L’indice genre ou WIM index est évalué. Les résultats font état d’un score de 44/100, suite à des études axées sur différentes dimensions du secteur minier. Lancée, en 2019 par Women In Mining (WIM) cette étude se veut un outil scientifique pour mesurer l’égalité des hommes et des femmes qui travaillent dans le secteur extractif au Sénégal.
Cette étude a montré que sur une valeur nominative de 100 qui représenterait l’égalité parfaite homme-femme dans le secteur extractif, cette dernière ne représente que 44 d’où le score faible de 44/100.Une situation qui s’explique, selon Mme Aida Diop NDIAYE, par l’absence de dispositions légales allant dans le sens de prendre en charge cette question.
« Aujourd’hui, ni le code pétrolier ni le code gazier, n’ont mis en place des dispositions spécifiques sur le genre. Il n’y a que le code minier de 2016 avec l’article 115 sur l’autonomisation des femmes dans les collectivités et l’article 52 du code de l’électricité qui ont pris en compte cette question de manière relative », déclare la présidente de WIM SENEGAL.
Plusieurs dimensions ont été prises en compte dans toute la chaine de valeur du secteur minier avec des scores disproportionnées. Il s’agit notamment de la gouvernance dans le secteur extractif ou les femmes sont sous-représentées avec un score médiocre de 34/100, de l’entrepreneuriat des femmes dans le contenu local avec un score faible de 44/100, l’emploi formel 54/100, le secteur de la mine artisanale avec un score faible de 59/100 et en fin femmes des communautés hôtes avec un score médiocre de 37/100.
Ce qui revient à dire, selon Mme Ndiaye que « l’égalité homme-femme dans le secteur extractif est loin d’être parfaite dans le secteur extractif ou les femmes sont largement sous représentées ».
Elle ajoute, « c’est pourquoi cet outil vient à son heure pour être un outil d’scientifique d’aide à la décision pour les autorités politiques mais également un excellent outil de plaidoyer pour les organisations de la société civile pour une meilleure prise en charge de la question du genre dans le secteur extractif ». Interpellée, en tant que la représentation populaire par excellence chargée de voter les lois, l’Assemblée Nationale par la voix de sa 2nde Vice-Présidente promet d’être plus vigilante sur cette question.
« En tant que parlementaire, notre rôle est de s’assurer que les lois prises soient respectées notamment la question du genre qui revêt une importance capitale dans les politiques publiques. C’est pourquoi nous apprécions à sa juste valeur l’arrivée de cet indice qui va nous permettre d’avoir une lecture beaucoup plus précise sur les questions de genre dans le secteur extractif ».
A ce titre, ajoute-t-elle, « le plaidoyer sera porté au niveau du ministère des mines et de la géologie et avec toutes les parties prenantes. Les femmes doivent être outillées financièrement et intellectuellement pour qu’elles puissent arriver à ce stade d’indice. Les lois doivent être revue et corrigées à l’égard des femmes », dixit l’honorable Mme Aida Sow Diawara ,2éme vice-présidente de l’assemblée nationale.
Fatoumata Bâ