L’Ong Action Mines Guinée se dit préoccupée par la construction des infrastructures de Simandou. Les activités ont démarré. Pourtant ces infrastructures constituent une « réelle menace environnementale et sociale », selon l’organisation.
Action Mines Guinée dénonce le démarrage des travaux de la ligne de chemin de fer de 75 km, prévue entre Beyla et le futur embranchement de la Compagnie du TransGuinéen à Kérouané, « alors que les études d’impact environnementales validées ne sont pas rendues publiques ».
Amadou Bah, le Directeur Exécutif et ses collègues estiment qu’il s’agit d’une « violation du cadre légal en vigueur en la matière notamment le code de l’environnement, ainsi que les normes internationales que les promoteurs de projets affirment vouloir respecter ».
S’inscrivant dans le cadre de l’un des plus grands projets d’exploitation du fer de Simandou, Simfer S.A, le consortium dirigé par le géant minier Anglo -australien, Rio Tinto, pour l’exploitation des blocs 3 et 4, « devrait se conformer d’abord aux normes environnementales et sociales prévues par la loi, avant de commencer ses travaux de construction d’infrastructures », peut-on lire dans le communiqué.
En dépit de l’enthousiasme affiché par les uns et les autres, du fait que le projet est en voie de réalisation, avec le début de la construction des infrastructures et équipements nécessaires à l’évacuation du minerai de fer sur le marché mondial, « nous restons vivement préoccupés par le peu d’application effective des normes internationales en matière sociale, environnementale, notamment les normes de performances de la SFI invoquées par Rio Tinto et WCS », a laissé entendre le Directeur exécutif d’Action Mines Guinée.
Amadou Bah ajoute : « le démarrage effectif des travaux au niveau des bases vie et de la voie de raccordement du chemin de fer, sans rendre publique des Etudes d’Impact Environnemental et Social validées, permettant à la communauté et à la société civile de comprendre et de suivre les impacts directs, indirects et cumulatifs de ces travaux sur l’environnement, les moyens de subsistance des communautés et la biodiversité, constitue une préoccupation majeure pour nous, quand on sait les engagements déjà pris par Rio Tinto sur ces aspects ».
Ce qui explique les impacts déjà constatés le long du corridor du fait des travaux de construction du chemin de fer, les tunnels et le port par WCS renforçant ainsi ces inquiétudes quant à la souffrance des communautés locales exposées aux effets du projet.
Ces effets ont été démontré dans le rapport de suivi réalisé par Action Mines Guinée, sur des cas de pollutions de cours d’eau, de pertes de cultures et de ressources halieutiques, entrés autres préoccupations mentionnées dans le document.
Yanda Sow et Mamadou Adama Diallo (Guinée)