samedi, mai 24, 2025
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Sangomar : 3,08 millions de barils de pétrole brut

Le champ pétrolier offshore de Sangomar poursuit sa dynamique positive. Pour le mois de mars 2025, la production s’est établie à 3,08 millions de barils de pétrole brut, confirmant la montée en puissance progressive du site depuis sa mise en exploitation.

Durant la même période, trois cargaisons  identifiées sous les codes SAN024, SAN025 et SAN026 ont été expédiées vers le marché international, représentant un volume cumulé de 2,85 millions de barils. Ces exportations témoignent de la régularité des opérations logistiques et de la bonne insertion du brut de Sangomar sur les marchés mondiaux.

Les perspectives pour l’année 2025 restent optimistes. Les projections tablent sur une production annuelle avoisinant 30,53 millions de barils, avec un objectif de stabilisation de la production à 100 000 barils par jour. Cette performance attendue place le champ de Sangomar parmi les projets phares du secteur pétrolier national et régional.

Cette montée en régime s’inscrit dans la stratégie de valorisation des ressources naturelles, avec des retombées économiques attendues tant au niveau budgétaire que dans le développement des chaînes de valeur locales.

Le champ de Sangomar, opéré avec la collaboration d’acteurs internationaux et sous la supervision des autorités nationales, confirme ainsi son rôle central dans la nouvelle ère énergétique du pays.

Yanda Sow

 

Energies renouvelables : Le Sénégal s’engage pour une cuisson propre et durable

Une nouvelle stratégie nationale dédiée aux combustibles de cuisson propre et aux biocarburants pour la période 2025-2035 a été officiellement lancée. Cette initiative vise à garantir un accès équitable à une énergie de cuisson propre, tout en réduisant la dépendance aux combustibles ligneux. La cérémonie de lancement a rassemblé les principaux acteurs du secteur de l’énergie domestique, ainsi que des partenaires et décideurs engagés dans cette transition.

Les combustibles ligneux, comprenant le bois de chauffe et le charbon de bois, représentent 42 % de l’énergie finale utilisée par les ménages. Cette dépendance pose des défis majeurs en matière de sécurité énergétique, de santé publique et de lutte contre le changement climatique. Une enquête nationale récente indique que 43 % des ménages ne disposent toujours pas d’accès à des énergies et technologies de cuisson propre.
Les données collectées montrent des niveaux de consommation préoccupants de 1 601 631 tonnes de bois de chauffe consommées chaque année, 744 703 tonnes de charbon de bois utilisées, et 253 508 tonnes de gaz butane brûlées.

Une évolution notable met toutefois en lumière une substitution progressive des combustibles ligneux par le Gaz de Pétrole Liquéfié (GPL), notamment dans la capitale où 99 % des ménages l’adoptent, avec 86 % en faisant leur combustible principal. À l’échelle nationale, l’usage du bois de feu, bien qu’encore dominant, est passé de 61 % en 2013 à 45 % en 2024.

L’accès limité aux services énergétiques modernes affecte particulièrement les femmes, qui constituent près de la moitié de la population. La collecte du bois, une tâche chronophage, réduit leur participation aux activités économiques et impacte leur santé en raison de l’inhalation de fumées toxiques. Les conséquences sont également environnementales, avec une aggravation de la déforestation et une augmentation des émissions de gaz à effet de serre. La pollution générée par les méthodes de cuisson rudimentaires entraîne de nombreux décès prématurés, notamment parmi les femmes et les enfants.

Cette stratégie nationale s’inscrit dans une vision globale d’accès universel et équitable à une énergie de cuisson propre, durable et abordable d’ici 2035. Elle s’aligne sur les objectifs du Sénégal en matière d’aménagement et de développement durable et prévoit le déploiement de solutions telles que le gaz butane, la cuisson électrique, le biogaz, le biocharbon et les foyers améliorés.

Plusieurs axes prioritaires sont identifiés pour concrétiser cette ambition en procédant à l’amélioration de la coordination institutionnelle entre les différentes entités publiques, promouvoir le développement d’une offre de combustibles durable et diversifiée, la mise en place d’un cadre réglementaire et incitatif adapté, le renforcement de l’implication du secteur privé et des collectivités territoriales, et pour couronner le tout créer un organe centralisé pour structurer les initiatives liées à la cuisson propre.
La mise en œuvre de cette feuille de route nécessite un investissement évalué à 73 milliards de FCFA. Un appel est lancé aux partenaires techniques et financiers pour soutenir les projets phares liés au butane, aux foyers améliorés, au biogaz, aux biocarburants et à la cuisson électrique.

L’engagement des acteurs nationaux et internationaux s’avère essentiel pour atteindre ces objectifs. Un hommage particulier est rendu à la GIZ ainsi qu’aux experts ayant contribué à l’élaboration de cette stratégie. Cette initiative marque un tournant décisif vers une transition énergétique inclusive et durable, garantissant des conditions de vie améliorées aux populations et une meilleure protection de l’environnement.
La mise en œuvre de la stratégie nationale des combustibles de cuisson propre et des biocarburants 2025-2035 est désormais enclenchée, ouvrant la voie à une transformation énergétique bénéfique pour l’ensemble du pays.

