La Guinée essaie de jouer sa partition dans la dynamique d’une transition énergétique juste, équitable et inclusive. Cependant, la société civile considère la corruption et la mal gouvernance comme des obstacles majeurs à dépasser, au préalable.
La République de Guinée dispose de minéraux incontournables dans la transition énergétique. Il s’agit, entre autres, du nickel et de la bauxite qui donne de l’aluminium, essentiel dans l’éolien et le solaire. « Malheureusement, la Guinée fait face à un manque de volonté politique concernant la bonne gouvernance du secteur extractif et la corruption », déplore Amadou Bah, Directeur Exécutif de Action Mine Guinée.
« Nos institutions de lutte contre la corruption sont en déphasage avec les réalités. C’est le cas de l’Agence Nationale de Lutte contre la Corruption et le Ministère des finances ». Il estime qu’il faut « lever l’obstacle institutionnel ». Cette mal gouvernance et la corruption sont les principales entraves à une prise en charge efficace des enjeux de la transition énergétique.
Tout cela est la résultante du « disfonctionnement des institutions en charge du secteur extractif qui ne mesurent pas les enjeux au même titre que la société civile qui se bat pour implanter une gouvernance vertueuse ».
Pour le Directeur Exécutif de Action Mine Guinée, plusieurs réformes envisagées. « Il s’agit, par exemple, de la loi portant sur l’accès à l’information qui est validée mais qui n’est toujours pas appliquée dans notre pays. Les structures désignées ne sont pas mis en place ».
C’est le cas du projet de loi sur la propriété effective. Amadou Bah rappelle que le document est dans les tiroirs depuis 2019 et qu’il n’est toujours pas voté. « Si nous arrivons à lever cet obstacle, nous pourrons amorcer une transition énergétique inclusive, juste et équitable », ajoute le Directeur Exécutif de Action Mine Guinée.
Ndèye Mour Sembène