dimanche, mai 25, 2025
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Sénégal-Pétrole de Sangomar : La SAR reçoit un premier tanker de plus de 640 mille

Le tout premier tanker qui a chargé le tout premier pétrole de Sangomar pour être raffiné à la SAR a quitté le champ pour la Société Africaine de Raffinage.

Le chargement des 647 426 barils a été effectif ce mercredi 5 février, 72 heures après, il n’est toujours pas arrivé à destination.

C’est un moment historique, puisque pour la première fois depuis son existence, la SAR va raffiner du pétrole issu de la production de ses propres réserves. Il s’agit d’un test important qui va déterminer l’effectivité du choix de notre pays à raffiner son propre pétrole. Ce pétrole devrait être mixé avec le brut nigérian dans le cadre de ce test.

À terme, une partie du pétrole de Sangomar va être raffinée au Sénégal. D’ailleurs, la Société Africaine de Raffinage a un programme ambitieux dénommé SAR 2.0 pour rendre effective cette volonté politique très stratégique. Elle a augmenté ses capacités allant jusqu’à 1,5 million de tonnes par an, pour un coût total de rénovation de 53 milliards de francs CFA.

Yanda Sow

ITIE Sénégal : Monsieur Thialy Faye installé dans ses fonctions

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Ce jeudi 6 février, M. Thialy Faye a officiellement été installé à la présidence du Comité national de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) Sénégal. Lors de son discours, il a mis en lumière les progrès réalisés dans la gouvernance des ressources naturelles, les défis persistants et les enjeux économiques majeurs liés à l’exploitation du secteur extractif. Il a également souligné l’importance de la gestion des attentes des populations et les perspectives pour la prochaine validation de l’ITIE en juillet 2025.

Un hommage au passé et une vision tournée vers l’avenir

Dans son allocution, Thialy Faye a salué le travail de son prédécesseur, Mme Oulimata Sarr, qu’il a qualifiée d’actrice clé dans la transformation du secteur extractif. Selon lui, son leadership a permis de renforcer la transparence et de positionner le Sénégal comme un modèle de redevabilité dans la gestion des ressources naturelles.

Cependant, il a également insisté sur la nécessité de poursuivre ces efforts pour garantir que les revenus générés par les ressources naturelles bénéficient réellement aux populations sénégalaises, notamment les plus vulnérables.

Des avancées significatives dans la gouvernance

Depuis son adhésion à l’ITIE en 2013, le Sénégal a pris des mesures importantes pour améliorer la gestion de son secteur extractif. Il s’agit notamment des réformes législatives ambitieuses comme les codes minier, pétrolier et gazier ainsi que la loi sur le contenu local ont été adoptés pour encadrer le secteur et promouvoir la transparence.

La transparence renforcée avec la publication des cadastres pétrolier et minier, des contrats d’exploitation et la création d’un registre des bénéficiaires effectifs, ont permis de réduire les risques de corruption et d’opacité sans oublier la répartition équitable des revenus. Ceci  conformement à la loi adoptée en 2022 encadre désormais la gestion et la répartition des recettes issues des hydrocarbures, renforçant ainsi la confiance des citoyens. Ces avancées traduisent une volonté claire de l’État de faire de la transparence un pilier central de sa gouvernance des ressources naturelles.

Enjeux économiques et gestion des attentes sociales

Malgré ces progrès, M. Faye a insisté sur les défis qui persistent. L’un des enjeux majeurs est la gestion des attentes des populations, souvent surestimées par rapport aux retombées économiques immédiates du secteur extractif. Beaucoup de Sénégalais s’attendent à des transformations rapides et significatives de leur quotidien grâce aux revenus générés par le pétrole, le gaz et les mines.

« Il est crucial de mieux communiquer sur les réalités économiques et les délais nécessaires pour transformer ces revenus en bénéfices tangibles pour tous », a déclaré M. Faye. Il a également souligné que la stabilité économique du pays repose sur une gestion prudente et équitable de ces ressources.

