Sénégal-SIM 2025 : Un secteur minier mieux régulé et transparent pour un impact économique réel

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Le Salon international des Mines du Sénégal (SIM 2025) s’est ouvert à Dakar sous le signe de la transparence, de l’innovation et du dialogue. En présidant la séance d’ouverture, Ibrahima Gassama, Directeur des Mines et de la Géologie et président du comité scientifique du salon, a souligné que le SIM constitue aujourd’hui « l’une des principales plateformes africaines d’échanges et d’innovation dans le secteur minier ».

L’objectif de cette 8e édition, a-t-il rappelé, est double. D’abord  mettre en lumière les potentialités géologiques du Sénégal pour attirer des investissements responsables ensuite durables, et favoriser le partage d’expériences et de technologies entre États, entreprises minières et partenaires techniques. « Le SIM s’inscrit dans la continuité des efforts du gouvernement pour faire du secteur minier un levier de souveraineté, de croissance et de transformation industrielle », a déclaré M. Gassama.

Le Directeur des Mines a annoncé la mise en œuvre d’un plan de redressement et de bonne gouvernance du secteur minier, reposant sur trois piliers  la transparence dans l’attribution et la gestion des titres, la conformité aux législations nationales et régionales, et la redevabilité dans la gestion des revenus issus du secteur extractif.

La première phase de ce plan a permis un audit complet du secteur dans les 14 régions du pays, avec 848 sites visités, dont 228 exploitations clandestines et 275 titres inactifs. Un constat qui, selon M. Gassama, illustre « un manque à gagner considérable pour l’État » et justifie la mise en place de mesures correctives.

« Ce processus rigoureux marque un tournant décisif vers un secteur plus assaini, plus attractif et mieux régulé, où l’investissement est plus sûr et la confiance mieux garantie », a-t-il souligné.

Dans la droite ligne de la vision Sénégal 2050, la Direction des Mines mise sur plusieurs projets structurants destinés à transformer la richesse géologique en valeur économique et sociale durable. Parmi eux figurent la dématérialisation des procédures minières pour plus de traçabilité, le développement de chaînes de valeur intégrées des phosphates, ainsi que l’encadrement du sous-secteur de l’orpaillage par la création de couloirs d’exploitation sécurisés pour les communautés locales.

« Ces réformes traduisent la volonté de l’État de faire du secteur minier un moteur de transformation et de résilience économique », a conclu M. Gassama, appelant à une exploitation durable et responsable des ressources du sous-sol sénégalais.

Yanda Sow

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