mise en route de la phase un du projet. Déjà, les délais de la première phase ont été retardés et largement dépassés, aussi bien en terme de budget qu’en terme de réalisation de certaines infrastructures comme le FPSO.
Conséquences supposées sur le « first gaz »
Des sources proches du projet affirment que cette situation pourrait avoir des conséquences sur le délai d’exploitation des premiers mètres cubes de gaz. Jusqu’ici, les différents partenaires de la joint-venture retiennent le dernier trimestre de 2023 pour livrer le first gaz. Mais selon nos informations, BP a été contraint de retarder la décision finale d’investissement de la phase deux, au moins jusqu’au début de 2024.
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Cela pourrait également retarder le début de la production. A BP un responsable parle d’un sujet sensible auquel il ne peut apporter de précisions : « ce sont des faits sensibles, en effet. Je ne peux ni confirmer, ni infirmer ». Plusieurs observateurs avaient déjà émis des doutes sur les délais de production du first gaz, en raison des nombreuses contraintes et des incertitudes inhérentes au secteur.
Démenti des ministères sénégalais et mauritanien
En Mauritanie, le Ministère du Pétrole, des Mines et de l’Energie a démenti une quelconque mésentente entre les deux pays.
Au Sénégal, si les responsables du ministère optent pour le « silence radio », du côté de la société nationale PETROSEN, membre de la joint-venture, on évoque un communiqué conjoint des deux pays pour tirer cette affaire au clair.
Abdou Diouf Junior