L’enjeu économique réside également dans la création de valeur ajoutée locale. La transformation des ressources naturelles sur place reste limitée, privant le Sénégal de nombreux emplois potentiels et de revenus supplémentaires. Selon M. Faye, « la transformation locale des ressources doit devenir une priorité stratégique pour stimuler la croissance économique et lutter contre le chômage, notamment chez les jeunes ».

Défis environnementaux et transition énergétique

Outre les attentes sociales, les défis environnementaux sont au cœur des préoccupations. M. Faye a souligné la nécessité de renforcer la divulgation des études d’impact environnemental et social et de mieux intégrer les préoccupations écologiques dans la gestion des projets extractifs.

Avec les impératifs mondiaux liés à la transition énergétique, le Sénégal devra également adapter ses politiques pour réduire les émissions de gaz à effet de serre tout en garantissant une exploitation durable et responsable de ses ressources.

Cap sur la validation de l’ITIE en juillet 2025

La prochaine étape majeure pour le Sénégal sera la validation de l’ITIE prévue en juillet 2025. Thialy Faye a déclaré que ce processus sera un test crucial pour mesurer les progrès du pays en matière de transparence et de gouvernance.

« Nous avons un rendez-vous important avec l’histoire en 2025. La validation de l’ITIE sera l’occasion de démontrer que le Sénégal est non seulement un leader régional, mais aussi un acteur clé de la gouvernance transparente des ressources naturelles à l’échelle mondiale », a-t-il affirmé.

Une vision ambitieuse pour l’avenir

Pour réussir, Thialy Faye a appelé à une mobilisation collective de l’État, des entreprises et de la société civile. Il a insisté sur l’importance d’une collaboration étroite pour faire du secteur extractif un moteur de développement durable et équitable.

Son mandat s’annonce stratégique, avec des priorités claires : maximiser les bénéfices économiques des ressources, gérer les attentes des citoyens et garantir une transparence irréprochable. « Ensemble, transformons nos ressources naturelles en leviers de progrès pour tous les Sénégalais », a conclu Thialy Faye avec conviction.

Yanda Sow

Sénégal JETP : Le CRADESC mise sur le renforcement de capacités des acteurs non étatiques

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Dans le cadre de la mise en œuvre du Partenariat pour une Transition Énergétique Juste (JETP), le Centre de Recherche et d’Action sur les Droits Économiques, Sociaux et Culturels (CRADESC) a lancé un ambitieux projet de renforcement des capacités des acteurs non gouvernementaux. Ce programme, soutenu par un financement initial de 2,5 milliards de dollars mobilisé par la France, le Canada, l’Allemagne et le Royaume-Uni, marque une étape majeure dans l’engagement du Sénégal en faveur d’une transition énergétique inclusive et équitable.

Lors de la cérémonie d’ouverture, Dr. Fatima Diallo, directrice du CRADESC, a présenté les grandes lignes du projet. Elle a souligné que ce programme vise à garantir une véritable justice sociale dans la mise en œuvre du JETP au Sénégal, en s’appuyant sur une recherche approfondie des perceptions locales de ce qu’est une transition juste pour les Sénégalais. Outre l’analyse des risques potentiels du JETP, le projet mettra en place des stratégies d’inclusion citoyenne pour que les communautés locales, souvent marginalisées, soient pleinement impliquées.

« La transition énergétique ne peut être juste si elle exclut les voix des communautés locales, des ONG, des parlementaires et des journalistes. Ce projet permettra de mieux comprendre les enjeux, de prévenir les risques et de formuler des recommandations concrètes pour une mise en œuvre équitable du JETP », a déclaré Dr. Fatima Diallo.

Le CRADESC prévoit également des échanges internationaux avec des pays comme l’Afrique du Sud, l’Indonésie et le Vietnam, déjà engagés dans des projets similaires. Ces échanges permettront d’apprendre des expériences de ces nations, notamment en ce qui concerne l’implication des acteurs locaux et la gestion des impacts des projets.

