dimanche, mai 25, 2025
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Thiés : Résilience des femmes face aux défis climatiques 

Dans le cadre de l’atelier organisé par Publiez Ce Que Vous Payez (PCQVP) à Thiès, un focus group dirigé par l’expert environnementaliste M. Lamine Diagne a exploré les impacts du changement climatique sur les femmes. Cet échange participatif a rassemblé des femmes de divers secteurs, des organisations locales et des communautés pour identifier les défis spécifiques auxquels elles font face et proposer des solutions adaptées.

Selon M. Diagne, cet atelier visait à comprendre comment les femmes, particulièrement en milieu rural, sont affectées par les dérèglements climatiques dans leurs activités quotidiennes et économiques. Les témoignages ont révélé que les femmes sont conscientes des effets du changement climatique et développent des mécanismes de résilience basés sur leurs savoirs traditionnels. Cependant, leur vulnérabilité sociale et économique exacerbe les impacts, réduisant leurs capacités à s’adapter.

Les participantes ont mis en avant des difficultés majeures telles que la salinisation des sols, l’érosion côtière et les inondations, qui affectent gravement les cultures et les revenus des ménages. Elles ont également souligné leur surcharge de travail domestique, notamment la collecte du bois de chauffe, qui amplifie leur exposition aux chocs climatiques. Dans des villages comme Keur Moussé, l’absence d’alternatives énergétiques les contraint à une dépendance accrue au bois, tandis que leurs homologues urbaines peuvent parfois bénéficier d’équipements modernes pour atténuer les effets climatiques.

Les secteurs agricoles et de transformation, où les femmes jouent un rôle clé, sont particulièrement touchés par les changements climatiques. Les fluctuations de prix, le manque d’accès aux financements et la rareté des informations climatiques compliquent la planification de leurs activités. Une participante transformatrice de poisson a expliqué que la diminution des ressources halieutiques, couplée à l’absence de soutien financier, menace la viabilité de son activité.

Les discussions ont débouché sur plusieurs recommandations, pratiques et stratégiques, pour réduire les impacts climatiques et renforcer la résilience des femmes.

Les participantes ont insisté sur l’importance de développer l’accès aux énergies renouvelables, en mettant en place des infrastructures solaires et des équipements modernes pour réduire la dépendance au bois de chauffe. Cela contribuerait à limiter les impacts environnementaux tout en améliorant la qualité de vie des femmes rurales.

Elles ont également proposé l’élargissement des assurances agricoles afin de protéger les agricultrices contre les pertes financières causées par les aléas climatiques. Ces assurances devraient être adaptées aux réalités économiques des femmes et accessibles dans les zones rurales.

Une sensibilisation accrue des communautés a également été identifiée comme une priorité. Les participantes ont souligné la nécessité de campagnes d’éducation sur les impacts climatiques, impliquant hommes, femmes et enfants. Ces initiatives doivent promouvoir une répartition équitable des responsabilités domestiques et encourager une gestion collective des ressources naturelles.

Un autre axe majeur des recommandations porte sur l’amélioration de l’accès aux financements. Les participantes ont appelé à des fonds spécifiquement alloués aux femmes agricultrices et transformatrices, pour leur permettre d’investir dans des pratiques agricoles durables et de diversifier leurs activités. Elles ont également insisté sur la nécessité d’un meilleur accès aux informations climatologiques pour anticiper les perturbations et adapter leurs stratégies économiques.

Enfin, les femmes ont demandé la mise en place de programmes éducatifs pour déconstruire les pesanteurs socioculturelles. Ces programmes devraient promouvoir l’égalité des genres dans tous les aspects de la vie sociale et économique, en facilitant l’accès des femmes à des métiers et des ressources traditionnellement réservés aux hommes.

Cet atelier a mis en évidence une forte mobilisation des femmes pour faire face aux défis climatiques. Elles ont unanimement reconnu l’existence du changement climatique et son impact sur leur quotidien. Convaincues de la nécessité d’une action collective, elles ont exprimé leur détermination à porter ces recommandations auprès des autorités locales et nationales.

Lamine Diagne a conclu en affirmant que ces propositions constituent une base solide pour un plan d’action à partager avec l’État et les partenaires. Il a insisté sur l’importance d’une collaboration collective pour garantir la mise en œuvre effective de ces recommandations. Thiès apparaît ainsi comme un exemple inspirant de mobilisation locale pour atténuer les impacts du changement climatique sur les femmes et renforcer leur résilience.

Yanda Sow

 

Sénégal-Rapport ITIE 2023 : Le Secteur Extractif a generé 380 Milliards FCFA

Le rapport ITIE 2023, récemment publié, met en lumière une progression notable de la contribution du secteur extractif à l’économie sénégalaise. Selon les données détaillées dans ce document, les revenus générés par le secteur pour l’année 2023 s’élèvent à 380,03 milliards FCFA (soit 628,85 millions USD), marquant une augmentation de plus de 100 milliards FCFA par rapport à l’année 2022, où la contribution s’établissait à 275 milliards FCFA.

