Hydrocarbures : Les entreprises locales face aux défis et exigences du secteur

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L’industrie pétrolière et gazière est un secteur qui requiert beaucoup d’expertise et d’exigences. Au Sénégal où c’est un domaine nouveau, il est important que les entreprises locales se mettent à niveau. Elles doivent répondre aux standards des multinationales.  Les sociétés qui participaient au SIEPA, donnent des pistes de solutions.

L’importance du contenu local dans les projets pétroliers et gaziers du Sénégal n’est plus à démontrer. Et quand on parle de contenu local, c’est l’ensemble des initiatives qui sont prises pour faciliter la participation des entreprises locales dans le secteur des hydrocarbures qui constitue un domaine nouveau pour la plupart de ces entreprises.

Ainsi il est important que les entreprises locales soient accompagnées par les compagnies internationales afin qu’elles soient capables de répondre aux exigences du secteur pétrolier et gazier.  Ce qui est une évidence chez MODEC Sénégal chargé de la construction du FPSO Leopold Sédar Senghor dans le cadre du projet Sangomar.

« C’est un secteur nouveau et chez MODEC on mise beaucoup sur l’accompagnement des entreprises internationales qui ont une plus grande expérience dans ce domaine pour aider ces entreprises locales à acquérir des compétences qui leur permettront, d’ici quelques années, à être plus autonomes grâce aux transferts de compétences », a déclaré Mme Fatou Diop Directrice des contrats et du contenu local de MODEC Sénégal.

Par contre, les exigences en termes de Qualité, Hygiène, Sécurité et Environnement (QHSE) sont à prendre en compte au maximum puisqu’il s’agit d’unités qui contiennent du pétrole et du gaz à manipuler. Les entreprises locales ont besoin connaissances et de compétences standards pour prétendre en profiter.

« Modec a recruté 20 jeunes ingénieurs sénégalais. Nous les avons, ensuite, envoyé au Brésil et à Singapour, pour une formation et à leur retour, ils seront capables de travailler en milieu offshore », annonce Mme Diop. Le personnel de MODEC est composé à 90% de sénégalais.

Selon elle, « les expatriés sont là pour un meilleur transfert de compétences dans des domaines très pointus, et très intenses. L’idée, c’est que ce projet soit porté par des sénégalais ».

« C’est une phase d’apprentissage où les entreprises internationales comme les entreprises locales, doivent s’adapter. Il faut comprendre que les exigences standards du secteur du pétrole et du gaz sont de facto méconnues au Sénégal. D’où l’importance de cette phase d’apprentissage », a déclaré M Arnaud Bougault de Technip Energies Sénégal.

Il poursuit : « en ce qui nous concerne, par exemple, dans le cadre de l’exécution du projet d’expansion de la SAR, c’est justement cette disparité entre le niveau d’exigences QHSE, la requalification des travaux, le management de projets et l’expérience du tissu industriel local qui n’ont jamais été confrontés à ces exigences. Deuxièmement, c’est de prendre en compte cette manne d’exigences qualité dans l’organisation ».

Selon nos interlocuteurs, rencontrés au Salon International des Energies et du Pétrole en Afrique (SIEPA), organisé par l’ASDEA et l’ADEA, cela fait partie de l’investissement. C’est l’accompagnement, le coaching et la formation.

Yanda Sow

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