La représentante du ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Yaye Catherine, a rappelé l’importance du JETP pour atteindre les objectifs d’électrification du Sénégal. « Ce projet vise à porter l’accès universel à l’énergie à 100 % d’ici 2029, conformément à l’agenda national Sénégal 2050 », a-t-elle affirmé. Elle a cependant souligné les défis importants à relever, notamment la réduction des inégalités entre les zones urbaines et rurales, où l’accès à l’électricité reste inégal (98 % contre 65 %).

En outre, elle a évoqué la nécessité de promouvoir des énergies renouvelables, de réduire l’utilisation du bois de chauffe, encore répandu dans certaines régions rurales, et d’assurer le transfert de compétences technologiques dans le domaine des énergies durables.

Lamine Cissé, représentant de l’African Climate Foundation (ACF), principal partenaire technique et financier du projet, a insisté sur l’importance d’une société civile bien formée et proactive dans la mise en œuvre du JETP. « La transition énergétique doit être juste, inclusive et équitable. Cela passe par une implication active des ONG, des journalistes et des communautés locales. Ce projet est une étape cruciale pour renforcer leurs capacités et assurer un suivi efficace des projets », a-t-il déclaré.

Le financement initial d’ACF, bien que significatif, sera complété par des ressources mobilisées auprès d’autres partenaires techniques et financiers. Selon Dr. Fatima Diallo, cette approche progressive garantit une continuité dans les activités du projet, dont la durée initiale est fixée à deux ans.

Le projet sera déployé à l’échelle nationale, avec un accent particulier sur les zones des Niayes, des îles du Saloum et de Kédougou. Ces régions, touchées par les activités extractives et les défis climatiques, bénéficieront d’activités de sensibilisation, de formation et de renforcement des capacités.

Un volet spécifique sera également consacré au suivi citoyen des projets phares du JETP. Cette démarche vise à inclure les populations locales dans les processus décisionnels, tout en formulant des recommandations pour garantir une transition énergétique réellement équitable et durable.

Le CRADESC, en collaboration avec ses partenaires, entend faire du JETP un modèle d’équité, en s’assurant que les bénéfices de la transition énergétique profitent à tous, et en renforçant la résilience des populations face aux défis climatiques et économiques. Ce projet, au croisement de la justice climatique et du développement durable, pourrait bien tracer la voie d’une transition réussie pour le Sénégal et inspirer d’autres pays en quête de solutions équitables.

Yanda Sow

Sangomar : 3,11 millions de barils au mois de janvier.

Le site pétrolier de Sangomar, l’un des projets phares du secteur des hydrocarbures au Sénégal, a réalisé une performance notable en ce début d’année. Pour le mois de janvier 2025, la production totale a atteint 3,11 millions de barils de pétrole brut, marquant ainsi un démarrage solide pour l’année.

Durant cette période, trois cargaisons représentant un volume cumulé de 2,89 millions de barils ont été exportées et commercialisées sur le marché international. Ces exportations confirment le positionnement stratégique de Sangomar en tant que contributeur clé à l’économie sénégalaise, notamment dans le cadre des recettes d’exportation.

Les prévisions de production pour l’année 2025 se veulent ambitieuses, avec un objectif de 30,53 millions de barils de pétrole brut. L’objectif est de maintenir un plateau de production stable de 100 000 barils par jour sur l’ensemble de l’année, une performance qui consoliderait la place du Sénégal dans le paysage pétrolier régional.

Alors que le pays amorce cette nouvelle phase dans l’exploitation de ses ressources naturelles, les attentes sont grandes quant à l’impact de ces performances sur l’économie nationale, notamment en termes de revenus, d’emplois et de renforcement des infrastructures. Toutefois, ces avancées s’accompagnent d’enjeux environnementaux et sociaux, notamment en ce qui concerne la gestion durable des ressources et la réduction des émissions de gaz à effet de serre, tels que le méthane, liés aux activités pétrolières.

