Le secteur minier sénégalais est entré dans une nouvelle ère de surveillance et de réforme. Alors que le pays s’apprête à franchir un cap décisif dans la gestion de ses richesses souterraines, le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye a imprimé une marque forte à sa doctrine.
Ce mercredi 12 novembre 2025, au terme du Conseil des ministres, le chef de l’État a clairement indiqué la direction. Tout juste auréolé du succès du Salon international des Mines, il appelle à accélérer la transformation du secteur pour établir une gouvernance minière transparente, inclusive et durable.
Les chantiers sont nombreux pour le gouvernement. Il s’agit entre autres de finaliser le nouveau Code minier d’ici la fin d’année ; activer le Fonds de Réhabilitation minier et le Fonds pour le développement des collectivités territoriales ; mais aussi et surtout renforcer la transformation locale des minéraux.
Le Chef de l’État veut en effet faire du sous-sol sénégalais un levier d’industrialisation et d’emplois pour les jeunes, il exhorte le Premier ministre à lancer sans tarder le Pôle industriel minier à Matam (pour mieux valoriser les phosphates locaux) et ordonne la mise en place d’un Comptoir national pour mieux contrôler la commercialisation (et donc la fiscalité) sur l’or sénégalais.
Autres priorités notées dans cette communication du Président de la République c’est la maîtrise stratégique des participations publiques dans les entreprises minières privées ; la restructuration des sociétés nationales (Somisen et Miferso) ; et l’actualisation régulière des cartographies minières. Le Sénégal ne veut plus se contenter d’être une simple « terre d’extraction ». Place à la souveraineté et à la transformation locale !