D’après le rapport, sur ce total de 380,03 milliards FCFA, environ 346,19 milliards FCFA ont été directement affectés au budget de l’État. Ces revenus, essentiels pour soutenir les politiques économiques et sociales, incluent également des paiements sociaux et environnementaux, mettant en avant les efforts pour réduire les impacts négatifs des activités extractives sur les communautés locales et leur environnement.

Cette hausse de près de 37 % témoigne de la performance accrue du secteur extractif, notamment grâce à l’exploitation des hydrocarbures, du zircon et du phosphate. Le rapport ITIE 2023 met en évidence l’importance de la transparence dans la gestion de ces ressources, en garantissant que chaque franc généré soit déclaré et utilisé de manière optimale.

L’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) joue ici un rôle clé, en veillant à ce que les citoyens soient informés des contributions réelles du secteur et à ce que les fonds servent les intérêts nationaux.

Le rapport ne se limite pas à présenter les chiffres : il invite également à une gestion durable des ressources naturelles pour en maximiser les bénéfices. Bien que le secteur extractif représente un pilier économique essentiel, le document souligne des défis persistants. Parmi eux figurent la nécessité de diversifier l’économie et de réduire les impacts sociaux et environnementaux des activités minières et gazières.

Cette contribution record constitue un signal encourageant pour le Sénégal. Elle offre au gouvernement une opportunité d’investir davantage dans les secteurs prioritaires tout en renforçant la confiance des citoyens dans la gouvernance des ressources naturelles.

Toutefois, comme le rappelle le rapport ITIE 2023, l’avenir du secteur extractif dépendra de sa capacité à maintenir cette dynamique tout en garantissant une répartition équitable des revenus entre toutes les couches de la population. Ce défi appelle à une vigilance accrue et à une mobilisation collective pour transformer cette richesse en un véritable levier de développement durable.

Yanda Sow

 

Exploitation minière à Thiès : PCQVP Sénégal défend les droits des femmes

La coalition Publiez Ce Que Vous Payez (PCQVP) Sénégal a organisé, les 27 et 28 décembre 2024, un atelier de réflexion et de sensibilisation à Thiès. Cet événement, axé sur l’intégration du genre dans la gouvernance des industries extractives conformément à la politique international genre PCQVP, visait à renforcer les capacités des acteurs locaux et à proposer des solutions concrètes face aux inégalités subies par les femmes dans ce secteur clé.

Présidé par M. Alioune, adjoint au maire de Thiès, l’atelier a marqué un pas significatif vers une meilleure reconnaissance des droits des femmes dans le secteur minier. Lors de la cérémonie d’ouverture, M. Alioune a souligné l’importance de l’implication des femmes dans la croissance économique et sociale « Les femmes, par la volonté de Dieu, ont toujours occupé des places importantes dans la société. C’est pourquoi je pense qu’il est primordial de comprendre qu’il ne peut y avoir de développement sans l’implication des femmes ou la prise en charge des réelles difficultés des femmes. Ce sont elles qui sont à l’origine de tout développement grâce à leur engagement, leur détermination, mais aussi leur sérieux. C’est pourquoi, en tant qu’autorités administratives, nous réitérons notre engagement par rapport à des initiatives similaires au grand profit de nos citoyens. »

Cet atelier, financé par le Secrétariat international de la coalition international PCQVP, s’inscrit dans une démarche mondiale visant à intégrer les questions de genre dans les normes de transparence des industries extractives. Selon Dr Papa Fara Diallo, président de PCQVP Sénégal, les travaux s’appuient sur des initiatives lancées depuis 2021 pour influencer la norme ITIE et intégrer des préoccupations féminines dans la gouvernance du secteur minier.

« Nous avons mené des recherches pour évaluer la représentation des femmes dans les instances décisionnelles du secteur extractif. Ces travaux ont conduit à un plaidoyer en faveur d’une gouvernance plus équitable et d’une meilleure prise en compte des droits des femmes », a expliqué Dr Diallo.

L’atelier a également mis en lumière le guide « Extraire l’égalité », élaboré avec ONU Femmes. Ce document fournit aux organisations féminines des outils concrets pour interpeller les autorités et les entreprises sur la prise en compte des droits des femmes dans les activités extractives.

Thiès, qui abrite deux ressources minières stratégiques notamment le phosphate et le zircon , a été choisie pour cet atelier en raison des impacts négatifs des industries extractives sur les communautés locales. Les femmes, qui dominent les secteurs agricoles et maraîchers, sont particulièrement touchées par les pollutions chimiques qui entraînent des pertes de terres et de revenus.