Sangomar continue d’incarner le potentiel pétrolier du Sénégal tout en soulignant la nécessité d’une gouvernance responsable et durable des ressources naturelles.

Pêche : parlementaires et journalistes mobilisés pour la transparence

La Coalition Nationale des Acteurs pour une Pêche Durable (CONAPED) a organisé hier à Dakar un atelier de formation réunissant parlementaires et journalistes. Cet événement avait pour objectif de renforcer la compréhension des textes réglementaires et de promouvoir la transparence dans le secteur de la pêche, tout en abordant les nombreux défis auxquels ce domaine stratégique est confronté.

Selon Malick Fall, coordonnateur de la CONAPED, le secteur de la pêche sénégalaise traverse une crise profonde. « Les mauvaises pratiques de pêche et de transformation des produits halieutiques, la capture et le marayage des juvéniles, ainsi que le non-respect des textes par les agents assermentés continuent de fragiliser ce secteur. À cela s’ajoutent les conflits récurrents entre pêche artisanale et navires industriels, exacerbés par l’introduction massive de navires sous pavillon sénégalais, en grande partie d’origine chinoise. Ces navires aggravent la surpêche, transformant notre océan en un véritable désert liquide. » Il a également dénoncé les conséquences sociales de cette situation, qui pousse de nombreux pêcheurs artisanaux à devenir des migrants clandestins ou des passeurs.

Malick Fall a souligné l’importance économique du secteur de la pêche, qui génère plus de 200 milliards de FCFA de devises annuelles, bien au-dessus des revenus pétroliers estimés à 70 milliards. « La pêche est un pilier de notre économie nationale. Elle crée des emplois et soutient des milliers de familles. Mais ce secteur a besoin de transparence, de protection et d’inclusion. C’est pourquoi nous plaidons pour que le Sénégal adhère à l’Initiative pour la Transparence dans l’Industrie de la Pêche (FiTI), afin de garantir une gestion responsable et durable des ressources halieutiques. »

De son côté, le député Ibrahima Mbodj, président de la commission Développement durable de l’Assemblée nationale, a affirmé l’engagement des parlementaires à utiliser les connaissances acquises lors de cet atelier pour mieux orienter leurs actions. « Nous plaiderons pour l’application stricte des textes réglementaires en matière de pêche, encouragerons une cohabitation harmonieuse entre pêche artisanale et industrielle, et exigerons des données fiables pour une meilleure compréhension du secteur. » Il a également ajouté que les parlementaires accompagneront les démarches visant l’adhésion du Sénégal à la FiTI, soulignant que « la transparence et une gestion durable des ressources halieutiques sont essentielles à la survie de ce secteur ».

Cet atelier, initié par la CONAPED mobilisant une treantaine de parlemenataires et journalistes, constitue une avancée significative pour sensibiliser les décideurs et mobiliser les acteurs clés en faveur d’une pêche durable et équitable. Les défis restent nombreux, mais les mesures préconisées lors de cette rencontre pourraient contribuer à protéger les moyens de subsistance des pêcheurs, renforcer la transparence et consolider la place de la pêche dans l’économie nationale.

Yanda Sow

Sénégal-Exploitation de l’or : Un comptoir national de l’Or sera crée 

Dans un contexte où l’exploitation des ressources minières continue de creuser les inégalités sociales, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a souligné , lors  du dernier conseil des ministres, l’urgence d’instaurer un comptoir commercial national de l’or. Cette mesure, destinée à encadrer et réguler ce secteur stratégique, répond à des enjeux économiques et sociaux pressants, particulièrement dans les zones d’orpaillage comme Kédougou.

Depuis quelques années, l’orpaillage artisanal et informel a pris une ampleur sans précédent au Sénégal, souvent en l’absence de contrôle efficace de l’État. À Kédougou, région clé pour l’extraction aurifère, le dernier rapport de l’Agence Sénégalaise de Normalisation et de Développement (ASND) révèle qu’en 2022, près de 4 tonnes d’or d’une valeur environ de 200 milliards de francs cfa y ont été extraites. Cependant, ni l’État ni les populations locales n’en ont réellement bénéficié. Les revenus générés par cette activité échappent en grande partie aux circuits officiels, laissant les communautés locales dans une précarité inquiétante.

