Suite au communiqué du Ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines sur la cessation de paiement des 44 agents affiliés au Fonds de Développement Minier, Abdoul Aziz Camara, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs des mines et de la géologie, a réagi en appelant au dialogue et à la négociation pour résoudre cette situation délicate.
Dans sa déclaration, M. Camara a rappelé que le syndicat avait pris l’initiative d’alerter les autorités peu après l’annonce de la cessation des activités des agents concernés. « En tant que syndicat, nous étions les premiers à porter le dossier auprès de l’autorité, une semaine après la notification de cessation d’activités. Nous sommes toujours dans la logique de poursuivre le dialogue », a-t-il affirmé.
Pour le leader syndical, la solution à cette crise réside dans le dialogue social plutôt que dans l’affrontement. « Quand une autorité vous ouvre ses portes, pourquoi aller au combat ? » a-t-il souligné, ajoutant que, fort de son expérience dans le monde syndical, il était convaincu que la négociation était l’approche la plus appropriée pour régler le différend lié aux 44 agents. « La meilleure approche pour l’affaire des 44 agents, c’est le dialogue et la négociation », a-t-il insisté.
Des irrégularités parmi les agents du Fonds Minier
Toutefois, M. Camara n’a pas manqué de reconnaître l’existence de certaines irrégularités au sein des effectifs du Fonds de Développement Minier. Il a confirmé qu’il y avait des agents recrutés dans le cadre du Fonds qui n’ont jamais réellement exercé leurs fonctions. « Je peux confirmer qu’il y a des agents recrutés dans le Fonds minier et qui n’ont jamais mis les pieds dans leurs lieux de service », a-t-il révélé.
Le syndicaliste a également tenu à préciser que, tout en défendant les droits des travailleurs, le syndicat ne saurait soutenir des employés qui ne respectent pas leurs engagements professionnels. « En tant que syndicat responsable, je ne suis pas prêt à défendre des agents qui ne travaillent pas », a-t-il déclaré, mettant ainsi l’accent sur la responsabilité syndicale dans la gestion de ce dossier.
Vers une solution par le dialogue
Cette intervention du secrétaire général du syndicat marque une étape importante dans la gestion de cette crise, car elle montre la volonté des représentants des travailleurs de privilégier la concertation avec le ministère. Le dossier des 44 agents, suspendus pour des irrégularités contractuelles, est une question sensible qui nécessite une approche équilibrée, tenant compte à la fois des droits des travailleurs et des exigences légales.
Le ministère, qui a déjà annoncé des mesures correctives et des réformes à venir pour régulariser la situation du Fonds de Développement Minier, pourrait trouver dans cette posture syndicale un appui pour avancer vers une solution concertée. Le dialogue semble donc être la voie privilégiée pour résoudre cette crise et éviter une escalade dans le conflit social qui pourrait fragiliser davantage le secteur minier.
Yanda Sow