Dr Diallo a rappelé que ces effets s’étendent également à la santé publique : « Les femmes subissent davantage de complications sanitaires, comme des maladies respiratoires, et leurs enfants sont particulièrement vulnérables. Ces inégalités renforcent la nécessité d’une action urgente pour corriger ces injustices. »

Mme Rokhaya Seye, institutrice et représentante du Forum Civil, a renforcé cette analyse en partageant des données frappantes : « Sur plus de 8 900 personnes employées dans le secteur minier, seules 740 sont des femmes, soit à peine 8 %. Cette disparité est inacceptable. Il est de notre devoir de nous mobiliser pour changer cette réalité et être des relais dans nos communautés. »

Au-delà du constat, l’atelier a permis de travailler sur un plan d’action concret. Les participants se sont engagés à renforcer la mobilisation autour des opportunités offertes par le contenu local et à atténuer les impacts négatifs des activités extractives.

« Nous voulons que les femmes soient mieux équipées pour défendre leurs droits et interpeller les entreprises et les autorités. Cet atelier est une étape importante vers une gouvernance plus inclusive et transparente », a conclu Dr Diallo.

Venu représenter les autorités locales, M. Alioune a réaffirmé le soutien de la municipalité à des initiatives similaires, soulignant que le développement durable ne saurait se réaliser sans une prise en compte sérieuse des préoccupations des femmes.

Avec cet atelier, PCQVP Sénégal montre qu’il est possible de combiner transparence, équité et mobilisation communautaire pour faire évoluer la gouvernance du secteur extractif au profit de tous. L’engagement des participants ouvre la voie à des résultats concrets qui pourraient transformer la réalité des femmes dans les régions minières du Sénégal.

Yanda Sow

Sénégal-DPG : Ousmane Sonko défend une gestion responsable du zircon

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Le 27 décembre 2024, lors de sa Déclaration de Politique Générale devant l’Assemblée nationale, le Premier ministre Ousmane Sonko a dévoilé sa vision d’une gestion rigoureuse et durable des ressources minières du Sénégal. Il a insisté sur la nécessité de concilier croissance économique, protection de l’environnement et préservation des terres agricoles.

Le Premier ministre a mis un accent particulier sur l’exploitation du zircon, une ressource stratégique pour l’économie sénégalaise. Il a souligné l’importance de réduire les impacts environnementaux de cette activité tout en protégeant les terres cultivables indispensables au développement rural et à la sécurité alimentaire.

« L’exploitation du zircon fera l’objet d’une attention spécifique (…) avec des efforts pour en limiter les effets négatifs sur l’environnement naturel et les terres agricoles », a affirmé Ousmane Sonko. Il a également évoqué la nécessité de trouver un équilibre entre les exigences économiques et la durabilité écologique.

Dans le cadre de cette démarche, le Premier ministre a exprimé sa volonté de revoir les pratiques actuelles dans le secteur minier afin de rectifier les anomalies qui freinent son développement optimal. Il a déclaré : « Nous mènerons une évaluation sans concession des pratiques existantes dans le secteur des mines, afin de corriger ce qui doit l’être, en restant guidés par l’intérêt supérieur du peuple sénégalais. »

Ces engagements marquent une étape décisive vers une gestion plus transparente et équitable des ressources naturelles. Ousmane Sonko a voulu rassurer les populations affectées par les activités minières en adoptant une posture ferme en faveur de l’environnement et des communautés rurales.

Cependant, ces ambitions ne seront pas faciles à réaliser. La refonte des pratiques minières nécessitera une coopération étroite entre les acteurs du secteur, les autorités locales et les organisations de la société civile. Pour garantir le succès de cette transition, des outils de suivi rigoureux et un cadre réglementaire modernisé devront être mis en place.

À travers cette Déclaration de Politique Générale, le Premier ministre trace les contours d’une gestion minière qui place le peuple sénégalais au centre des préoccupations. Alors que l’exploitation du zircon devient un sujet clé, l’avenir de cette politique dépendra de la capacité du gouvernement à allier exploitation économique et préservation durable des ressources naturelles.

Yanda Sow

Saint-Louis- : Regard croisé LEGS Africa LSD sur les impacts de GTA sur la pêche

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L’exploitation du gaz naturel dans le cadre du projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA) transforme profondément les dynamiques économiques et sociales. Toutefois l’absence d’évidence pour créer le lien de cause à effet a toujours été le maillon manquant des organisations de la société civile et des communautés pour demander des mesures palliatives.  Deux études, l’une menée par Dr Abdou Guéye, expert environnementaliste pour LEGS Africa, et l’autre par Papa Fara Diallo, enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger (UGB) et président de la coalition « Publiez ce que vous payez » Sénégal, dressent un tableau contrasté des réalités vécues par les pêcheurs de cette région.