Face à cette situation, le président Bassirou Diomaye Faye a rappelé que la création du comptoir commercial national ne saurait suffire sans des mesures immédiates pour encadrer l’orpaillage. Il s’agit notamment de veiller à une répartition équitable des revenus, d’améliorer les conditions de vie des populations des zones minières et de mettre en place des mécanismes de suivi rigoureux pour canaliser les ressources aurifères vers les circuits formels.

Cette décision du chef de l’État marque une étape importante dans la lutte contre la précarité des populations riveraines des sites miniers et dans la structuration d’un secteur essentiel pour l’économie nationale. Cependant, sa mise en œuvre reste un défi de taille. Le gouvernement devra relever la double mission de réguler efficacement l’exploitation aurifère tout en garantissant des retombées significatives pour les communautés locales.

Les attentes sont grandes, et les populations de Kédougou, comme d’autres zones concernées, espèrent que cette initiative contribuera à transformer l’or de leurs sols en richesse durable pour tous.

Yanda Sow 

Energies renouvelables: L’Aser et les Autoroutes du Sénégal misent sur le solaire

Pour accélérer la transition énergétique et promouvoir les énergies renouvelables, la Société Nationale Autoroutes du Sénégal (ADS SA) et l’Agence Nationale pour les Énergies Renouvelables (ANER) ont officialisé, ce vendredi 24 janvier 2025, un partenariat stratégique. Cet accord marque le lancement du programme « Autoroutes du Solaire », une initiative destinée à transformer le paysage énergétique du pays.

Le projet « Autoroutes du Solaire » vise à équiper les infrastructures autoroutières de panneaux photovoltaïques pour générer jusqu’à 1 GWc d’énergie propre. L’électricité produite alimentera les gares de péage, les installations d’exploitation, l’éclairage des axes routiers, ainsi que les stations de recharge pour véhicules électriques. En outre, une partie de cette énergie sera injectée dans le réseau électrique national, renforçant ainsi l’approvisionnement énergétique du Sénégal.

Ce projet devrait contribuer à l’autonomie énergétique du Sénégal tout en étant spécifique à sa dépendance aux carburants fossiles. En améliorant la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique, il permettra des économies substantielles pour l’État. En parallèle, le programme générera des milliers d’emplois locaux, boostera l’économie nationale et favorisera un développement durable sur le long terme.

En tant que principal gestionnaire des autoroutes, ADS SA collaborera étroitement avec l’ANER, l’organisme chargé de promouvoir les énergies renouvelables. Cette synergie portera sur l’identification des ressources financières, la conception technique des infrastructures, la gestion des travaux et l’adoption de technologies innovantes adaptées au contexte local.

Ce projet s’inscrit dans les objectifs du Sénégal visant à offrir à sa population une énergie propre, fiable et abordable. En unissant leurs forces, l’ADS SA et l’ANER réaffirment leur engagement à bâtir un avenir énergétique axé sur la durabilité et la résilience face aux défis climatiques.

Le premier gaz du projet GTA : une nouvelle ère énergétique pour la Mauritanie et le Sénégal

Le projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA), développé conjointement par la Mauritanie et le Sénégal a franchi une étape cruciale avec l’acheminement des premiers flux de gaz naturel liquéfié (GNL). Cette avancée majeure positionne les deux pays comme acteurs incontournable dans l’industrie énergétique régionale et mondiale.

Le projet GTA, situé à la frontière maritime entre la Mauritanie et le Sénégal,  est l’une des plus grandes découvertes gazières en eaux profondes en Afrique. Avec des ressources à une profondeur atteignant 2 850 mètres selon le communiqué rendu public par bp, il illustre la coopération exemplaire entre les deux pays pour exploiter durablement leurs ressources naturelles.

