Le Ministre du Pétrole et des Énergies, M Antoine Felix Diome est revenu sur les raisons qui ont poussé BP, l’opérateur de Yakaar-Teranga, à abandonner ce projet pourtant en très bonne voie.
Le premier point du désaccord concerne le début de l’exploitation du gaz de Yakaar-Teranga. Le Sénégal, dans le cadre de ce projet, avait donné rendez-vous aux sénégalais en 2026, pour voir les premiers cubes de gaz.
Selon le Ministre, l’opérateur BP a voulu repousser cette échéance de 2 ans (2028). Ce que l’Etat n’a pas accepté compte-tenu des engagements déjà pris de part et d’autre.
M. Diome a évoqué la volonté de la multinationale britannique de revoir à la baisse le nombre de m³ de gaz produits par jour. Là encore l’Etat s’est montré intransigeant. Il a maintenu le volume initialement prévu (100 mille m³ de gaz/j).
La dernière raison évoquée par le Ministre du Pétrole et des Énergies est relative à la stratégie d’utilisation du gaz. L’Etat du Sénégal a priorisé l’approvisionnement rapide du marché local alors que BP voulait privilégier les exportations. Le Sénégal envisage la création d’un hub gazier en cours d’études afin d’utiliser les dérivés pour fabriquer des fertilisants dans le cadre de la pétrochimie.
En tout état de cause une chose est sûre, c’est que cette rétrocession des parts de BP peut constituer du pain bénis pour le Sénégal mais aussi pour le nouvel opérateur en l’occurrence Kosmos. En effet, le Ministre rappelle que BP avait 60% des actions et que 45% reviennent désormais à Kosmos 15% à PETROSEN.
Il ajoute que dans les types de contrats en cours au Sénégal, par prudence, l’Etat a fait supporter les risques d’exploration aux compagnies.
Toutefois, en phase de production, le pourcentage est rééquilibré par rapport à la part de PETROSEN qui peut aller jusqu’à 35%, sans compter la part directe de l’Etat dans le profit Oil.
Yanda Sow