Les travaux réalisés par ces chercheurs mettent en lumière certaines évidences qui permettent de créer le lien entre la mort programmée de la pèche révélant ainsi des pressions croissantes sur un secteur vital et des perspectives qui suscitent autant d’inquiétudes que d’espoirs.

Les impacts économiques se traduisent par une baisse drastique des revenus pour une majorité de pêcheurs. Selon Papa Fara Diallo, 69 % des pêcheurs interrogés déclarent avoir vu leurs revenus diminuer de manière significative depuis le démarrage des activités gazières. Dr Abdou Guéye complète cette analyse en soulignant que pour certains acteurs, la productivité a chuté de plus de 50 %. La réduction des zones de pêche, notamment à proximité de Jatara, prive les pêcheurs artisanaux d’accès à des sites historiquement poissonneux. En raison des périmètres de sécurité instaurés autour des installations gazières, les pêcheurs doivent désormais s’éloigner davantage des côtes, ce qui augmente leurs coûts de production tout en exposant leurs embarcations à davantage de risques.

Cette crise économique se double d’une transformation sociale marquée. La pêche artisanale, véritable pilier identitaire à Saint-Louis, est en déclin. Dr Abdou Guéye note que l’émigration clandestine connaît une recrudescence, en particulier parmi les jeunes pêcheurs qui, déçus par les promesses non tenues du projet GTA, tentent de trouver des opportunités ailleurs. Papa Fara Diallo souligne par ailleurs un désœuvrement croissant au sein des communautés de pêcheurs, où le sentiment d’injustice est palpable. Ce climat de frustration est alimenté par une communication insuffisante de la part des autorités et des entreprises exploitantes, et par l’absence de mesures de compensation jugées adéquates.

Les promesses économiques du projet GTA font également l’objet de perceptions divergentes. Dr Abdou Guéye se montre sceptique quant aux retombées locales, indiquant que les investissements en Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), qui représentent moins de 2 % des bénéfices projetés par le consortium gazier, sont largement insuffisants. À l’inverse, Papa Fara Diallo identifie une minorité de pêcheurs optimistes, qui perçoivent dans le projet une opportunité de diversification économique, à condition que des mécanismes d’accompagnement concrets soient instaurés.

Ces tensions appellent à des approches différentes pour une coexistence plus harmonieuse. Dr Abdou Guéye prône une régulation stricte des activités gazières afin de mieux protéger les zones de pêche restantes, tout en appelant à une refonte des cadres légaux pour assurer une gouvernance plus équitable. Papa Fara Diallo, quant à lui, met l’accent sur l’adaptation des communautés locales, notamment en promouvant des activités génératrices de revenus alternatives et en renforçant le rôle des Comités Locaux de Pêche Artisanale (CLPA) dans la gestion des conflits.

Les chiffres produits par les deux études sont édifiants. À Saint-Louis, la baisse des captures de poissons, combinée à l’augmentation des coûts d’exploitation, a entraîné une réduction des revenus à des niveaux critiques. Les recettes globales de la pêche artisanale, autrefois estimées à plus de 15 milliards de FCFA par an, sont désormais en chute libre. En parallèle, 71 % des pêcheurs interrogés par LEGS Africa se disent insatisfaits de leurs conditions de vie actuelles, alors qu’ils étaient majoritairement satisfaits avant l’arrivée des installations gazières.

Alors que le projet GTA progresse, la question centrale reste posée : comment concilier l’exploitation des ressources gazières avec la préservation d’un secteur artisanal fondamental comme la pêche ? La réponse à cette interrogation déterminera non seulement l’avenir économique de Saint-Louis, mais aussi sa stabilité sociale et culturelle.

Yanda Sow

Sénégal- Fonds Intergénérationnel : « Selon les textes en vigueur, le FONSIS est le gestionnaire légal du FIG… »

Dans le contexte actuel de débats sur la faiblesse des recettes issues du secteur extractif, comme souligné par la loi de finances 2025, deux questions suscitent particulièrement l’attention. Il s’agit notamment de l’intégration du Fonds Intergénérationnel (FIG) dans le budget de la présidence de la République, en contradiction avec les dispositions légales initiales qui confient sa gestion au FONSIS mais également comment est géré ce fonds. L’expert des question extractives qui a préféré garder l’anonymat, revient sur cette problématique et les défis qu’elle soulève.

La gestion du FIG telle que définie dans la loi de finance a-t-elle respectée la loi instituant la gestion

Le FIG, institué pour maximiser les bénéfices des ressources pétrolières et gazières, devait être géré par le FONSIS, comme le stipule la loi de 2022. Ce fonds est défini comme une société à participation publique majoritaire, avec un mandat clair de gestion inscrit dans le portefeuille du secteur parapublic sous la supervision du ministère des Finances. Or, la décision d’inscrire les recettes du FIG dans le budget de la présidence de la République, sans modification préalable de la loi, soulève des interrogations.