Toujours dans le communiqué de pb, cette phase 1 du projet devrait produire jusqu’à 2,3 millions de tonnes de GNL par an. Ce qui va selon les experts contribuer à répondre à la demande énergétique mondiale croissante tout en soutenant les besoins énergétiques locaux des deux nations.

Le gaz est acheminé depuis les puits offshore vers un navire flottant de production, de stockage et de déchargement (FPSO), où il subit une première étape de traitement. Ensuite, il est transporté par gazoduc jusqu’à une unité flottante de liquéfaction (FLNG), située à 10 kilomètres des côtes, pour être refroidi, liquéfié et stocké avant son exportation.

Retombées économiques et sociales

Le projet GTA a généré plus de 3 000 emplois locaux et impliqué environ 300 entreprises locales. En parallèle, bp informe avoir investi, avec ses partenaires, dans des programmes de formation technique et des initiatives sociales, incluant la santé communautaire, l’éducation, le développement économique et l’environnement.

Dave Campbell, Vice-Président Senior de bp pour la Mauritanie et le Sénégal, a déclaré que ce « projet marque une avancée majeure pour la région. Grâce à la résilience de nos équipes et au soutien des gouvernements, la Mauritanie et le Sénégal franchissent un nouveau cap en devenant des exportateurs de gaz. »

Avec l’achèvement de cette phase initiale, le projet GTA ouvre la voie à une ère prometteuse pour les deux pays, tant sur le plan énergétique qu’économique termine le communiqué de bp.

Mamadou

 

Saint Louis-GTA : Le premier puit de gaz inauguré

Les ministres en charge de l’énergie du Sénégal et de la Mauritanie ont conjointement annoncé l’inauguration officielle du premier puits du projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA). Cet événement marque un jalon crucial dans le développement de cette initiative transfrontalière, symbole d’un partenariat solide entre les deux nations.

Le projet GTA, situé à la frontière maritime entre le Sénégal et la Mauritanie, est l’une des plus grandes découvertes gazières en eaux profondes de l’histoire récente. Avec des réserves estimées à 15 trillions de pieds cubes (Tcf) de gaz, ce projet est développé par un consortium composé de la Société Mauritanienne des Hydrocarbures (SMH), de Petrosen, de bp, et de Kosmos Energy.

GTA vise à produire 2,5 millions de tonnes par an (MTPA) de gaz naturel liquéfié (GNL) dans sa première phase, tout en apportant des bénéfices durables aux populations locales et en stimulant les économies des deux pays.

L’inauguration du premier puits représente l’aboutissement des opérations techniques préparatoires, ouvrant la voie à la phase de production commerciale. Prévue à court terme, cette étape clé renforce la vision stratégique de la Mauritanie et du Sénégal de devenir des leaders énergétiques en Afrique de l’Ouest.

Le ministre sénégalais de l’énergie, Birame Souleye Diop, a exprimé sa fierté lors de l’annonce
« L’ouverture de ce puits constitue une avancée historique pour le Sénégal. Elle reflète notre vision commune avec la Mauritanie de faire de GTA un exemple réussi de collaboration énergétique. »

Son homologue mauritanien, Mouhamed Ould Khaled, a ajouté :
« Ce projet illustre la capacité de nos deux nations à unir leurs forces pour atteindre des objectifs ambitieux et durables. Il préfigure un avenir énergétique prometteur pour notre région. »

GTA incarne une coopération régionale exemplaire, non seulement par son envergure technique, mais aussi par son engagement envers des normes strictes en matière d’environnement et de responsabilité sociale. Les deux pays s’engagent à maximiser les avantages de cette ressource partagée, notamment à travers la création d’emplois directs et indirects dans les secteurs connexes., le transfert de compétences grâce à des programmes de formation spécialisés, le développement des infrastructures régionales, incluant des installations portuaires modernes et des bases logistiques avancées.