Yanda Sow

Sénégal – le pétrole impacte déjà le PIB

Au Sénégal, l’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) a publié les comptes du quatrième trimestre 2024. Il ressort de ce rapport, en substance, que le pétrole, dont l’exploitation a démarré au tout début du second semestre, a déjà impacté le PIB.

Au quatrième trimestre de l’année 2024, le Produit Intérieur Brut (PIB) réel, corrigé des variations saisonnières (CVS), a progressé de 4,5%, par rapport au trimestre précédent. Ce résultat est imputable à l’accroissement des valeurs ajoutées des secteurs primaire (+15,1%), secondaire (+2,9%) et tertiaire (+2,3%). En outre, les taxes nettes de subventions sur les produits se sont bonifiées de 5,8%.

Par ailleurs, le PIB réel hors pétrole brut a évolué de 4,1%.
Par rapport à la même période de l’année 2023, le PIB réel du quatrième trimestre de 2024 s’est accru de 11,6%. Cette hausse s’explique principalement par la consolidation des activités du secteur secondaire (+38,7%) impulsé par l’extraction de pétrole et du secteur tertiaire (+4,5%).

Il faut également noter que les taxes nettes de subventions sur les produits ont crû de 7,5%. Cependant, cette évolution est limitée par la régression des activités du secteur primaire (-1,1%). Hors pétrole, la croissance du PIB réel s’établit à 3,3% en glissement annuel.

Le Produit Intérieur Brut nominal est estimé à 6 164,9 milliards de FCFA au quatrième trimestre de 2024. Sans les ressources pétrolières, elle est de 5 874,8 milliards de FCFA.
Au total, sur l’année 2024, le PIB réel, évalué à partir du cumul des quatre trimestres, s’est rehaussé de 6,9%, après 4,3% en 2023. Cette évolution est consécutive à la bonne tenue des secteurs secondaires (+20,0%) et tertiaire (+3,3%). Hors extraction de pétrole, la croissance économique est estimée à 2,7%.

Yanda Sow

NOTIONS ECONOMIQUES DES RESSOURCES MINERALES : LES PARAMETRES QUI CONDITIONNENT L’EXPLOITABILITE D’UN GISEMENT

Les ressources minérales désignent des concentrations naturelles de matériaux, sous forme liquide, solide ou gazeuse, présentes dans la croûte terrestre en quantité et qualité suffisantes pour permettre une exploitation économique viable. Ces ressources se présentent généralement sous forme de gisements, dont l’exploitabilité dépend de plusieurs paramètres, principalement d’ordre économique. Cependant, ces critères ne sont pas exclusivement financiers. L’exploitabilité d’un gisement est également influencée par des facteurs minéralogiques, géologiques, géographiques et mêmes socio-politiques.

Par M Ousseynou Sokhna, Ingénieur géologue 

Définissons d’abord ces quelques termes : minéral, roche, minerai, gîte et gisement.

Un minéral est un corps naturel solide, inorganique, cristallin et homogène, ayant des propriétés physiques et une formule chimique bien définie. Un ensemble d’un ou de plusieurs minéraux constitue une roche. Un minerai est une roche dont on peut extraire avec profit une substance minérale (or par exemple) grâce à la technologie existante et dans les conditions économiques du moment. La notion de minerai est alors à la fois une notion chimique, minéralogique et surtout économique. En effet, toute substance minérale profitable ayant des potentialités économiques constitue un minerai. En guise d’exemple, on peut citer la bauxite qui est un minerai d’aluminium. Un gîte est une concentration anormale (anomalie) d’un élément chimique (ou minéral) donné dans une formation rocheuse. Les gisements sont des gîtes économiquement profitables.

Les facteurs ou paramètres d’exploitabilité d’un gisement.

La valeur d’une concentration de substance minérale, et en particulier son exploitabilité économique, détermine si elle constitue un gîte minier au sens économique du terme ou, au contraire, si elle demeure inexploitable. Cette exploitabilité repose sur plusieurs facteurs. Certains sont géologiques, minéralogiques et géographiques, tandis que d’autres, plus variables dans le temps, relèvent de considérations économiques, techniques et socio-politiques.

  1. Facteurs de nature minéralogique et géologique

Ces facteurs sont déterminés par la formation et la composition du minerai. Parmi eux, certains, décrits ci-dessous, jouent un rôle essentiel dans l’exploitabilité d’un gisement.