« Selon les textes en vigueur, le FONSIS est le gestionnaire légal du FIG. L’inscription des recettes du FIG dans le budget de la présidence de la République pose donc une question de droit. Par quel instrument juridique la présidence peut-elle s’arroger ce rôle ? », s’interroge-t-il.

Une possible violation des principes légaux

L’expert souligne que pour rendre cette gestion conforme, il aurait été nécessaire de modifier la loi a souligné l’expert « Sur le plan des principes, il aurait été plus simple de modifier la loi et de confier explicitement la gestion du FIG à la présidence. Mais en l’absence d’un tel encadrement, cette situation peut être perçue comme une violation de la loi. »

Il insiste également sur la nécessité pour la présidence de justifier ce changement Selon lui
« La présidence de la République doit expliquer sur quoi elle s’est appuyée pour intégrer le FIG dans son budget. Il est vrai que certaines structures stratégiques peuvent être pilotées par la présidence, mais cela doit être prévu par les textes. »

Défis de transparence et de contrôle

Au-delà des considérations juridiques, cette situation soulève des préoccupations en matière de transparence et de contrôle. « L’inscription du FIG dans le budget de la présidence de la République pose un problème de contrôle, car les fonds de la présidence bénéficient souvent d’une autonomie constitutionnelle qui limite leur supervision systématique. » a fait savoir notre interlocuteur

Il rappelle que la loi initiale prévoyait que les revenus du FIG soient soumis aux corps de contrôle de l’État, notamment à la Cour des comptes et aux autres organes de vérification. « L’absence d’un cadre clair pour cette gestion alimente le risque d’opacité, ce qui n’est pas compatible avec les principes de gouvernance transparente des ressources publiques. » a-t-il ajouté

La Loi de Finances 2025 et le non-respect de la loi sur la répartition des recettes

L’expert relève également une incohérence dans la répartition des recettes issues des hydrocarbures, telle que prévue par la Loi de Finances 2025. Alors que la loi sur l’encadrement des recettes stipule que 90 % maximum des revenus doivent être alloués au budget général et 10 % minimum au FIG, la Loi de Finances 2025 propose une répartition différente, avec seulement 70 % affectés au budget général.

« La loi parle de 90 % au maximum, mais cette répartition de 70 % est floue et nécessite une justification. Si l’on réduit la part du budget général, cela pourrait augmenter la part du FIG au-delà des 10 % minimum, mais cela doit être clarifié pour éviter des interprétations contradictoires. »

Des recettes limitées et des attentes réalistes

L’expert tempère également les attentes autour des recettes issues des hydrocarbures. « Les prévisions avaient déjà montré que les recettes des hydrocarbures seraient modestes. Par exemple, sur les trois premières années de production, les recettes prévues étaient de 883 milliards de FCFA, puis ont été révisées à 500 milliards. Ces montants sont insuffisants pour couvrir des dépenses prioritaires comme celles de l’éducation nationale. » a-t-il déclaré

Il pointe également les incertitudes liées aux fluctuations des cours mondiaux et au contexte géopolitique : « Avec la volatilité des prix du pétrole et les crises internationales, rien ne garantit que les prévisions se réaliseront. »

Un contenu local à repenser

Concernant le contenu local, l’expert des ressources naturelles identifie des obstacles internes et externes. Il critique notamment la faible mise en œuvre des dispositions légales au Sénégal :
« Il y a un manque de clarté et d’efficacité dans la mise en œuvre du contenu local. Certains secteurs, comme les assurances et les services financiers, ne sont pas suffisamment intégrés, et les entreprises exploitent parfois les failles de la loi pour contourner leurs obligations. » Il appelle à une harmonisation des cadres juridiques pour maximiser les retombées économiques et sociales des projets pétroliers et gaziers, en particulier dans le projet GTA partagé avec la Mauritanie.

Pour l’expert des ressources extractives, la gestion du FIG et la répartition des recettes issues des hydrocarbures nécessitent une réflexion approfondie.
« Ce n’est pas seulement une question de violation de la loi, mais d’efficacité et de transparence. Nous devons ouvrir un débat national pour encadrer ces pratiques et garantir que les ressources naturelles profitent réellement au développement du pays. » a déclaré l’expert des questions relatives aux ressources naturelles

Face à des recettes limitées et à des défis de gouvernance, le Sénégal doit repenser ses priorités pour maximiser l’impact de ses ressources naturelles sur son développement économique et social.

Yanda Sow

 

Planification énergétique : Un pilier de la vision Sénégal 2050

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Le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Souleye Diop, a présidé un atelier marquant la clôture du Programme de Renforcement des Capacités de Modélisation, financé par la GIZ et exécuté par l’Agence Internationale pour les Énergies Renouvelables (IRENA). Cet événement symbolise une étape clé dans la quête d’un système énergétique plus durable et souverain.