Avec cette inauguration, le projet GTA consolide la position des deux nations comme des acteurs majeurs de l’industrie gazière mondiale, tout en traçant un modèle inspirant pour d’autres initiatives régionales.

L’avenir du partenariat entre le Sénégal et la Mauritanie s’annonce porteur, reflétant une vision commune de gestion durable et équitable des ressources naturelles.

Yanda Sow

 

Contenu Local ITIE 2023 : Les marchés continuent d’échapper aux entreprises locales

Les entreprises locales ont enregistré des performances en hausse par rapport à l’année précédente, avec un volume total d’achats atteignant 906,23 milliards FCFA, soit environ 46 % de l’enveloppe globale des dépenses du secteur extractif, estimée à 1 967,26 milliards FCFA. Cependant, cette proportion montre que les fournisseurs étrangers restent majoritaires, captant 54 % des dépenses totales, révélant ainsi des marges importantes d’amélioration pour renforcer l’implication des acteurs locaux.

Dans le secteur pétrolier, les entreprises locales ont réalisé 457,88 milliards FCFA d’achats, soit 55,8 % des dépenses totales du secteur, estimées à 820,17 milliards FCFA. Woodside, principal acteur pétrolier, domine largement ce segment, avec des achats combinés (locaux et étrangers) atteignant 446,62 milliards FCFA, traduisant une part significative allouée aux fournisseurs locaux.

En revanche, BP Sénégal Investments Limited affiche des résultats nettement plus faibles, avec seulement 7,43 milliards FCFA d’achats auprès des entreprises locales, contre 15,41 milliards FCFA pour les fournisseurs étrangers. Cette performance décevante place BP loin derrière Woodside et met en lumière un déséquilibre dans l’intégration des acteurs nationaux dans sa chaîne d’approvisionnement.

Dans le secteur minier, les entreprises locales ont bénéficié d’un volume total d’achats de 448,35 milliards FCFA, soit environ 49 % des dépenses totales de ce secteur, estimées à 905,21 milliards FCFA. En tête des acheteurs locaux figurent la Société de Commercialisation du Ciment (SOCOCIM), avec 130,89 milliards FCFA, et Sabodala Gold Operations (SGO), avec 101,52 milliards FCFA.

Cependant, les fournisseurs étrangers continuent de capter une part importante des dépenses, avec Sabodala Gold Operations (SGO) et les Industries Chimiques du Sénégal (ICS) en tête. SGO a consacré 169,51 milliards FCFA à des achats internationaux, tandis que les ICS ont dépensé 157,31 milliards FCFA auprès de fournisseurs étrangers, soulignant la prédominance continue des acteurs

Bien que les achats auprès des fournisseurs locaux aient connu une progression par rapport à l’année précédente, leur part, représentant environ 46 % de l’enveloppe globale des dépenses du secteur extractif, reste en deçà des attentes pour un contenu local pleinement intégré. Cette performance relative révèle des efforts contrastés selon les entreprises et les sous-secteurs. Si des acteurs comme Woodside, SOCOCIM et SGO se distinguent par une plus grande participation des fournisseurs locaux, d’autres, comme BP Sénégal Investments Limited, montrent un engagement encore limité envers le secteur privé national.

Le rapport ITIE 2023 met en évidence la nécessité de politiques plus fortes pour intégrer les entreprises locales dans les chaînes d’approvisionnement des secteurs pétrolier et minier. Avec seulement 46 % des dépenses totales allouées aux fournisseurs locaux, des mécanismes contraignants et des incitations ciblées pourraient aider à réduire la dépendance aux fournisseurs étrangers et à maximiser les retombées économiques pour le Sénégal.

Alors que certains progrès sont perceptibles, notamment dans le secteur minier, les défis restent nombreux. Le renforcement du contenu local est crucial pour transformer les revenus des ressources naturelles en opportunités économiques tangibles, tout en assurant une distribution équitable des bénéfices au sein du pays.

Yanda Sow