-Facteur de concentration ou teneur de coupure (en métal, métalloïde, minéral etc) : il permet de distinguer le minerai du stérile. La teneur de coupure désigne la concentration minimale d’un élément utile (métal, minéral, métalloïde, etc.) à partir de laquelle l’exploitation devient économiquement viable. En dessous de cette teneur, les coûts d’extraction, de traitement et de commercialisation dépasseraient les revenus générés, rendant ainsi l’exploitation non rentable. Cette teneur dépend de plusieurs paramètres, notamment : le prix du métal ou du minéral sur le marché, les coûts d’extraction, de traitement et de transport, la technologie disponible pour l’enrichissement du minerai, les contraintes environnementales et réglementaires. Par exemple, aux États-Unis, la teneur moyenne des gisements de cuivre exploités était d’environ 3 % en 1880. Entre 1951 et 1956, cette teneur a chuté à 0,8 %, notamment en raison de la hausse du prix du cuivre, rendant ainsi économiquement viables des gisements de plus faible concentration. Il est également important de noter que la valeur estimative du facteur de concentration d’une substance est d’autant plus élevée que cette dernière est rare dans la croûte terrestre. Outre la teneur en élément recherché, la présence d’impuretés peut aussi jouer un rôle déterminant. Dans certains cas, ces impuretés sont constituées de métaux de valeur, présents en trop faible quantité pour justifier à eux seuls une exploitation, mais récupérables comme sous-produits lors de l’extraction du métal principal. Un exemple marquant est celui des gisements d’or du Witwatersrand en Afrique du Sud. Vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, on y a découvert une teneur d’environ 0,01 % en uranium, bien en dessous de la teneur limite moyenne de 0,1 %. Toutefois, l’uranium étant un élément stratégique, son extraction conjointe à celle de l’or a permis à ces gisements de devenir l’un des premiers producteurs mondiaux d’uranium.

-La composition minéralogique du minerai : elle joue un rôle déterminant dans son exploitation, car elle influence directement le traitement métallurgique à appliquer, qui peut être plus ou moins coûteux. Ainsi, deux minerais de même teneur, mais de natures minéralogiques distinctes, peuvent avoir des valeurs économiques très différentes. Par exemple, la chalcopyrite (CuFeS₂) et la malachite (Cu₂CO₃(OH)₂) sont deux minerais de cuivre. Bien que la malachite contienne un taux de cuivre plus élevé (57,5 % contre 34,5 % pour la chalcopyrite), elle est souvent moins rentable à exploiter en raison de son traitement plus complexe et plus coûteux. En effet, la chalcopyrite, un sulfure de cuivre, est traitée efficacement par flottation, suivie d’un procédé pyrométallurgique (fusion et affinage), qui est bien maîtrisé et adapté aux exploitations industrielles. Tandis que la malachite, un carbonate de cuivre, nécessite généralement une hydrométallurgie impliquant une dissolution à l’acide sulfurique, suivie d’une électrolyse. Ce procédé est souvent plus coûteux en réactifs chimiques et pose des défis en matière de gestion des résidus. Ainsi, même si la malachite présente une teneur en cuivre plus élevée, la chalcopyrite reste économiquement plus intéressante en raison de son traitement moins onéreux et plus adapté aux grandes exploitations minières.

-Les réserves de minerai exploitable : la notion de réserve minérale est complexe et ne doit pas être confondue avec la concentration ou la teneur d’un élément exploitable (métal, minéral, etc.). De manière générale, les réserves d’un gisement correspondent à la quantité de métal ou de minéral pouvant être récupérée dans l’exploitation, en fonction des conditions technologiques et économiques du moment. Par exemple, un gisement d’or peut afficher une concentration en or de 50 %, mais avec la technologie actuelle, seule une récupération de 36 % est possible. Ainsi, la réserve ne correspond pas à la totalité du métal contenu dans le gisement, mais à la fraction réellement exploitable. Classiquement, on distingue trois types de réserves décrites ci-après. Les réserves à vue : constituées de massifs de minerai entièrement délimités par les travaux de recherche ou d’exploitation. Les réserves probables : correspondant à des massifs partiellement délimités, pour lesquels des incertitudes subsistent quant aux dimensions exactes et à la teneur exploitable. Les réserves possibles : reposant sur des indices géologiques et minéralogiques, mais dont l’existence n’a pas encore été confirmée par des travaux d’exploration détaillés. La notion de réserve est relativement simple à définir lorsqu’il s’agit d’une masse minéralisée bien délimitée, comme un filon séparé nettement de la roche encaissante stérile. En revanche, cette définition devient plus complexe pour des gisements diffus, où les limites de la minéralisation sont progressives et floues, rendant l’évaluation plus difficile.