Le Sénégal continue de poser les jalons de sa transition énergétique grâce à un partenariat ambitieux visant à renforcer ses capacités en planification énergétique.. Dans son discours, le ministre a mis en lumière l’importance de ce programme, conçu pour doter les institutions sénégalaises d’outils stratégiques leur permettant une planification énergétique intégrée et efficiente. « La planification est essentielle pour garantir un accès continu, abordable et durable à l’énergie pour tous les citoyens, tout en réduisant notre dépendance aux marchés internationaux », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité de bâtir une économie résiliente. Il a rappelé que l’énergie reste un pilier central de l’Agenda Sénégal 2050, qui vise un développement juste et prospère.

Face aux fluctuations des prix de l’énergie à l’international, le Sénégal entend maximiser l’exploitation des ressources locales, notamment le gaz naturel, tout en accélérant le développement des énergies renouvelables. « Notre souveraineté énergétique est un impératif stratégique. Nous sommes résolus à satisfaire les besoins énergétiques de notre pays à moindre coût dans le cadre d’une transition juste », a réaffirmé le ministre.

Le ministre a salué le rôle de l’Allemagne, qualifiée de partenaire stratégique, notamment à travers la coopération technique de la GIZ et son Programme Énergie Durable, couvrant des domaines tels que l’électrification rurale, les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. Il a également mis en avant l’expertise d’IRENA, qui a développé des scénarios de modélisation alignés sur les objectifs nationaux, tels que l’atteinte de 40 % d’énergies renouvelables d’ici 2030 et l’exploitation prévue du gaz naturel sénégalais.

Prenant la parole, la représentante de l’ambassade d’Allemagne a souligné l’importance stratégique de ce partenariat tripartite. « Je suis ravie de participer à la clôture de ce programme, qui illustre la force de la coopération entre l’Allemagne, le ministère sénégalais de l’Énergie et IRENA. Les scénarios modélisés fournissent une base essentielle pour une planification énergétique durable et compétitive », a-t-elle déclaré.

Elle a également souligné que ces travaux auront un impact significatif, notamment dans la finalisation de la nouvelle Lettre de Politique de Développement du Secteur de l’Énergie et dans l’élaboration du Partenariat pour la Transition Énergétique Juste (JETP). Ce dernier s’inscrit dans les engagements mondiaux pris lors de la COP28, visant à tripler la capacité mondiale des énergies renouvelables d’ici 2030. « Nous sommes fiers que l’objectif sénégalais de 40 % d’énergies renouvelables à l’horizon 2030 soit déjà intégré dans la vision Sénégal 2050 et dans les plans politiques pour la période 2025-2029 », a-t-elle ajouté.

Elle a également salué les efforts conjoints des agents du ministère, de Senelec et d’IRENA, qui, après 300 heures d’accompagnement technique, seront désormais capables de mener eux-mêmes des exercices de planification énergétique et de mettre à jour régulièrement ces données.

Le ministre et la représentante allemande ont tous deux encouragé les parties prenantes à poursuivre sur cette dynamique en étendant la modélisation énergétique à d’autres domaines stratégiques, comme la cuisson propre et l’efficacité énergétique, tout en renforçant le système d’information énergétique national.

Cet atelier, qui clôture un programme ambitieux, marque une avancée majeure vers une transition énergétique réussie et une souveraineté énergétique affirmée. Le Sénégal, avec une vision stratégique claire et des partenariats solides, se positionne comme un modèle de développement énergétique durable en Afrique, alliant résilience économique, durabilité et justice sociale.

Yanda Sow

 

 Sénégal 2050 : Un nouveau cap pour l’énergie et les ressources naturelles

Le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Souleye Diop, a présidé ce jeudi 13 décembre 2024, à l’hôtel Azalaï de Dakar, le lancement des travaux d’un atelier stratégique. Cette rencontre vise à aligner la politique sectorielle de son département sur l’Agenda national de Transformation, Sénégal 2050, un projet ambitieux destiné à positionner le pays sur une trajectoire de développement durable et inclusif.

Soulignant l’importance de cet agenda, dévoilé en octobre 2024, le ministre a déclaré qu’il s’agit d’« un processus d’une haute importance qui montre la ferme volonté du gouvernement de bâtir les fondements de la transformation et d’engager résolument le pays dans une trajectoire de développement accéléré, fondé sur des leviers de croissance clairement identifiés. »

Dans cette vision stratégique, le secteur de l’énergie est érigé en moteur principal de transformation économique. Le ministre a rappelé que l’objectif est de « poser les bases d’un progrès à long terme, capable de répondre aux défis du changement climatique tout en stimulant notre économie. » Cela inclut l’élargissement de l’accès universel à l’énergie dans les zones rurales et marginalisées, ainsi que le développement d’un mix énergétique résilient combinant énergies renouvelables et gaz naturel.

