Les acteurs de la société civile qui militent en faveur du climat portent le plaidoyer pour que les pays du nord respectent leurs engagements en finançant les pays impactés. Cela permettrait une meilleure prise en charge des questions liées à l’adaptation en Afrique.
La problématique de l’adaptation aux changements climatiques dans le contexte national et international a été au cœur des discussions lors de l’atelier organisé par Action Solidaire Internationale (ASI) et PACJA.
L’adaptation dans le contexte international à travers des instruments internationaux depuis l’accord de Paris et bien avant, permet de voir toutes les évolutions qu’il y a eu et de procéder à une analyse dans le contexte national. L’accord de Paris a fait que tous les pays soient responsables, même si c’est à des niveaux différents.
« Avec la Contribution Déterminée Nationale (CDN), les pays doivent effectivement dégager leurs stratégies sur comment ils vont contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre », a déclaré Mamadou Barry Directeur exécutif de l’ONG Action Solidaire Internationale par ailleurs Président de la plateforme PACJA Sénégal.
Il ajoute : « la problématique des changements climatiques repose soit sur l’adaptation, soit sur l’atténuation. Le constat est que, pour la plupart, c’est sur l’atténuation que l’accent est mis alors que pour nous les pays africains, l’adaptation reste l’élément le plus important ».
La rencontre a donc servi de tribune de partage et de réflexion sur les stratégies de plaidoyer pour que les décideurs nationaux et internationaux accordent plus d’attention à la question liée à l’adaptation. Au niveau local, les communautés expérimentent des méthodes d’adaptation qui ont besoin d’être financés.
« Il faut que les financements soient au rendez-vous, d’abord au niveau national, ensuite au niveau international. C’est vrai que si nous plaidons pour que les pays du nord puissent respecter leurs engagements afin que les financements puissent arriver dans les pays impactés, nous demandons, en même temps, à nos autorités, une fois que cet argent est disponible, de financer des actions d’adaptations locales », a ajoute M Barry.
L’Etat, pour sa part, soutient que depuis l’accord de Paris, des avancées importantes sont notées. Il s’agit de la prise en compte de l’adaptation dans les politiques nationales, dans les documents de planification et même dans la budgétisation. « On a priorisé les secteurs les plus vulnérables qui sont dans la Contribution Déterminée Nationale. Il y a 6 secteurs prioritaires du document qu’il faut prendre en charge par rapport aux aléas climatiques et à l’engagement de l’accord de Paris qui demande à une responsabilité différenciée mais partagée. Cela s’explique par le fait que les pays développés émettent beaucoup plus de gaz à effet de serre par rapport à l’Afrique ».
Par ailleurs, pour le financement il est demandé, d’élaborer des plans nationaux d’adaptation qui définissent les stratégies d’adaptation après consultation de tous les acteurs. « Maintenant, il faut mettre en avant les ressources propres et trouver, avec les partenaires au développement, le renforcement des mécanismes dédiés à la finance climatique, à savoir le fonds vert climat, le fonds d’adaptation, entre autres », préconise Amadou Barry.
Yanda Sow