-La géologie du gisement joue un rôle déterminant dans son exploitabilité, notamment en raison de plusieurs facteurs clés tels que la profondeur du gisement et accessibilité, la structure du gîte et impact sur l’exploitation, l’influence des terrains encaissants et sus-jacents… La profondeur du gisement par rapport à la surface influence directement le coût de l’exploitation. Plus un gîte est profond, plus les coûts d’extraction augmentent, et au-delà d’une certaine profondeur, l’exploitation devient soit techniquement difficile, soit économiquement non viable. Plusieurs contraintes sont aussi liées à la profondeur. Par exemple, l’augmentation de la température avec la profondeur rend l’atmosphère minière irrespirable, nécessitant des installations coûteuses de ventilation et de réfrigération. La limite d’exploitabilité dépend aussi de la valeur du minerai : plus un minerai est précieux, plus la profondeur à laquelle il peut être exploité est grande. Par exemple, pour des matériaux à faible valeur comme l’ardoise ou certaines roches industrielles, la profondeur d’exploitation est généralement faible, voire quasi nulle. À l’inverse, pour les métaux précieux comme l’or, l’exploitation peut atteindre plusieurs kilomètres sous terre. La morphologie du gisement est également un facteur clé : un filon épais a plus de valeur qu’un faisceau de filons minces, même si la somme de leur épaisseur est équivalente. En effet, dans le cas de filons minces, la proportion de stérile à extraire est plus élevée, ce qui augmente les coûts d’exploitation. La nature des terrains encaissants peut également influencer le coût et la faisabilité de l’exploitation d’un gisement. Des terrains mal consolidés ou friables nécessitent des travaux de soutènement importants pour garantir la sécurité des mines, ce qui alourdit les coûts. La présence de couches aquifères peut aussi compliquer considérablement l’extraction. Une gestion inadaptée des eaux souterraines peut engendrer des problèmes d’exhaure (évacuation de l’eau), voire mener à l’abandon de la mine si les coûts deviennent prohibitifs.

  1. Facteurs géographiques

Les facteurs géographiques influencent également l’exploitabilité d’un gisement. Ils relèvent à la fois de la géographie physique (climat, accessibilité) et de la géographie économique (infrastructures, proximité des marchés).

-Le climat joue un rôle variable selon le type d’exploitation. Pour les mines à ciel ouvert, son impact est généralement limité, bien que des conditions extrêmes (tempêtes, inondations, sécheresses) puissent perturber l’activité. Pour les mines souterraines, il est plus significatif car une partie des installations se trouve en surface (machine d’extraction, ateliers, usine de concentration). Un climat rigoureux peut ralentir ou même suspendre l’exploitation pendant plusieurs mois, entraînant l’immobilisation de machines coûteuses et leur détérioration due aux intempéries. Le climat affecte aussi le traitement du minerai. La majorité des mines sont associées à une usine de concentration, où le traitement repose souvent sur des techniques nécessitant de grandes quantités d’eau (flottation, table à secousses, etc.). Dans les régions arides, le manque d’eau devient un obstacle majeur à l’exploitation. Exemple : l’extraction du zircon exige un apport massif en eau pour les techniques de récupération. Dans des zones désertiques, l’absence d’une ressource hydrique suffisante peut rendre le traitement économiquement non viable.

-La localisation géographique du gisement est un facteur déterminant pour sa rentabilité. Deux aspects sont particulièrement importants : la distance entre la mine et l’utilisateur final (usine métallurgique, centre de transformation, port d’exportation) et l’accessibilité aux infrastructures de transport. Plus cette distance est grande, plus les coûts de transport augmentent. Une mine isolée ou enclavée nécessitera la construction de chemins de fer, routes, télébennes, ports, ce qui représente des investissements lourds pouvant grever la rentabilité du projet. Un cas d’école est celui du gisement de fer de Falémé au Sénégal. Malgré d’importantes réserves, son exploitation reste limitée en raison de son enclavement, qui entraîne des coûts d’infrastructure exorbitants (notamment la nécessité de construire un réseau ferroviaire pour acheminer le minerai vers les centres de transformation ou les ports).

  1. Facteurs socio-politiques

Les facteurs socio-politiques jouent un rôle essentiel dans l’exploitabilité d’un gisement. Ils englobent principalement la politique fiscale, la stabilité sociale et politique, le coût de la main-d’œuvre, ainsi que le prix des concessions et des terrains.

-Politique fiscale et attractivité pour les investisseurs : une fiscalité allégée et des incentives économiques (exonérations fiscales, facilités d’investissement) favorisent l’attrait des compagnies minières et des investisseurs pour l’exploration et l’exploitation de gisements. À l’inverse, une taxation excessive peut freiner le développement de projets miniers.

-La stabilité sociale et politique est un élément déterminant dans le choix d’investir dans un gisement. Les investisseurs évitent généralement les régions sujettes à des conflits armés, émeutes, ou instabilités politiques, qui pourraient compromettre l’exploitation des gisements. L’extraction de ressources exige des investissements lourds sur le long terme, et une incertitude politique ou sociale augmente considérablement les risques financiers. Un excellent exemple est le Canada, particulièrement les provinces du Québec et de l’Ontario, qui possèdent un secteur minier très développé grâce à une combinaison de politique fiscale avantageuse et de stabilité socio-politique.

-Le coût et la disponibilité de la main-d’œuvre jouent également un rôle dans l’exploitabilité des ressources minérales. L’industrie minière reste fortement dépendante de la main-d’œuvre, bien que l’automatisation ait réduit cet impact dans certaines régions. Dans certains pays en développement, de petits gisements peuvent être exploités de manière artisanale avec une main-d’œuvre locale peu coûteuse. En revanche, l’exploitation de grands gisements nécessite une main-d’œuvre qualifiée (ouvriers, techniciens, ingénieurs), ce qui implique des investissements dans des bases de vie, infrastructures routières et services pour le personnel.