Le projet « Gaz to Power » illustre cette ambition en visant à moderniser les infrastructures électriques du Sénégal, réduire la dépendance aux énergies fossiles importées et fournir une énergie abordable et accessible à tous. Le ministre a également mis en avant la stratégie « Gaz to Industry », qui, selon lui, permettra de « favoriser l’industrialisation de notre pays, soutenir la création d’emplois locaux et renforcer la compétitivité des entreprises sénégalaises. »

Concernant le secteur minier, Birame Souleye Diop a insisté sur la nécessité de transformer ce domaine en catalyseur de développement local. « Chaque projet doit devenir un levier de progrès, à travers une gouvernance exemplaire des ressources minières, axée sur la stratégie du gagnant-gagnant, la préservation de l’environnement et la redistribution équitable des revenus. »

Le ministre a conclu en appelant à une mobilisation générale autour de l’Agenda Sénégal 2050. « Ce référentiel exige de nous une mobilisation sans faille. Il ne s’agit pas seulement d’un cadrage stratégique, mais d’un appel à l’action pour construire un avenir meilleur où chacune et chacun d’entre nous a un rôle à jouer. »

Cet atelier marque une étape clé dans la mise en œuvre de cette vision ambitieuse, visant à faire du Sénégal un modèle de gestion efficace et durable de ses ressources énergétiques et extractives, tout en plaçant la souveraineté, la justice et la prospérité au cœur des priorités nationales.

Yanda Sow

Pétrole de Sangomar : « Nuage de méthane » sur Palmarin Ndiahanor

Dans le cadre de la Journée internationale des droits humains, Action pour la Justice Environnementale (AJE) avec Natural Resource Governance Institute (NRGI) en collaboration a organisé un forum a palmarin Ndiahanor sur les émissions de méthane et les impacts sur l’environnement

L’organisation de ce forum a permis un échange intense avec les communautés de Palmarin Ndiahanor sur les impacts des émissions de méthane dans le secteur des hydrocarbures pour encourager un engagement communautaire.

Dans un contexte particulier ou le Sénégal est en train de redéfinir sa trajectoire énergétique avec le développement de l’exploitation pétrolière et gazière, notamment sur le champ de Sangomar, il est important pour les organisations de la société civiles de préparer les communautés à mieux défendre leurs intérêts. L’occasion était idéale pour rassembler les acteurs concernés et formuler des recommandations concrètes en matière de réduction des émissions et de protection des communautés affectées.

Adja Ndatté Gaye, chargée de programme à AJE, a ouvert le forum en insistant sur la nécessité d’impliquer les communautés, premières victimes des impacts environnementaux liés à l’exploitation pétrolière. Elle a pointé du doigt plusieurs problématiques majeures, notamment l’érosion côtière, la dégradation des ressources halieutiques et la perte des moyens de subsistance pour les pêcheurs, des phénomènes qui aggravent les vulnérabilités économiques et sociales des populations locales.

« Bien qu’il n’existe pas encore d’études établissant un lien direct entre ces phénomènes et l’exploitation pétrolière de Sangomar, il est impératif de renforcer les capacités des communautés. Celles-ci doivent pouvoir formuler des recommandations claires et s’assurer qu’elles soient prises en compte par les autorités et les entreprises », a déclaré Mme Gaye.

Elle a également insisté sur l’importance du plaidoyer communautaire « Les organisations comme la nôtre ne devraient pas se substituer aux communautés, mais les accompagner pour qu’elles portent elles-mêmes leurs revendications au plus haut niveau. »

Ce plaidoyer vise notamment à obtenir des mécanismes de suivi clairs sur les émissions de méthane et les engagements légaux des entreprises opérant dans le secteur des hydrocarbures.

Mme Aïda Diop, responsable du programme Sénégal de NRGI, a présenté les conclusions du rapport de son organisation sur les émissions de méthane dans le secteur des hydrocarbures. Elle a mis en lumière la dangerosité du méthane, un gaz à effet de serre beaucoup plus puissant que le dioxyde de carbone en termes de réchauffement climatique.

« Le méthane est 86 fois plus puissant que le CO2. Bien que sa part dans les émissions globales au Sénégal soit relativement faible (3 %), ses impacts environnementaux et économiques exigent une gestion proactive et transparente. Il est urgent d’anticiper les risques liés au torchage, aux fuites et au transport des hydrocarbures », a-t-elle expliqué.

Mme Diop a également souligné les lacunes réglementaires au Sénégal. Le code de l’environnement interdit le torchage de routine, mais autorise des dérogations en cas de « situations exceptionnelles », un concept qui reste flou en l’absence de décrets d’application.

