Le ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines a lancé ce mardi 21 octobre 2025 à Dakar l’atelier national de validation du rapport de la première Enquête nationale sur les énergies renouvelables. Une initiative soutenue par le PNUD et réalisée par l’ANSD et l’ANER pour renforcer la planification et la transparence dans le secteur énergétique.
Le Secrétaire général du ministère, Cheikh Niane, a présidé la cérémonie au nom du ministre, saluant un « moment décisif pour le secteur de l’énergie ».
Cette enquête, première du genre au Sénégal, vise à doter le pays d’une base de données nationale fiable sur la production et la consommation d’énergies renouvelables.
Le Sénégal compte désormais 1 903,8 MW de puissance installée, dont 29,1 % proviennent de sources renouvelables. Cette performance place le pays parmi les leaders africains en matière de transition énergétique.
L’objectif affiché : un accès universel à une énergie durable et compétitive d’ici 2029.
Cheikh Niane a souligné que cette avancée repose sur un cadre législatif et réglementaire attractif, encourageant les partenariats public-privé, l’investissement privé et la formation des acteurs du secteur.
Des programmes tels que le développement des mini-réseaux solaires, la promotion de l’éclairage public solaire ou encore les usages productifs de l’énergie traduisent la volonté de bâtir une économie plus verte.
Dans le prolongement de sa Contribution Déterminée au niveau National (CDN), le Sénégal vise 40 % d’énergies renouvelables dans son mix énergétique à l’horizon 2030.
Le pays mise également sur les mécanismes de financement prévus par l’Article 6 de l’Accord de Paris pour accélérer la décarbonation de son économie.
« La transition énergétique n’est pas seulement une option environnementale, c’est une voie vers un développement durable et inclusif », a affirmé le Secrétaire général, réitérant l’engagement du ministère à poursuivre les efforts dans ce sens.
L’enquête nationale, conduite selon la méthodologie rigoureuse de l’ANSD, couvre deux volets : les entreprises et les ménages.
Elle constitue la première photographie statistique du secteur des énergies renouvelables au Sénégal. Pour M. Niane, la donnée est le socle de la planification, de la performance et de la redevabilité ».
Le rapport viendra ainsi renforcer le Système national d’information énergétique et soutenir des décisions fondées sur des données probantes.
Cette étude est le fruit d’une collaboration étroite entre le ministère, le PNUD, l’ANSD et l’ANER.
Cheikh Niane a salué cette synergie et appelé à la pérennisation des enquêtes périodiques pour intégrer davantage les dimensions économiques, sociales et environnementales dans les politiques énergétiques.
« Produire la donnée, l’analyser, la partager et l’utiliser pour agir : c’est le début d’un cycle vertueux », a-t-il conclu avant de déclarer ouvert l’atelier de validation du rapport.
Yanda Sow