-Coût des concessions et disponibilité des terrains : l’achat ou la concession des terrains où se situe le gisement influence directement la rentabilité du projet. Un gisement situé sous une région densément peuplée présente plusieurs défis entraine des coûts élevés du terrain pour les infrastructures minières. La gestion des stériles aussi peut, dans certain cas, être un problème majeur. En effet, les déchets miniers ne pouvant être stockés à proximité, il faut investir dans des solutions alternatives coûteuses (transport des stériles à distance, remblayage souterrain, etc.). En outre, la délocalisation des populations peut constituer un obstacle : si des villages sont situés dans la zone du permis minier, l’entreprise doit prévoir des plans de relocalisation qui peuvent être financièrement et socialement complexes.

Oui, c’est exactement ça ! L’exploitabilité d’un gisement repose sur une combinaison de facteurs techniques, économiques, géographiques et politiques, chacun ayant un impact direct sur la rentabilité et la viabilité du projet minier. Cependant, l’incertitude demeure une constante dans le secteur minier. Même si une étude de faisabilité est bien menée, des facteurs imprévus comme : les fluctuations des prix des métaux, les catastrophes naturelles, les changements réglementaires ou fiscaux, les problèmes environnementaux ou sociaux etc., peuvent rendre une exploitation non rentable ou même la stopper complètement. C’est pour cela que les investisseurs et les compagnies minières adoptent des stratégies de gestion des risques, en diversifiant leurs actifs, en investissant dans des technologies plus efficaces et en menant des études approfondies avant l’exploitation.

Yanda Sow

PETROSEN-CRBC : Un accord de coopération contreversé

La semaine dernière, dans un climat de renouveau des relations bilatérales entre le Sénégal et la République populaire de Chine, PETROSEN HOLDING SA a apposé sa signature sur un protocole d’accord de coopération avec China Road and Bridge Corporation Sénégal SARL (CRBC-SARL). Ce MOU, destiné à consolider un partenariat stratégique déjà bien établi entre les gouvernements des deux nations, soulève pourtant d’importantes interrogations quant à sa finalité et aux acteurs impliqués.

Selon les termes de l’accord, les deux entités s’engagent à partager leurs expertises et à développer leurs capacités techniques dans divers domaines. Parmi les axes prioritaires figurent le partage d’informations, la réalisation de projets d’envergure et la construction de réseaux de transport – aussi bien onshore qu’offshore. Un projet phare de cette coopération est le développement du Réseau Gazier du Sénégal (RGS), un ambitieux dispositif visant à optimiser l’acheminement du gaz à travers le territoire national. La signature de cet accord, cependant, soulève une question cruciale : pourquoi PETROSEN signe-t-elle ce MOU alors que le développement et la gestion du RGS relèvent normalement de la société RGS SA ?

La perplexité grandit du fait que, seulement une semaine auparavant, RGS SA avait attribué un contrat stratégique de 85 km de gazoduc reliant le site de GTA à la centrale de Gandon à un groupement composé de Sicisaldo ESPA, Enerco SPA et Micoperi SPA, pour un montant avoisinant les 182 milliards de FCFA. Cette attribution, qui intervient dans le cadre d’un appel d’offres, semble être en contradiction avec la signature du MOU par PETROSEN. Pourquoi alors ce dernier, plutôt que RGS SA, se voit confier la signature d’un accord concernant la construction de gazoducs et le développement de projets associés ?

Dans le cadre de notre investigation, Africa Petromine a tout d’abord contacté M. Pape Momar Lo, Directeur général de RGS, qui a confirmé que ce n’était pas RGS qui avait signé l’accord avec CRBC-SARL. Selon M. Lo, « le premier segment du projet, couvrant la partie nord reliant GTA à Gandon, a été attribué par RGS au groupement Sicisaldo ESPA, Enerco SPA et Micoperi SPA ». Cette clarification oriente désormais l’attention vers PETROSEN HOLDING SA, que nous avons pu joindre après plusieurs tentatives.

Un cadre de PETROSEN, bien que lié par des clauses de confidentialité, a accepté de commenter la situation. Il a expliqué que l’accord signé avec CRBC-SARL concernait plusieurs projets, notamment la construction de gazoducs, et que le projet de gazoduc de GTA, long de 400 km, était divisé en quatre segments – jaune, vert, bleu et orange. Le premier contrat, relatif au segment nord reliant GTA à Gandon, a ainsi été matérialisé par une procédure distincte, tandis que l’accord de coopération ne représente pour l’instant qu’un MOU. Ce dernier définit les bases d’une coopération future sans pour autant attribuer immédiatement les autres segments à CRBC ou à un autre acteur.