C’est pour Mme Diop dans son réquisitoire a plaidé pour des actions concrètes, notamment l’amélioration de la réglementation afin d clarifier les conditions autorisant le torchage et mettre en place des mécanismes de contrôle stricts.

Entre autres mesures, elle demande l’adoption de chartes de décarbonisation pour Inciter des entreprises comme Petrosen à s’engager dans des initiatives internationales de réduction des émissions.

La transparence des données pour le renforcement de la divulgation d’informations sur les émissions, conformément aux normes de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) et la taxation des émissions pour dissuader les pratiques polluantes et générer des revenus supplémentaires pour financer des actions climatiques.

Abdou Diouf Junior, chef du service de communication et relations publiques au ministère de l’Énergie, a présenté les initiatives en cours pour encadrer l’exploitation pétrolière.

Il a d’abord salué les performances du projet de Sangomar, qui a atteint une production de 14 millions de barils depuis son démarrage en juin et pourrait atteindre 15 millions de barils d’ici fin décembre, dépassant les prévisions initiales.

Par ailleurs, concernant la gestion des émissions de méthane, Abdou a assuré que l’opérateur Woodside réinjecte ce gaz associé pour produire de l’électricité destinée à alimenter ses installations offshores, tout en optimisant l’extraction pétrolière.

« Cette approche permet de réduire considérablement les émissions de méthane, tout en offrant des avantages opérationnels et environnementaux », a-t-il affirmé.

Diouf a également annoncé la création d’un cadre de remontée d’information dans les zones d’exploitation, destiné à renforcer le dialogue entre les communautés et les autorités. « Ce mécanisme vise à identifier et résoudre les problèmes rencontrés par les populations locales, tout en garantissant le respect de leurs droits dans le cadre de l’exploitation des ressources naturelles », a-t-il ajouté.

Ce forum marque une étape importante dans la sensibilisation et l’action contre les émissions de méthane au Sénégal. En rassemblant communautés, experts, industriels et autorités, il ouvre la voie à des solutions inclusives pour protéger l’environnement tout en répondant aux attentes des populations locales.

Les recommandations issues des discussions, notamment sur le suivi des émissions, le renforcement des capacités communautaires et l’amélioration de la transparence, pourraient jouer un rôle clé dans la mise à jour des politiques publiques et des mécanismes de gestion environnementale.

Yanda Sow

 

 

Production Sangomar : Un mois de novembre prometteur dans un contexte de dépassement des objectifs annuels

Le projet pétrolier de Sangomar au Sénégal continue de dépasser les attentes, avec une performance notable enregistrée au mois de novembre 2024. Selon le rapport de production récemment publié, l’ensemble des puits producteurs est désormais opérationnel, permettant une exploitation optimisée et cohérente avec les objectifs de production.

Au cours du mois de novembre, la production totale de pétrole brut a atteint 2,94 millions de barils, confirmant le maintien du plateau de production à environ 100 000 barils par jour. Cette production robuste s’inscrit dans une dynamique qui a vu l’achèvement progressif de l’ouverture des 12 puits du champ pétrolier. Sur le marché international, trois cargaisons totalisant 2,89 millions de barils ont été enlevées et commercialisées à partir du FPSO Léopold Sédar Senghor.

Évolution annuelle de la production

Depuis le démarrage de la phase de production en juin 2024, le projet Sangomar a connu une montée en puissance progressive. Entre juin et septembre, 8,17 millions de barils ont été produits, atteignant un rythme stable de près de 3 millions de barils par mois dès août.

En octobre, 2,82 millions de barils ont été extraits, portant la production cumulée à 10,99 millions de barils sur les cinq premiers mois de production. Avec les résultats de novembre, le total annuel s’élève à 13,93 millions de barils. Ce rythme de production place le projet sur la voie d’un résultat annuel compris entre 15 et 16 millions de barils, soit un dépassement significatif par rapport à l’objectif initial de 11,7 millions de barils.

Perspectives et défis

Le maintien du plateau de 100 000 barils par jour jusqu’à la fin de l’année 2024 confirme la stabilité et l’efficacité des opérations sur le champ de Sangomar. Cette performance, conjuguée à une gestion rigoureuse de l’enlèvement et de la commercialisation des cargaisons, contribue à renforcer la position du Sénégal sur le marché international de l’énergie. Cependant, la durabilité de cette dynamique dépendra de la gestion des défis techniques liés à la production continue et des fluctuations potentielles du marché pétrolier mondial.

La performance du projet Sangomar en novembre 2024 reflète la réussite d’une stratégie de production bien planifiée. Avec une année marquée par un dépassement des objectifs, ce projet constitue une étape importante pour le développement énergétique du Sénégal, renforçant sa capacité à devenir un acteur majeur dans l’industrie pétrolière régionale.

Mouhameth