Les projets Sangomar et Grand Tortue Ahmeyim (GTA), fers de lance de l’entrée du Sénégal dans l’ère des hydrocarbures, poursuivent leur montée en puissance. Selon le rapport de production récemment rendu public, les résultats du mois écoulé traduisent une dynamique positive, tant pour le pétrole que pour le gaz, confirmant la solidité opérationnelle des deux projets.
Au large de Dakar, le champ pétrolier Sangomar continue de livrer ses cargaisons sur le marché international. Trois expéditions de pétrole brut ont été réalisées le mois dernier, pour un volume cumulé de 2,89 millions de barils, indique le rapport.
Ces résultats dépassent les attentes initiales et ont conduit à une révision des projections pour 2025. Estimées jusque-là à 30,53 millions de barils, elles sont désormais portées à 34,5 millions de barils. Une hausse qui reflète à la fois la bonne tenue des puits et la maîtrise opérationnelle sur le site, premier projet pétrolier offshore du pays.
De son côté, le projet gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA), développé en partenariat avec la Mauritanie, poursuit ses premières expéditions. Deux cargaisons de gaz naturel liquéfié (GNL), représentant un volume total de 336 690 mètres cubes, ont été finalisées au cours du mois.
Le rapport souligne également la progression des opérations de mise en service à bord du FPSO (unité flottante de production et de stockage). L’objectif reste une montée en puissance progressive afin de consolider la capacité de production et d’assurer la stabilité des exportations de GNL.
Avec ces résultats, le Sénégal confirme son entrée dans le cercle restreint des producteurs d’hydrocarbures, porteur de promesses économiques considérables. Les revenus générés devraient renforcer la capacité de l’État à financer ses priorités en matière d’énergie, d’infrastructures et de développement social.
Mais le rapport rappelle aussi les défis qui accompagnent cette trajectoire : garantir la transparence dans la gestion des revenus, anticiper les impacts environnementaux et répondre aux attentes des communautés locales. Autant de conditions qui détermineront si cette nouvelle richesse contribuera réellement à transformer durablement l’économie sénégalaise.
Yanda Sow