Malgré ces éclaircissements, de nombreuses interrogations subsistent. L’essentiel de la polémique réside dans le choix de PETROSEN pour la signature de ce MOU, alors que le Réseau Gazier du Sénégal, dont la mission première est de construire et d’exploiter les infrastructures de transport du gaz, n’est pas directement impliqué dans cette démarche. Pourquoi PETROSEN se substitue-t-elle à RGS SA dans ce partenariat ? Est-ce une stratégie visant à centraliser la gestion des projets de construction de gazoducs ou un repositionnement plus large dans le secteur de l’énergie par la société pétrolière nationale ?

Ces questions trouvent une résonance particulière dans le contexte actuel, où le Sénégal se positionne comme un hub énergétique en Afrique de l’Ouest. La coopération avec la Chine, tout en offrant des perspectives d’investissements et de transferts technologiques, demeure complexe et parfois opaque. L’initiative de PETROSEN, bien que structurée comme une base de coopération, alimente ainsi les spéculations sur une possible redéfinition des rôles entre les entités nationales dans la gestion du réseau gazier.

À l’heure où les négociations et les projets se multiplient, l’accord signé par PETROSEN HOLDING SA avec CRBC-SARL reste source d’ambiguïtés. Alors que le contrat de 85 km de gazoduc est déjà en cours d’exécution par RGS SA avec d’autres partenaires, le MOU signé par PETROSEN pourrait présager une intégration plus large des projets d’infrastructures énergétiques. Pour l’instant, malgré les éclaircissements obtenus sur le terrain, plusieurs zones d’ombre subsistent quant aux responsabilités et aux futurs arbitrages dans la construction du réseau gazier national. Une surveillance accrue et de nouvelles informations seront nécessaires pour mieux comprendre les enjeux de ce partenariat stratégique, qui pourrait remodeler le paysage énergétique du Sénégal dans les années à venir.

Yanda Sow

 

PETROSEN-CRBC: Un partenariat clé pour un projet d’envergure

 

PETROSEN HOLDING SA et China Road and Bridge Corporation Sénégal SARL (CRBC-SARL) ont officialisé leur partenariat par la signature d’un protocole d’accord de coopération. Cet accord vise à consolider les relations bilatérales et renforcer le partenariat stratégique déjà établi entre les gouvernements du Sénégal et de la République populaire de Chine.

L’accord définit les modalités d’une collaboration stratégique, scientifique et technique entre PETROSEN et CRBC. Les deux entités s’engagent à échanger leurs expertises et à développer leurs capacités techniques dans divers domaines. Parmi les axes prioritaires figurent le partage d’informations et de documentation, la réalisation de projets d’envergure, ainsi que la construction de réseaux de transport, qu’ils soient onshore ou offshore. Un point focal de cette coopération est le développement du Réseau Gazier du Sénégal (RGS), destiné à optimiser l’acheminement du gaz sur le territoire national, ainsi que la mise en place d’installations pétrolières et gazières conformes aux normes internationales.

Pour Alioune GUEYE, Directeur général de PETROSEN HOLDING, le projet du réseau gazier sénégalais représente un levier majeur pour la réduction des coûts de production de l’électricité, actuellement onéreuse. « Nous espérons qu’après cette signature, les avancées concrètes vers la réalisation du projet se feront rapidement », a-t-il déclaré, soulignant l’importance stratégique de cette initiative.

De son côté, M. Weiguo WANG, gérant statutaire de la CRBC, a salué l’accord comme un excellent point de départ pour une coopération fructueuse. Il a insisté sur la nécessité de développer ce projet essentiel pour le Sénégal, affirmant que la CRBC mettra tout en œuvre pour en assurer le succès.

La présence de la CRBC au Sénégal ne se limite pas à cette collaboration, puisque l’entreprise est également impliquée dans plusieurs projets majeurs tels que le BRT et l’autoroute à péage Mbour-Kaolack. La cérémonie s’est déroulée en présence de M. Pape Momar LO, Directeur général du Réseau Gazier du Sénégal, et de M. Cheikhou DIALLO, représentant PETROSEN E&P. Ensemble, les deux parties ont convenu d’intensifier leurs efforts pour concrétiser rapidement les engagements pris dans le cadre de ce protocole d’accord.

Yanda Sow

Recyclage de plomb : Une nouvelle mise en demeure du METE à l’usine EMP

Dans une initiative visant à garantir la transparence et la protection de la santé publique, le Centre de Recherche et d’Actions sur les Droits Économiques, Sociaux et Culturels (CRADESC) a organisé une réunion d’information réunissant parlementaires, représentants des communautés affectées et responsables du CRADESC. L’objectif de cette rencontre était de mettre en lumière les irrégularités entourant l’autorisation d’ouverture de l’usine de recyclage de plomb de Ndiakhate (EMP/Suarl Ex GANESHA) et la nouvelle mise en demeure du METE à l’EMP  face aux dangers environnementaux et sanitaires liés à ses activités.

Docteur Fatima Diallo, Directrice du CRADESC, a ouvert la réunion en exprimant sa satisfaction quant à l’implication des parlementaires dans ce dossier sensible.
« Nous nous félicitons de la démarche engagée par les membres de la commission du développement durable et de la transition écologique de l’Assemblée nationale. La visite de terrain auprès de l’usine a permis de constater, de manière concrète, les irrégularités dans l’autorisation d’ouverture ainsi que les violations répétées des règles environnementales. »
Elle a également souligné l’importance d’informer précisément les parlementaires, afin que ceux-ci puissent soutenir fermement les décisions prises par le gouvernement, notamment celles du ministère de l’Environnement et de la transition écologique. Selon elle, il est essentiel de rappeler que ce n’est pas la première mise en demeure adressée à l’usine, et que les constats de contamination par des polluants dangereux tels que le plomb et le mercure doivent servir d’alerte pour agir promptement.

Amy Ndiaye, présidente de la commission du développement durable et de la transition écologique de l’Assemblée nationale, a partagé son retour d’expérience suite à la visite effectuée sur le site de l’usine.
« Nous avons visité l’usine EMP Suarl à la demande du Directeur général, et malgré les affirmations des responsables quant au respect des normes environnementales, notre constat sur le terrain est préoccupant. Nous avons pu recueillir les témoignages des travailleurs ainsi que ceux des riverains, et il apparaît clairement que les distances réglementaires, notamment la distance minimale de 500 mètres entre l’usine et les habitations, n’ont pas été respectées. »
Elle a ajouté que la mise en demeure récente émise par le ministère de l’Environnement renforce la nécessité d’une intervention rapide. « Nous attendons avec impatience de rencontrer le ministre pour examiner le rapport d’étude de ses services, qui, nous l’espérons, confirmera la menace que représente cette installation pour la santé publique et l’environnement. »

Mamadou Leye, coordonnateur du collectif des impactés de Ndiakhate, a quant à lui témoigné de l’impact direct de l’usine sur la vie quotidienne des populations locales.
« Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur les conséquences dramatiques de l’implantation de cette usine. Les femmes de notre communauté subissent un nombre inquiétant de fausses couches, les enfants tombent malades et, dans certains cas, ne survivent pas aux affections qui en découlent. La contamination de nos terres, qui rend impossible la culture des champs, ajoute à notre désarroi. »
Il a rappelé que, malgré plusieurs mises en demeure antérieures, la situation persiste et s’aggrave. « Nous demandons la fermeture définitive de l’usine. Il est inacceptable que la distance réglementaire ne soit pas respectée et que les risques sanitaires continuent de mettre en danger la vie de nos concitoyens. »

L’initiative du CRADESC, soutenue par les propos du Docteur Fatima Diallo, d’Amy Ndiaye et de Mamadou Leye, met en exergue l’urgence d’une intervention étatique forte. Alors que le ministère de l’Environnement a déjà émis une mise en demeure en date du 8 janvier 2025, les acteurs présents espèrent que cette mesure sera suivie d’une fermeture définitive de l’usine avant l’échéance du 8 avril, délai imparti pour se conformer aux règles.

En attendant, la réunion a servi de plateforme d’échanges constructifs entre les autorités publiques, les parlementaires et les communautés affectées, soulignant la nécessité de respecter scrupuleusement les normes environnementales et de garantir le droit à un environnement sain pour tous. Cette mobilisation collective témoigne de l’engagement des acteurs locaux pour que justice soit faite et que les décisions du ministère de l’Environnement soient pleinement appliquées, afin de préserver la santé des populations et l’intégrité des écosystèmes.

La lutte contre la pollution et les dérives administratives reste ainsi au cœur des préoccupations, avec l’espoir que la force des témoignages et des constats permettra d’aboutir à des mesures concrètes et durables en faveur de la sécurité sanitaire et environnementale.

Yanda Sow

Sécurité Electrique : Le Sénégal et le Burkina renforcent leur partenariat

Lors d’une visite de travail au Sénégal, M. Cédric DABIRE, président du Conseil Burkinabé pour les Usagers de l’Électricité (COBSUEL), a rencontré plusieurs responsables sénégalais pour échanger sur les bonnes pratiques et renforcer la coopération dans le domaine de la sécurité électrique.

Au cours de sa mission, M. DABIRE a rencontré le Ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Souleye, ainsi que le Directeur général de l’Électricité, Monsieur Moulaye Idriss FALL. L’objectif principal de sa visite était double : apprendre des expériences et de l’organisation du secteur de la sécurité électrique au Sénégal, et partager l’expérience du Burkina Faso, notamment l’organisation de la semaine nationale de la sécurité électrique.

Les discussions ont permis d’identifier deux axes principaux de coopération. Le premier consiste à renforcer le partenariat entre le COSSUEL (Sénégal) et le COBSUEL (Burkina Faso) afin de mieux coordonner leurs actions dans le secteur de la sécurité électrique. Le second axe prévoit la co-organisation d’une semaine internationale de la sécurité électrique, une initiative saluée tant par les autorités sénégalaises que par leurs homologues burkinabè.

Le Ministre Souleye a exprimé son contentement face à cette dynamique de coopération et s’est déclaré prêt à accompagner les efforts des deux structures pour promouvoir la sécurité électrique en Afrique. De son côté, le Directeur général de l’Électricité, M. FALL, s’est montré très disposé à travailler conjointement avec le Burkina Faso afin de renforcer ce partenariat stratégique dans le secteur de l’électricité.

Cette visite marque ainsi une étape importante dans l’essor de la coopération entre le Sénégal et le Burkina Faso, visant à garantir une meilleure sécurité électrique dans la région et à encourager des échanges constructifs entre les deux pays.

Yanda Sow

 

Gaz-GTA: La Fuite du puits A02 reparée avec succés

Dans une opération cruciale pour la sécurité du projet gazier GTA, l’opérateur BP a annoncé avoir installé avec succès l’équipement réparateur sur le puits A02, qui était en fuite depuis le 19 février 2025. BP, les tests réalisés après l’intervention confirment l’absence de toute fuite, une information corroborée par des images satellites ne montrant ni bulles ni condensats à la surface de l’eau selon le communiqué du Ministere de l’energie, du pétrole et de mines.

Des images satellitaires réalisées après l’intervention n’ont révélé ni bulles ni condensats à la surface de l’eau, renforçant ainsi la fiabilité des travaux effectués. Toutefois, la surveillance reste de mise et un dispositif sous-marin poursuit les opérations de suivi et de sécurisation, complété par des observations aériennes et la présence constante de la marine des deux États précise le communiqué.

Parallèlement, des investigations approfondies sont en cours afin d’identifier les causes de cet incident et d’évaluer ses impacts, notamment sur l’environnement. Le Gouvernement du Sénégal, en collaboration avec celui de la Mauritanie, a réaffirmé son engagement pour l’amélioration continue de la gestion du projet GTA, dans l’optique de prévenir la survenance de tels incidents à l’avenir.

Cette opération de réparation réussie marque une étape importante dans la gestion du projet, tout en soulignant la nécessité d’une vigilance accrue et d’une coopération étroite entre les parties prenantes pour assurer la sécurité et la durabilité des activités gazières.

Yanda Sow

Conseil des ministres : De fortes annonces dans le secteur extractif

Le Président de la République M Bassirou Faye, a annoncé lors du Conseil des Ministres de ce mercredi une série de mesures destinées à renforcer la transparence et la gouvernance dans le secteur extractif. Ces décisions, qui visent à moderniser la gestion des ressources naturelles du Sénégal, marquent un tournant stratégique pour l’exploitation minière, pétrolière et gazière.

Conscient que « la transparence dans la gouvernance des ressources naturelles demeure une exigence prioritaire de l’État », M. Faye a réaffirmé son attachement au Comité national de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE Sénégal). Le chef de l’État a ainsi ordonné le renforcement permanent des moyens d’intervention de ce comité, essentiel pour l’exécution de ses missions.
Il a demandé au Ministre des Finances et du Budget, au Ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, ainsi qu’au Ministre de l’Environnement et de la Transition Écologique, de collaborer étroitement avec l’ITIE Sénégal afin de satisfaire aux nouvelles exigences de la Norme 2023, en vue de la prochaine validation du Sénégal, prévue pour juillet 2025.

Dans un souci de transparence accrue, le Président a insisté sur la nécessité de publier régulièrement les données économiques et financières liées à l’exploitation des ressources extractives. Il a ordonné l’actualisation du système de recouvrement des recettes collectées par l’État dans le secteur minier et pétrolier.
Parmi les mesures phares, il a souligné l’impératif de tenir à jour le registre des bénéficiaires effectifs et de procéder à des audits systématiques des contrats miniers et pétroliers, afin de contrôler tant les impôts que les coûts finaux supportés par les entreprises.

Attentif aux répercussions de l’exploitation extractive sur le bien-être des populations, M. Faye a mis en avant la gestion optimale des impacts environnementaux et sociaux. Il a demandé aux ministères concernés, en collaboration avec le Ministre chargé des Collectivités Territoriales, de dresser un état des lieux exhaustif des fonds miniers d’appui et de péréquation ainsi que du fonds de réhabilitation des sites miniers depuis leur création.

Afin de mieux préparer le processus de validation du Sénégal et d’informer l’ensemble des citoyens et parties prenantes sur la gouvernance du secteur extractif, le Président a chargé les ministères impliqués de tenir des revues sectorielles régulières sous la présidence effective de l’ITIE Sénégal.
De plus, il a invité le Ministre des Finances et du Budget à mettre en place une communication mensuelle concernant le fonds intergénérationnel et le fonds de stabilisation, conformément à la loi portant répartition et encadrement des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures.

Ces décisions, prises ce mercredi, illustrent l’engagement ferme du gouvernement à moderniser et sécuriser la gestion des ressources naturelles du Sénégal. En renforçant la transparence et la reddition des comptes, M. Bassirou Faye entend garantir que le secteur extractif contribue de manière efficace et équitable au développement économique du pays, tout en respectant les standards internationaux et en protégeant l’intérêt collectif.

Yanda Sow